Vous avez grandi dans les années 80/90 ? Vous aimez les ambiances de ce style ? Eh bien vous ne serez pas dépaysés par Cardpocalypse ; et si en plus vous aimez les jeux de cartes, vous serez en terrain conquis… Mais attention, tout n’est pas rose, loin de là.
On joue sur la corde sensible
Pour tous ceux qui sont nés dans les années 80/90, on se souvient de tous ces génériques hyper catchy, et les petits gars de chez Gambrinous l’ont bien compris et c’est très réussi… Tellement réussi qu’on nous la met en boucle pendant les combats… Merci mais c’est lourdingue.
Après ce générique qui nous montre un peu l’univers des « Mega Mutant Power Pets » (MMPP), un jeu de cartes à collectionner qui fait fureur dans la cour de récré, vous comprenez que c’est pour nous rappeler tout ce qui était cartes Dragon Ball, Pokémon ou encore Yu-Gi-Oh. Mais vous verrez par la suite on n’est pas sur une profondeur de gameplay bien grande.
L’héroïne Jess est une jeune fille en fauteuil roulant qui n’est pas là pour se faire marcher sur les roues, même si elle est nouvelle dans son école. Elle est bien évidemment fan des MMPP à la télévision mais elle ne connaissait pas le jeu de cartes… Chose qui va vite se régler dans le bus dès sa première journée.
Elle se fait une nouvelle amie qui lui explique comment fonctionne MMPP et lui donne des cartes pour commencer à jouer avec ses camarades. Ce jeu est autorisé mais pas forcément bien vu par les professeurs (et surtout par la proviseure). Jess affronte alors un peu tout le monde et commence donc à faire son apprentissage, jusqu’à son affrontement contre un élève : elle gagne, il s’énerve et alors elle le tape. La proviseure débarque et décide alors de bannir le jeu dans l’école, il est donc maintenant illégal d’y jouer, et c’est de votre faute ! Bon, en parallèle il y a une manifestation réelle des Mega Mutant Power Pets qui ne sont pas là pour boire du thé, mais tant pis c’est de votre faute si le jeu est banni dans l’école !
Un gameplay aussi intéressant qu’une bille plate
On se déplace tant bien que mal dans l’école avec un décor fixe et notre personnage en 2D qui glisse grâce à ses roues. Il y a pas mal de monde à voir dans l’école, on peut faire des échanges pour améliorer notre deck, jouer contre d’autres élèves, et surtout faire des allers-retours un peu partout pour faire les quêtes secondaires et principale du jeu. Heureusement on peut se « téléporter » via la carte dans le menu du jeu.
Niveau combat de cartes on est sur un ersatz d’Heartstone, en vraiment cheap et vraiment light. Nous gagnons un peu de nourriture à chaque tour, nous avons au centre de tout un héros qui a 30 PV et un pouvoir (et un second pouvoir qui remplace le premier lorsqu’il devient Mega – quand il atteint 15 PV ou moins). On peut invoquer des monstres qui ont chacun un coût, des PV et un niveau d’attaque, certains peuvent aussi avoir des pouvoirs.
On apprend très vite à jouer, surtout si l’on a déjà joué à Heartstone, le gameplay est très peu profond, tout se joue assez rapidement. Une fois avancés, les monstres deviennent vite très forts et ça va alors très vite. Les combats se terminent à la mort du héros, donc le but est juste de focus bêtement le héros adverse et ses défenseurs s’ils arrivent (les défenseurs sont des monstres qui sont obligatoirement visés lors d’une attaque).
Pas mal de cartes sont disponibles sous 5 « races » de monstres, qui auront chacune plusieurs leaders possibles pour pouvoir créer votre deck de gros bill (20 cartes dans le deck). Mais le gros plus, ce sont les stickers : comme vous êtes un enfant, vous pouvez customiser toutes vos cartes avec des autocollants, récupérés principalement lors de missions. Ces stickers peuvent ajouter un pouvoir à une carte, augmenter ses stats, baisser son coût etc., et l’on peut multiplier les stickers sur une même carte et donc la rendre trèèès puissante (et limite déloyale). Un défenseur original : vous lui augmentez ses stats et vous lui rajoutez fatal (tue obligatoirement la créature qu’il attaque) et vous ferez du gros ménage.
C’est moche, très moche
Alors je sais: les goûts et les couleurs… Mais là clairement les deux posent un problème. Trop de couleurs et des goûts très douteux pour les graphismes. Le jeu n’est pas joli, pas très bien animé, les combats de cartes sont moches, les cartes sont plutôt assez horribles. C’est bien simple : on dirait vraiment que tout a été dessiné par des amateurs, l’anatomie, le design, rien ne va (les visages sont même souvent limite flippants…).
Et le pire dans tout ça, c’est sûrement la traduction française du jeu qui est vraiment à la ramasse totale ! Je pense que Google Trad aurait totalement été plus juste que ce qui a été utilisé pour ce jeu, on passe en permanence du masculin au féminin sans aucune raison (à un tel point que je me suis demandé si notre Jess n’était pas non genrée, comme tous ses camarades). Finalement, on se retrouve même à s’amuser à retrouver les expressions originales vu qu’elles sont elles aussi traduites littéralement, ce qui nous donnent pas mal de phrases et de dialogues totalement incompréhensibles.
Conclusion
Cardpocalypse est plutôt complet et vous procurera plusieurs heures de jeux, mais pas forcément très agréables, entre la traduction et la direction artistique, le tout saupoudré de gameplay peu profond (voire ennuyeux). Je vous conseillerais plutôt de passer votre chemin… Surtout vu le prix.
LES PLUS
- Jouer une héroïne, handicapée qui plus est !
- L’ambiance années 80/90 à fond les ballons
LES MOINS
- La traduction foireuse
- Les missions pleines de blabla et peu intéressantes
- Le gameplay peu profond du jeu de carte
- La direction artistique désastreuse
ca semblai bien, au premier abord
Bof bof. Merci pour le test 🙂