Sorti en 2002 sur PC, Neverwinter Nights était un jeu très attendu, en digne successeur de Baldur’s Gate, sorti en 1999, et qui a été encensé par la critique et les joueurs de l’époque. Presque vingt ans plus tard, le jeu ressort sur les consoles actuelles dont la Switch dans un version intitulée Neverwinter Nights Enhanced Edition, qui comprend le jeu original et ses deux extensions intitulées Shadows of the Undrentide et Hordes of the Underdark.
Pour remettre les choses dans le contexte de l’époque, il faut savoir que Baldur’s Gate était en vue isométrique, et que Neverwinter Nights a introduit la 3D dans le monde du jeu de rôle sur ordinateur, dérivé de l’univers de Donjons et Dragons, les Royaumes Oubliés pour être précis. En l’occurrence ici, il faudra traverser le pays entourant la ville de Neverwinter en proie à une épidémie que des assassins tentent de faire perdurer à tout prix. L’important n’est pas l’histoire quand on commence, mais c’est de bien choisir son personnage.
Comme dans tous les RPG occidentaux de l’époque, on peut prendre un avatar prédéfini ou choisir de créer son personnage entièrement : son sexe, sa race (elfe, nain, humain, semi-orc), sa classe (barbare, barde, druide, moine paladin…), son alignement (bon, neutre, chaotique). On répartit ensuite ses points de compétences entre sa force, son intelligence, sa sagesse, son charisme, sa constitution et sa dextérité. On peut toujours se faire aider par le jeu en appuyant sur le bouton “recommandé” pour essayer d’avoir un personnage équilibré.
Quand le jeu commence, la prise en main à la manette ne va pas de soi en comparaison de la facilité d’utilisation du combo clavier/souris. Les gâchettes permettent d’ouvrir des menus, le bouton + permet aussi d’accéder à d’autres menus. On ne peut pas tout afficher sur l’écran de la Switch, donc on aura à choisir entre la carte et la fiche de son personnage sous peine d’avoir son écran envahi d’information et de ne plus voir son personnage.
Graphiquement, le jeu en 3D tient plutôt la route. On peut zoomer pour être au plus près de son personnage, ou au contraire dézoomer au maximum pour avoir une vue d’ensemble des lieux que l’on est en train de visiter. On se rend vite compte quand même que les environnements sont assez pauvres et vides, et que les textures qui composent les sols et les murs sont répétées ad nauseam. Tout cela tient aux limitations techniques des ordinateurs du début des années 2000. Les trucs et les astuces des développeurs de l’époque pour camoufler la misère sautent aux yeux. Rien de bien grave cependant, mais le poids des ans a fait son effet, et ce jeu n’entre plus dans les normes et les standards actuels en terme de game design.
Enfin, si les musiques sont particulièrement réussies et accompagnent le joueur de façon magistrale tout au long de l’aventure, il n’en va pas autant des dialogues du jeu. Tout se passe par des discussions avec les personnages non-joueurs (PNJ) au cours desquelles il faut choisir quelle phrase répondre parmi un choix de trois ou quatre. Le dialogue se déroule comme ça, jusqu’à ce qu’on décide de mettre fin à la conversation après avoir obtenu l’indication souhaitée ou le nom du PNJ à aller voir ensuite. Il faut noter qu’il faut télécharger un pack d’extension gratuit pour pouvoir obtenir le jeu en langue française. C’est toujours ça de gagné pour profiter au mieux de l’aventure.
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Conclusion
Comme il en va pour le cinéma, certains films restent des chefs d’œuvre intemporels, d'autres accusent finalement leur âge avec les années. Neverwinter Nights se classe malheureusement dans la seconde catégorie. Le poids des ans a fait son effet sur le jeu, et certains défauts qui pouvaient être excusés à l’époque ne peuvent plus l’être aujourd’hui. Avec son interface lourde et datée, Neverwinter Nights manque le coche pour devenir une réédition indispensable sur Nintendo Switch.
LES PLUS
- Une énorme durée de vie
- Les extensions incluses dans le jeu
- La bande son épique
- Une extension gratuite pour la langue française
LES MOINS
- Une ergonomie compliquée
- Un jeu qui accuse son âge (presque 20 ans !)
- Une réédition paresseuse
A l’époque, il y avait une fonctionnalité intéressante pour les partie multi, on pouvait incarner le maitre du jeu.
C’est toujours le cas ?
Les graphismes ne sont pas adaptés 😮
C’est dommage ‘-‘
c’est pas trop grave, c’est du retro, le gameplay en fait tout l’interet