La Terre a été lentement mais régulièrement recouverte de glace, forçant l’humanité à se réfugier dans l’océan. Même la mer ne peut les protéger pour toujours. La glace envahit la maison sous-marine d’un seul aquanaute, forçant un voyage imprévu d’exploration et de découverte.
Shinsekai into the Depths est sorti au préalable sur l’Apple Store, Capcom nous offre donc son « portage » le jour même de son annonce sur le Nintendo Direct Mini du 26 mars 2020. Disponible sur l’eShop au prix de 19,99 €, il nécessite 2,3 Go d’espace libre pour nous engloutir dans son univers abyssal. Voici un titre qui n’a pas peur de se mouiller dans un scénario à la limite de la fin du monde avec comme seul héros, un océanaute… Serons-nous asphyxié par cette histoire marine qui demande un contrôle du souffle ou bien serons-nous attirés au plus profond des océans, aux airs de 20 000 lieues sous les mers ?
Notre aventure marine démarre sur la vie presque paisible d’un aquanaute faisant sa cueillette matinale. Pour seule demeure, une habitation de métal ancrée sous l’eau, ressemblant à un Nautilus, est aménagée avec le strict nécessaire. Notre personnage semble se sentir comme un poisson dans l’eau, menant sa vie au gré du courant… Quand soudain, de la glace vient envahir son habitat, à toute hâte il agrippe son outil pour s’enfuir au plus vite. Échappé de justesse de ce piège de glace, nous avançons dans les tréfonds, armé de notre gaffe qui sera notre première arme. Elle va permettre de nous défendre des créatures marines et récolter diverses ressources nécessaires à notre survie et à l’amélioration de nos équipements. Nous marchons et explorons les moindres recoins de ces mers et océans en quête d’un nouvel habitat, de réponses, de sécurité.
Notre équipement premier est une combinaison qui évolue grâce aux minerais récoltés le long de notre route. Composée de différents matériaux, elle va permettre de résister à la pression marine. Pour repérer ces pierres, notre personnage aura à taper sur le sol à l’aide de sa gaffe et ainsi provoquer des ondes sonores qui se répercutent sur toutes les parois proches, dévoilant ainsi leurs emplacements sur la map du jeu. Il n’y a pas que ces ressources qui s’affichent, comme des points d’air qui vont nous aider à remplir notre combinaison d’oxygène ainsi que des bonbonnes que nous récoltons dans divers endroits. Nous pouvons avoir plusieurs de ces bouteilles en faisant évoluer notre matériel et elles peuvent être aussi remplies avec un mélange de végétation et des composants de la faune marine. Les points de sauvegarde sont aussi affichés et quelques autres icônes qui serviront à avancer dans l’aventure.
Lorsque nous flottons dans ces eaux glacées, on peut utiliser une propulsion turbo pour aller plus vite, mais elle consomme de l’oxygène ; il faut faire très attention si l’on doit fuir une dangereuse créature pour rejoindre notre prochain lieu.
Ces créatures sont nombreuses ; dangereuses ou inoffensives, elles renferment toutes des substances utiles à notre survie et évolution. Chaque nouvelle espèce rencontrée est aussitôt enregistrée dans une encyclopédie que l’on peut consulter pour mieux la connaître. Interactive, l’encyclopédie possède 4 sections : faune aquatique, faune mécanique, écosystème et créatures colossales. De réels à imaginaires, tous ces êtres vivants sont bien décrits et animés, rendant ainsi ce jeu instructif et plus attrayant.
Un menu est présent dans le jeu, nous donnant accès à plusieurs onglets. La carte, qui se présente sous deux formes : la première une vue d’ensemble sur la mappemonde et la seconde sur toute la zone actuelle affichant les points d’intérêts. Les armes, permettant de créer de nouvelles munitions des 5 armes dispersées dans les eaux profondes. Toutes ont une fonction bien précise, tel que le fusil qui a des projectiles capables de tout transpercer ou bien un autre qui tire une charge qui explose après un certain temps, causant beaucoup de dégâts sur les organismes vivants. Les objets, qui servent à rester en vie ou à progresser, tous sont symbolisés sans être nommés, comme le marteau qui permet de réparer les dégâts subis sur notre combinaison et les bonbonnes d’oxygène. Ou bien le symbole qui ressemble à un gant, avec un peu de végétation et de nutriments poissonneux on empêche temporairement la jauge d’endurance de se vider. Très utile lorsque l’on doit escalader des parois ou s’agripper à une échelle.
