Skellboy est un jeu annoncé depuis l’année dernière et qui arrive enfin chez nous. Il fait partie de ces titres indés qu’on aime suivre, c’est joli, les vidéos sont agréables et surtout on espère tomber sur une petite pépite du monde indé. Est-ce le cas ? Nous allons voir ça ensemble.
J’en perds mes membres
Les morts reviennent à la vie ! Et ça tombe bien, vous êtes mort, mais vous êtes plus malin que les autres morts qui suivent le méchant Squaruman, qui tente de mettre la main sur la princesse et de se venger du royaume.
De notre côté, nous sommes plutôt curieux et nous allons chercher à savoir ce qu’il se passe. Et dans notre périple, nous allons trouver le roi et essayer de récupérer sa précieuse fille.
Le pitch est plutôt simple et le reste tout du long : pas de cinématique, pas de grande scène de blablas, très peu de storytelling finalement sur Skellboy.
Quand Paper Mario rencontre Minecraft
Skellboy est très plaisant à l’œil au premier regard, un univers en 3D qui nous rappelle un Zelda, des couleurs chatoyantes, des petits pixels à la mode dans l’univers indé.
Notre squelette et tous les personnages du jeu sont plats dans un univers en 3D, comme un certain Paper Mario. La comparaison saute aux yeux quand on lance Skellboy, c’est pour le coup un point fort, même si l’aspect pixelisé gâche un peu la fête car peu détaillé et grossier.
Monsieur Patate
Skellboy repose principalement sur deux choses : avancer dans des zones et taper des monstres. Et là, deux gros soucis apparaissent. Le premier est le level design, assez quelconque finalement et surtout mal réfléchi : nous avons des raccourcis intéressants qui se forment à la Dark Souls au fur et à mesure que l’on avance dans le jeu, mais très souvent on se retrouve perdu à ne pas savoir où aller, car nous ne savons jamais où on doit aller, on le devine avec un peu de jugeote mais parfois on s’y perd. Heureusement, le développeur a mis en ligne un Wiki qui nous donne toute la soluce et les astuces du jeu.
La difficulté est en dents de scie du coup, parfois nous allons perdre beaucoup de temps à chercher où aller et pire encore, nous allons avancer, le jeu va glitcher et déconner et nous devons revenir en arrière et ça peut être très long. Car notre Skellboy n’est pas spécialement vif. De plus, des chutes de framerate peuvent intervenir et gâcher un peu la fête.
Le second est la mollesse des combats. Nous avons plusieurs types d’armes différentes, 5 au total, qui vont de l’épée à la hache en passant par le gourdin (et une lance qui ressemble à un crayon géant par exemple), ces armes ont souvent 2 ou 3 variantes disponibles dans le jeu, chose qui finalement n’a pas l’air d’avoir vraiment d’impact car tout est mou. On tape sans aucune passion, les ennemis sursautent quand on les touche, clignotent et on les retape après… Voilà, les patterns sont plutôt ridicules globalement, peu de monstres différents, ce n’est vraiment pas fameux à ce niveau-là.
Cependant chose sympa : parfois quand vous tuez un ennemi, il lâche une partie de son corps, vous pouvez les interchanger avec les vôtres pour avoir, par exemple, plus d’armures, faire du feu quand vous marchez, ralentir les ennemis à l’atterrissage de notre saut… Principalement ça ressemble à une version cachée des équipements dans un RPG, plus on avance mieux c’est (plus d’armures et donc de points de vie).
Conclusion
Skellboy est une bonne idée, un peu gâchée par des errances techniques et des choix douteux, il reste cependant agréable dans l’ensemble avec un charme indéniable. C’est joli, attachant, pas très compliqué, souvent drôle. Bref un jeu indépendant intéressant, mais pas parfait loin de là.
LES PLUS
- La 3D plate
- Le body swap
- L’humour
- La musique qui colle bien au jeu
LES MOINS
- Level design un peu fade
- Des drop rate énorme
- Un manque d’histoire
- Des combats un peu trop mous
Il a l’air sympa quand même, malgré la note
La note indique vraiment ce qu’est ce jeux, un jeu moyen, il n’est pas mauvais, mais pas extra-ordinaire, j’ai quand même passer un moment sympas dessus, mais 20€ sont un peu cher pour ce qu’il est. En promotion il mérite de passer dessus ne serait-ce que pour ses graphismes fort sympathique sur la switch 🙂