Shiro Games est un studio de jeu indépendant basé à Bordeaux. Ils ont développé le bon Northgard (noté 7,1 chez Nintendo-Town), ainsi que le récent Darksburg, à ce jour non annoncé sur Nintendo Switch. Sorti en 2013, Evoland proposait de découvrir l’évolution du jeu vidéo, surtout le RPG, à travers une aventure aux multiples graphismes. Evoland 2, sorti 2 ans plus tard, poursuivait le travail de son grand frère en le sublimant. Plongez avec nous dans 2 histoires incroyables, véritable ode à l’aventure et à l’évolution de notre média préféré.
L’histoire de l’évolution
Nous allons d’abord commencer par le premier Evoland. Dans ce jeu bourré de références aux RPG, vous incarnez Clink, petit héros en devenir qui va se retrouver à sauver le monde du maléfique Zéphyros. Accompagné de Kaeris, nos 2 compères vont traverser la carte du jeu pour arrêter les sombres desseins de l’antagoniste. Dans ce premier épisode, vous commencez votre aventure dans des graphismes 8-bit aux couleurs monochromes. Au fil de votre épopée, vous allez découvrir des coffres renfermant des éléments d’évolution : des changements de graphismes (16-bit, jusqu’à aller dans de la 3D), l’ajout de musiques, ou encore des changements de gameplay.
La plupart du temps, vous jouez dans un genre de Zelda-like rétro. Appuyez sur une touche pour frapper avec votre épée, et explorez les lieux pour en découvrir leurs secrets. Vous allez découvrir d’autres genres, comme le RPG au tour par tour à la Final Fantasy ou alors du hack’n ‘slash à la Diablo. Ne vous attendez pas à des phases de gameplay profondes, Evoland rend hommage à tous ces jeux en faisant dans le classique. Le titre n’est d’ailleurs pas très long. Attendez-vous à le boucler en 5h environ pour atteindre le 100 %. Oui ce n’est pas très long, même pour un jeu qui rend hommage à ses prédécesseurs. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit du premier jeu de Shiro Games, et que son petit frère est un plus gros morceau. On ne va pas vous mentir, on s’attendait à mieux, en terme de gameplay, de musiques ou même de graphismes (la 3D est assez sommaire).
Méga-Evolution
Dans la logique des choses, on commence par le premier épisode avant de s’attaquer au deuxième. On ne va pas dire qu’Evoland premier du nom nous à déçu, non. Nous pensions juste qu’il serait plus profond, même si les clins d’œils et références ne manquent pas. Partis sur cette base, on appréhende de lancer le deuxième épisode. Autant vous rassurer tout de suite : Evoland 2 est un bijou, une pépite rare dans le flot de jeux indépendants qui prétendent rendre hommage à tel ou tel soft/genre de jeu. Que ce soit grâce à sa narration incroyablement bien écrite, sa réalisation améliorée, ses plus nombreuses et meilleures phases de gameplay ou encore ses références et easter egg cachés (ou pas), c’est simple, l’auteur de ces lignes est tout particulièrement tombé amoureux de ce titre.
Commençons par quelque chose qui était étonnamment en retrait dans le premier épisode : le scénario. Si celui-ci était basique dans Evoland, il est bien plus travaillé chez son petit frère. Vous incarnez Kuro qui se réveille amnésique dans un lit, dans la demeure de Fina, qui deviendra votre première coéquipière. Alors qu’ils cherchent un moyen de faire retrouver la mémoire à notre jeune héros, nos 2 comparses vont se voir projeter dans le passé en touchant une relique ancienne d’un peuple inconnu : les magilithes. Plus tard, en essayant de retourner dans leur époque, ils vont se retrouver dans le futur et vont constater un fait alarmant : la Grande Catastrophe a eu lieu, une partie du monde a explosé, un gaz néfaste mais utile à la population va être découvert. À partir de ce moment, notre équipe, qui va accueillir de nouveaux membres, va tout faire pour empêcher cet événement d’arriver, quitte à modifier le cours du temps.
Nous ne retrouvons pas mal de clins d’œil à d’autres titres plus connus (Chrono Trigger pour le futur dévasté, Final Fantasy VII pour le gaz qui s’échappe mais qui va servir aux habitants, tout comme l’énergie Mako…) et on s’extase à chaque petite référence disséminée par-ci par-là dans le soft. Nous n’en dirons pas plus, le scénario mérite de lancer le jeu et de s’y intéresser. Néanmoins, pour ceux qui n’ont pas l’air conquis, le rédacteur en charge de ce test le clame haut et fort : ce scénario est aussi profond que celui d’un Final Fantasy et n’a rien à envier à celui de Chrono Trigger, surtout pour les quelques questions qui n’ont pas de réponse, qui cassent notre esprit à essayer de comprendre et d’en savoir plus. Jusqu’à ce qu’en faisant quelques recherches, on s’émerveille sur certains détails qui nous ont échappé et qui relance le débat sur tel ou tel sujet. Oui chers lecteurs, ce scénario mérite de s’y pencher. Et croyez-nous : on ne peut en ressortir que grandi.
