Sorti à la base sur PS4, Xbox One et PC en 2014, Strike Suit Zero s’offre un portage sur notre console de prédilection avec, au passage, quelques petits ajouts. Attachez vos ceintures, direction l’espace.
Vers l’infini…
En 2299, une guerre interstellaire fait rage. La Terre est menacée par des forces extra-terrestres qui souhaitent l’investir pour la détruire. En tant que soldat spatial, votre devoir est de la protéger. Et comment faire ? En embarquant dans un vaisseau spatial dans le but de dézinguer d’autres flottes ennemies. Pour ce faire, vous aurez le choix entre différentes machines de combat et les légendaires Strike Suit, ces vaisseaux de guerres qui ont la particularité de se transformer en mecha. Nous sommes dans un scénario de SF assez classique, bien que la narration au fil de l’aventure soit agréable (le jeu est doublé en Anglais). Vous avez d’ailleurs le choix de vous lancer dans la campagne principale qui vous fera suivre l’histoire au terme d’une douzaine de niveaux, ou alors lancer le nouveau mode de jeu de ce portage, Héros de la Flotte, qui vous permet de jouer divers personnages différents à travers quelques missions variées dans les trois niveaux de difficultés proposés. Il vous sera d’ailleurs possible de choisir des vaisseaux différents du mode Histoire). La version Director’s Cut se pare par ailleurs de graphismes améliorés par rapport à la version d’origine du jeu.
..et au-delà ?
Manette en main, le constat est assez mitigé. Déjà, vous devez savoir que chaque bouton vous servira à quelque chose (lancer un missile, tirer, viser, changer de cible), chaque joystick vous permet de vous déplacer dans l’espace, c’est-à-dire horizontalement ou verticalement. La maniabilité peut paraître déroutante au début pour les néophytes, mais ce n’est pas là que le bât blesse. Le tutoriel est vite expédié, et apprendre à jouer est difficile, surtout pour ceux qui ne sont pas adeptes du genre combat spatial : on se trompe trop souvent dans les touches, on ne comprend pas forcément le système de visée, on envoie un missile alors qu’on voulait tirer… On ne prend pas trop plaisir à jouer aux débuts, surtout que les missions sont en soit assez inégales. Pour exemple, on nous demande d’anéantir une vague ennemie, ce qui nous prend deux ou trois minutes mais l’objectif suivant est de protéger une flotte face aux missiles ennemis, et cette fois, ça peut durer jusqu’à dix minutes ! Les objectifs des missions ont été mal pensés, en plus d’avoir une difficulté assez élevée, même en mode facile. Dommage, car passées les difficultés du début, le gameplay se révèle dynamique.
« Mecha ce que tu as fais ? »
Les graphismes ont été légèrement améliorés sur cette mouture, mais il n’y a rien de transcendant non plus comparé à certains AAA sortis à la même époque ou maintenant (Demon X Machina s’en sort mieux). Néanmoins, on se laisse emporter par les « paysages spatiaux » que l’on visite. Concernant l’OST du jeu, elle colle parfaitement à l’ambiance du jeu sans pour autant rester gravée dans les mémoires. Pour finir, parlons de la durée de vie du soft. Finir un niveau peut prendre un quart d’heure, voir plus si on a du mal. Il y a, comme dit plus haut, deux campagnes avec trois niveaux de difficulté. Le jeu ne s’en sort donc pas trop mal de ce côté, mais encore une fois, patience et courage seront nécessaires pour finir une mission de campagne, au risque d’arrêter en plein milieu par excès de frustration.
Conclusion
Avec des aspects qui pourront paraître déroutants pour un néophyte, Strike Suit Zero s’en sort moyennement bien, la faute à un tutoriel trop vite envoyé et une difficulté qui peut se révéler assez corsée. Passés les déboires des débuts, nous sommes face à un jeu de combat dynamique à l'univers maîtrisé qui fait le job, mais ses nombreuses lacunes pourront clairement freiner l’achat. Plutôt que de l’acheter au prix fort, mieux vaut attendre une réduction pour amortir le risque d’être déçu.
LES PLUS
- L’univers visuel
- Doublé en anglais et traduit en français
- Plusieurs choix de vaisseaux et armement
- Gameplay dynamique...
LES MOINS
- OST et scénario simple
- On a connu de meilleurs graphismes
everspace à l’air un poil mieux
C’est correct !