Au fur et à mesure de notre avancée, de nouveaux éléments se débloquent, apportant une nouvelle façon d’évoluer dans ce milieu aquatique rythmé par des chants de sirènes, des musiques décalées, en fonction des lieux et de l’action du moment. Dans ce menu, on peut voir les créatures rares que l’on a découvert sous forme de tampons. Et enfin accéder aux améliorations, la plus importante est celle de notre combinaison qui, sans cette évolution, ne nous permettra pas d’avancer. Donc à nous de trouver et creuser les sols pour l’améliorer, sinon les eaux rouges auront notre mort… Gants, chaussures, propulseurs, bouteilles, tout est à modifier, donnant ainsi une meilleure résistance aux surfaces dangereuses, augmentant un peu la vitesse et réduisant la consommation d’oxygène et permettant d’escalader plus rapidement. Pareil, les armes aussi sont à améliorer, tout comme les sacoches qui augmentent le nombre d’objets que l’on peut emporter. Si nous oublions certaines manipulations, le tutoriel reste toujours présent dans l’onglet aide du menu.
À part les créatures marines qui jonchent notre parcours, nous allons faire la rencontre d’un petit compagnon de voyage : un poisson robot. En fonction de la difficulté choisie, notre nouvel ami nous aidera en indiquant ce que l’on pourrait faire par-ci par-là en affichant des symboles. Il peut aussi nous aider à récupérer des objets coincés ou bien juste à transporter comme bon lui semble une ressource utile, bouteille d’oxygène, minerai… Il va nous suivre tout le long de notre histoire, sans jamais se faire attaquer par les ennemis. Notre avancée serait longue et impossible si nous n’avions pas un petit sous-marin équipé d’une foreuse transperçant tout obstacle fragilisé et accessoirement la faune. Il permet aussi d’avoir une réserve constante en oxygène lorsque nous sortons de celui-ci grâce au cordon qui nous relie à lui, mais il a une longueur limitée. On peut se détacher du cordon, pour avancer plus loin dans les cavités où le sous-marin n’a pas accès. Et le retrouver là où on l’a laissé pour se recharger et avancer.
Tout au long il y a des découvertes, on peut trouver des bornes spéciales montrant des schémas, des dessins du passé, d’un projet, d’un ennemi et bien plus… Des objectifs, nommés réalisations, peuvent être validés dans ces 8 mondes pour une durée de 10-15h de jeu avec des récompenses finales. Comme le juke-box regroupant toutes les musiques du jeu avec une participation interactive apportant une animation ou modification du volume et effet sonore. Ainsi qu’un autre mode de jeu : « Une autre plongée », un contre-la-montre dans un environnement encore plus hostile et avec de nouveaux défis à surmonter. Aucune sauvegarde, c’est un die and retry, dur et long, un mode pour les plongeurs acharnés !
Shinsekai into the Depths débute bien, belle musique d’accueil, un bon tuto, de bons effets sonores, un graphisme correct, plus adapté en mode portable que sur la télévision. Brancher son casque audio est recommandé pour une meilleure immersion, tous les volumes ambiants sont réglables afin de privilégier un effet plus qu’un autre. La maniabilité est assez bonne dans son ensemble, même si certaines manipulations ne sont pas évidentes à prendre en main quand il s’agit de viser avec le stick R pour ensuite tirer avec ZR. Une expérience avec le harpon et les grappins donne du fil à retordre. Par chance, c’est passager et très rare de se retrouver dans ce scénario. Les décors entre les 8 lieux sont assez variés, tout comme les ennemis, même si on a l’impression de voir presque les mêmes ; après tout c‘est assez normal, juste au-dessus il y a une crise glacière et toutes les espèces marines ne peuvent survivre ! La diversité des dangers « naturels » qui ne sont pas si dangereux que ça, ils sont domptables, seuls les organismes vivants le sont, mêmes si certains sont très surprenants, mais tellement raccord avec l’ambiance que ça donne une autre mécanique au jeu.
Conclusion
Une bonne aventure marine avec un prix raisonnable et une assez bonne durée de vie si on veut en plus la prolonger avec le contre-la-montre. Facilement accessible, l’histoire apporte son lot de surprise avec un final encore plus surprenant et une envie d’avoir une suite à ce jeu.
LES PLUS
- Design du menu aux allures de 20 000 lieues sous les mers
- Bande originale
- Ambiance marine
- Les développeurs ont pensé au moindre détail sur l’océanaute
- Bonus de fin
- Un bon labyrinthe
- Diversité des armes
LES MOINS
- Quelques musiques très spéciales
- Compagnon pas assez actif et impossible de lui faire lâcher sa prise (inventaire plein) qui peut nous bloquer dans certaines zones
- Une aventure qui révèle un nouveau danger naturel trop tardivement et trop court, mal exploité
le trailer lors du ND m’a bien plus, je pense me laisser tenter un jour par ce jeu.
Il devrait te plaire si tu aimes cette ambiance marine 🙂 C’est loin d’être un mauvais jeu !
Bonjour Nintendo est-ce que il y aura un nouveau Banjo-kazooie
Non, la série appartient à Microsoft
Il a l’air sympa oui 😛