Joymasher est un studio indépendant brésilien qui a déjà publié deux titres sur Nintendo Switch : Oniken, une sorte d’ode à Ninja Gaïden et Odallus qui lui, de son côté, rend hommage tant bien que mal à Castelvania. Vous l’aurez compris, le studio aime le genre rétro-dédicace et sa dernière création ne nous contredira pas. Nous vous proposons donc aujourd’hui de découvrir un run’n’gun en 2D aux fortes inspirations de Contra (mais pas que).
Les machines ont pris possession de la Terre. Vous incarnez Marva, une combattante munie de sa mitraillette automatique, accompagnée de Doyle, un robot punky faisant partie, comme vous, de la résistance, une poignée de survivants qui va devoir éradiquer la menace métallique pour sauver le monde.
Le scénario n’est pas des plus originaux mais après tout, nous sommes là pour megablaster plutôt que discuter, non ?
Au démarrage, nous avons la possibilité de choisir le mode de difficulté entre facile et normal, le mode difficile n’étant accessible qu’en finissant le jeu en normal. Ensuite, nous avons un nouveau choix à faire entre Marva et Doyle pour vivre l’aventure pleine de bullets qui nous attend. Là encore, deux personnages supplémentaires, avec un skill différent, pourront être débloqués une fois le jeu fini, mais cette fois-ci le mode easy suffira.
Nous arrivons sur une map avec 4 levels/missions que nous pouvons choisir de jouer dans n’importe quel ordre. Vous devrez vous frayer un chemin à travers la ville morte en territoire ennemi, poursuivre et stopper un train de ravitaillement, infiltrer et détruire une installation d’armes biologiques et désactiver la tour de communication ennemie. Une fois vos objectifs remplis, un cinquième et ultime niveau vous attendra pour mettre fin à cette folie robotique. Un peu court tout cela… Bref, nous y sommes, cela peut enfin commencer.
C’est immédiatement une patate de forain que nous nous prenons au visage ; c’est beau, c’est fluide et on s’en donne à cœur joie de mitrailler de la vermine cybernétique. Nous sommes clairement dans du pixel perfect et le jeu respecte à la lettre les limites de l’époque de ses ancêtres. Majoritairement en mode16-bit avec parfois une petite dédicace au Mega CD, les bonnes vieilles techniques de l’ancien temps sont utilisées pour un rendu néo-rétro assez spectaculaire. Ainsi nous pouvons observer du sprite scaling, du défilement parallaxe jusqu’à cinq arrière-plans ou du bon gros zoom sur les boss avant qu’ils ne nous martyrisent. Dans le menu des options, à tout moment dans le jeu, il est possible, comme bien souvent dans les moutures retro, de changer l’affichage pour avoir du grain, un effet écran cathodique avec les bandes, l’effet « écran bombé » et bien d’autres. Du côté des décors nous sommes servis avec par exemple une ville apocalyptique, un bon vieil ascenseur avec du rush d’ennemis, des poursuites à moto aéro-propulsées sur une route en bord de mer au crépuscule, un train dans le désert, une phase plateforme futuriste, un tunnel qui n’en finit pas avec un parcours à la troisième personne (et un viseur) et même une phase avec de la 3D vectorielle à la Tron où vous devrez combattre votre double façon dark. Une fois débloqués, il est possible de refaire tous les niveaux de droite à gauche grâce au mode miroir, un bonheur pour la rejouabilité. Enfin, beaucoup de clin d’œil sont à relever dans Blazing Chrome et parmi nos préférés, Strider, Battletoad, Metal Slug, Mega Man, Appleseed et Contra III.
Pour rester dans une ambiance « années 90 », la bande son composée par le suédois Dominic Ninmark (Rival Megagun, Viviette, Strikey Sisters, Bot vice et quelques remix de jeux très connus) surfe sur la vague des synthétiseurs plutôt que sur la chiptune avec une base souvent Heavy Metal. Les fans du genre en auront pour leur argent tandis que les autres pourront finir par être lassés.
Très vite, la difficulté arrive et calme nos ardeurs, nous rappelant que les run and gun de l’époque ne se terminaient pas simplement en fonçant dans le tas comme un bourrin. Bien au contraire, il va falloir mesurer chacun de ses actes et rester sur nos gardes à chaque instant, quel que soit le mode de difficulté. En revanche, plus vous monterez dans le hardness, moins vous aurez d’options pour vous en sortir. En easy, vous bénéficiez de sept vies, de crédits infinis, de capsules de soutien comme un bouclier, un double saut ou du speed up et de la possibilité de sauvegarder la progression des missions, mais ça c’est le mode facile…
Sachez que pour les speedrunners, il est possible d’activer une option qui lance un chrono à chaque level et qui comptabilise également le temps total de jeu pour l’ensemble des missions. Un classement online est également disponible pour le mode arcade en solo, en coop et en mode difficile pour les deux. Idem pour le Boss Rush (oui, oui c’est déblocable également).
Si au départ vous ne pourrez choisir qu’entre la rebelle ou la boîte de conserve à la crête rose, avec lesquels il est possible de s’accroupir, viser en étant immobile en appuyant sur le bouton R, faire une roulade qui n’esquive pas les coups, sauter ou encore frapper au corps à corps façon Metal Slug mais en beaucoup moins précis, les deux autres personnages déblocables, Raijin le ninja et Suhaila la cyborg, comme annoncé plus haut, ont un tout autre style. Limite cheatés, tout droit sortis de Strider mais tellement jouissifs que nous vous laissons le plaisir de les découvrir sans en dire trop. Du côté des armes, vous aurez à disposition pour les personnages de base, une mitrailleuse automatique, un fouet laser, un lance grenade et un laser qu’il est possible de charger.
intéressant. une durée de vie correcte par rapport a son prix.
Je note de coté
Pas pour moi mais très bon test 🙂
Merci juliuxx !!