Vous êtes un avatar, en quête de réponse sur une station orbitale, victime du cataclysme nommé Fusion, son nom : Irid Novo, et la voilà maintenant infestée de créatures étranges en lien avec quelques divins obscures et hostiles. C’est ainsi donc que vous allez débuter le jeu, contrôlant un personnage non-modifiable à l’instar de Sekiro et assez peu charismatique, plutôt à l’image de Captain Toad pour le coup. Aussi étrange et impersonnel qu’il soit : rien de dramatique si la narration est bonne. Ainsi donc nous commençons le jeu en contrôlant cet humanoïde au look plus proche d’un Android de iRobot que quoique ce soit d’autres : et vos débuts seront littéralement à poil. Dans une sorte de bassin après avoir été expulsé par une étrange machine, la naissance de votre avatar passera par l’apprentissage des commandes de base dont il sera fortement recommandé l’usage d’une manette : bon signe pour le futur port sur Nintendo Switch ?
Pas tant que ça. La manette étant moins précise qu’une souris qualitative : il est nécessaire d’avoir de bons contrôles et très rapidement, on se rend compte que le lock demande une certaine précision de visée pas toujours évidente au stick et qu’il [le verrouillage d’ennemis] se perd d’autant plus facilement lorsque les ennemis seront nombreux. Ce premier point que l’on découvre dans les toutes premières minutes du titre n’augurent rien de bon lorsque l’on comprend qu’en plus d’être un jeu de science-fiction et d’horreur, on va avoir à faire à un jeu très typé Souls-Like. Les contrôles sont, en effet, très similaires, pour ne pas dire identique, à la saga mythique, et, pour peu que vous ayez jouer au troisième opus de la saga ou mieux encore, à Sekiro, vous vous rendrez aussi vite compte d’un autre problème : le gameplay et les animations.
En effet, si le jeu est très beau et propose des visuels spatiaux juste époustouflants, du moins lorsque vous ouvrez quelques Sas donnant sur l’espace et le trou noir autour duquel gravite la station. En dehors de ses décors fixes, les animations semblent elles assez austères et plus proche d’un Souls 1 en plus de ne pas proposer la souplesse du Shinobi de Sekiro pour grimper. Chose qui sera d’ailleurs impossible à faire sans trouver de sortes de petit ascenseur auxquels votre personnage doit s’accrocher pour monter et descendre, s’il n’y a pas de plate-formes pour accéder à l’endroit désiré et ce même s’il ne manquerait pas grand chose pour sauter et s’accrocher au rebord… De nouveau, cela induit un autre problème, les boss sont un peu trop simples, les animations très faciles à décryptées et donc, le nombre de tentatives pour venir à bout de ceux présents en l’état de la démo-presse, n’ont pas su opposer un très grand challenge. Pour moi, c’est cool, mais pour un jeu qui se veut d’une difficulté FromSoftware… C’est raté.
Dans le foirage, on a aussi les nombreux couloirs et nombreuses zones répétitives visuellement et jonchées certes d’ennemis, voir de PNJ qu’il sera parfois difficile de distinguer des méchants et donc de ne pas tuer (fort heureusement ils réapparaissent à chacune de vos morts), mais qui n’offrent pas grand chose de plus. C’est vide et si la structure semble cohérente, on s’ennuie un peu en attendant de pouvoir avoir de nouveaux aperçus sur le joli trou noir. Le premier boss est à peine atteint (dépendant de votre run) que vous aurez donc déjà eu à faire aux premiers éléments d’action RPG. Lorsque vous venez à bout d’ennemis, ils peuvent lâcher une énergie pour régénérer des seringues de soins ou aussi des équipements, qui seront utiles pour être plus performant certes, mais surtout pour trouver votre personnage un poil plus charismatique ! Vous aurez donc de la customisation d’armes et d’armures, que vous soyez plutôt distance ou corps à corps, il y en a vraisemblablement pour tous les goûts et l’ambiance se laisse porter par une BO vraiment toujours adéquate. Le Design sonore n’est lui aussi pas en reste et contribue grandement à l’immersion et au réalisme de la situation :
Si je reproche effectivement des couloirs répétitifs et vides (autre que d’ennemis), on n’est finalement pas si loin de ce qu’on est en droit d’attendre d’une station spatiale, au bord d’un trou noir, désertée et infectée de monstres. Sur ce point là donc, on ne peux pas totalement parler d’un défaut même si, personnellement, hormis quelques phases de « waow » et d’émerveillement un peu naïf, il y a plus eu de soupires de lassitudes, après une mort bête, à devoir retraverser des salles et des corridors ennuyeux.
Pour le reste, vous utiliserez des failles pour vos sauvegardes et éviter de recommencer trop loin de zones, mais aussi pour vous téléporter d’une zone à l’autre, en fait, encore une fois, c’est très à l’image des jeux de FromSoftware, vous pourrez donc aussi y utiliser votre expérience et vos montées de niveaux dans quelques compétences qui seront à n’en pas douter fort utile plus amont dans le jeu.
Je n’ai pas testé la version Multijoueur, quoiqu’elle semble offrir un écran splitter. Il est aussi à noter que le jeu ne semble pas pourvu d’un bouton manette pour revenir au menu d’introduction ou pour le quitter et revenir au bureau de votre ordinateur, il faudra donc en penser par la touche Windows ce qui n’a rien de très intuitif, pratique ou recommandé. Un bug de ma version peut-être ? (même au clavier, le bouton Esc n’ouvre pas un menu pour sortir du jeu.)
CONCLUSION
Il est compliqué de faire une conclusion, pour peu que vous aimiez le gameplay d’un Dark souls 1 et que vous cherchiez un lore à des années lumières du médiéval qu’il soit japonisant ou européen, alors foncez. Quand à parler de jeu horrifique, là, ne vous laissez pas prendre, votre humble testeur est une flipette et il n’y a eu d’horreur que l’angoisse – très porté par la flemme – de devoir re traverser certains couloirs pour la douzième fois ou de rater un lock en plein combat face à plusieurs créatures. Au moins, le côté action est, dans les phases de combat, présent, sans faire plus que le strict minimum : s’il est vraiment un point où l’on pourrait recommander l’achat du titre actuellement, c’est pour son ambiance et son choix de contexte plus audacieux que chez From Soft’ et qui pourrait donc mériter de s’y attarder, si tant est que son prix soit en cohérence avec ses défauts. Au final, c’est une expérience mitigée dont on est en droit d’attendre la version définitive, sans que l’impatience soit à son paroxysme…