Futur imparfait
Tout comme son prédécesseur, Evoland 2 se concentre sur du Zelda-like retro dans son gameplay principal : tabassage de monstres, exploration de (quelques) donjons, puzzle… Mais il existe pourtant bien d’autres genres présents. Pour en présenter quelques-uns, nous retrouvons avec plaisir une phase à la J-RPG, au tour par tour et avec de l’Active Time Battle s’il-vous-plait ! En nouveautés, il y a des genres qui s’en tirent bien (Tactical à la Fire Emblem, Beat’em’All à la Double Dragon) mais d’autres moins bien (la phase de combat à la Street Fighter est moins réussie). En plus de ça, des éléments supplémentaires sont présents pour booster une durée de vie plus que correcte pour un indépendant. Comptez environ 20h de jeu en moyenne pour finir le soft à 100 %. Parmi ces éléments, le meilleur reste le jeu de de cartes à collectionner, plaisant à jouer, et terriblement addictif ! Jamais un jeu n’aura réussi à mélanger autant de genre dans un seul titre. Certes, certains de ces genres ne seront jouables qu’une seule fois en suivant le scénario, mais la plupart le seront à nouveau, d’une façon ou d’une autre. D’ailleurs, sachez que le jeu se découpe en 2 parties ; la première étant très linéaire, la deuxième laissant plus de liberté au joueur dans ses choix avant d’arriver jusqu’au dénouement final et son boss qui ont été incroyablement bien réalisés. Mais chut, nous n’allons pas vous gâcher ce plaisir.
Conditionnel présent
Evoland premier se cache dans l’ombre du deuxième épisode, malheureusement, et pourrait nuire à l’appréhension du second. Pourtant, la réalisation a elle aussi été amélioré et cette fois, les changements en terme de graphismes se font à partir du moment où vous voyagez dans le temps. Contrairement au premier épisode où une amélioration graphique était présente jusqu’à la suivante, cela sera justifié par le scénario et changer d’époque vous fera changer « de génération » en terme de réalisation graphique. Par exemple, le passé sera en pixel alors que le futur en 3D. En rechanche, bien que la réalisation soit plus fine que le premier épisode, elle n’en reste pas moins en retrait face à certains standards indépendants. Nous finirons sur l’OST qui est, elle aussi, plus belle, et qui même la fâcheuse (mais bonne) manie de rester dans nos esprits à la manière des grands jeux, pour notre plus grand bonheur cette fois-ci.
Conclusion
La notation est basée sur les 2 jeux de cette édition Legendary Edition qui compte un jeu « dispensable » posant les bases et une véritable pépite. Evoland est une série que l’on vous conseille de découvrir. Le deuxième épisode justifie à lui seul cet achat et se doit d’être savouré du début à la fin, jusqu’à la conclusion qui vous ne vous laissera pas indifférent. Bien qu'ayant passé plus de 2 heures sur des forums pour trouver les réponses aux questions sans réponse, le mystère n'a, à ce jour, pas encore résolu. Et quand un jeu arrive à vous faire un tel effet, c’est que vous êtes sur une valeur sûre. Pour ce tarif (20€), vous ne le regretterez pas. Foncez !
LES PLUS
- Plusieurs types de graphismes
- Le scénario d’Evoland 2
- Des références à gogo
- Des personnages attachants
LES MOINS
- Premier épisode dans l’ombre du deuxième
- Durée de vie hétérogène sur les 2 titres
- À quand le troisième ?
Ce jeu est une pépite a faire absolument
Je crois en avoir entendu parler dans un direct indé et les graphismes qui changeaient me donnaient vraiment envie. Je n’en avais plus entendu parler donc je pensais qu’il n’était pas sorti. Je suis ravi d’apprendre qu’il l’est !
Je vais sans aucun doute le prendre très prochainement !
oui, je conseille
En voulant en savoir plus sur ce jeu, j’ai cherché si vous en aviez fait un test, et je suis tombé ici.
Je vous ai fait confiance, j’ai acheté le jeu et j’ai joué. Et je ne regrette absolument pas ! Evoland est une expérience vraiment unique, je suis heureux d’y avoir joué.
(Mais aaah, tellement de questions sans réponse à la fin !)