Disponible tout de suite après un Nintendo Direct Mini, Good Job! est un titre de Paladin Studios, des hollandais qui ont convaincu Nintendo d’éditer leur jeu ! Un fait assez rare sur Nintendo Switch même si on se souvient par exemple de Snipperclips : Les deux font la paire par SFB Games ou récemment The Stretchers par Tarsier Studios. Il faut dire que le pitch de départ, ses graphismes enfantins et sa prise en main originale rendent le titre très accrocheur au premier regard. Prêt pour une journée de travail (pas) tout à fait ordinaire ?
Dans Good Job!, vous incarnez le fils à papa qui entre dans l’entreprise et doit grimper les échelons pour devenir le nouveau PDG. Vous devez ainsi gravir les neuf étages d’une tour avec, à chaque fois, trois niveaux plus un bonus reprenant les mécaniques des précédents. Ainsi, vous allez parcourir les différents services, de la logistique au marketing, en passant par la recherche et la gestion de l’espace bien être dédié aux salariés. Dans chacun des niveaux, vous devrez accomplir une tâche ou résoudre un problème particulier. Par exemple, la Logistique aura besoin d’aide pour compacter un paquet, les plantes de l’Espace bien-être devront être arrosées, le service marketing n’aura plus internet, la Production vous sollicitera pour construire des mini-robots… Les tâches sont assez variées bien que certaines se répéteront par moment comme les colis à livrer et les bureaux à ranger. Mais d’une manière générale, chaque service a ses propres spécificités et on se prend vite au jeu.
Il faudra accumuler suffisamment d’expérience à chaque étage (terminer les quatre niveaux) pour débloquer le suivant et arriver à la tête des affaires en haut du Penthouse ! Good Job! nous propose de petits niveaux confinés pouvant se terminer en cinq minutes comme en trente, dépendamment de votre façon de l’aborder. En effet, niveau prise en main, le jeu s’adresse à tout type de joueur. Il suffit simplement de déplacer le personnage et d’interagir avec les éléments du décor. Le cœur du jeu repose sur votre capacité à terminer un stage en faisant le moins de casse possible mais aussi le plus rapidement pour se voir attribuer un rang. Alors quand le moindre petit déplacement entraîne la chute d’un colis, d’un écran d’ordinateur ou encore d’un vase à 10 000$ posé dans un coin, la note finale est vite salée. En vérité, aucune incidence dans votre progression car c’est papa qui réglera la note à la fin mais votre rang baissera, forcément.
Good Job! est intéressant dans sa formule car il propose deux façons d’aborder les niveaux : la méthode délicate qui consiste à prendre le temps de compléter l’objectif principal en évitant de casser le mobilier de l’entreprise ou la méthode bourrin qui se traduira par prendre tout ce que vous avez sous la main pour vous frayer un passage. On peut par exemple utiliser les câbles électriques comme fronde pour catapulter un projecteur dans la salle de réunion, des bonbonnes de gaz pour exploser un mur ou encore une grue pour passer en force. Mais attention, si vous terminez le niveau plus facilement, la facture sera très élevée. Chaque étage dispose de ses propres puzzles et équipements qui vous aideront à en venir à bout. À vous de voir si vous préférez les utiliser pour résoudre les casse-têtes ou tout casser et ne pas vous prendre la tête ! Pour que l’ensemble fonctionne bien et devienne fun à jouer, les développeurs ont été fourbes. La prise en main est simple mais rien ne va se passer comme prévu.
La machine pour nettoyer le sol est parfaite pour enlever toute la glue qui a envahi l’étage mais est volontairement incontrôlable. Il en va de même pour chaque objet que l’on déplace car vous allez en permanence toucher un élément du décor et le casser. On retrouve également des véhicules à conduire pour déplacer les marchandises et autres joies qu’on vous laissera découvrir. Si le titre est majoritairement fun surtout quand on casse tout, on a parfois eu envie de casser notre manette. La gameplay peut vite devenir très agaçant sur de petits détails et à cause de la physique du jeu. Rester bloqué entre deux meubles que l’on n’arrive pas à déplacer, des rotations d’objets hasardeuses, des plateformes à lever au monte-charge qui ne réagissent pas comme on le souhaite pour ne citer que ça, si bien qu’une petite partie des niveaux devient vite frustrante. Fort heureusement, pas suffisamment pour gâcher l’expérience de jeu mais il faut l’avoir en tête. Côté durée de vie, comptez entre huit et dix heures pour le terminer. L’avant dernier étage ne comporte que trois niveaux au lieu de quatre et le dernier un seul, un peu dommage de finir ainsi. Le titre bénéficie cependant d’une bonne rejouabilité pour atteindre le 100%.
Dans chacun des environnements, vous devrez mettre la main sur des éléments de customisation pour votre personnage. C’est purement esthétique et cela n’apporte rien de plus si ce n’est finir le jeu à 100%. Côté courbe de difficulté, il n’y en a pas vraiment exceptés deux ou trois stages où il faudra un peu réfléchir et quelques niveaux agaçants. Le charme opère vite car le jeu est idéal sur de courtes sessions et il bénéficie d’une direction artistique colorée ainsi que d’une ambiance sonore reposante. Chaque étage nous propose une palette de couleurs différentes et des mélodies calmes. Le seul bruit viendra des vitres ou des murs qui explosent si vous la jouez casse-cou. Il faut saluer l’effort fait sur la variété des étages bien que, parfois, le level-design ne brille vraiment pas avec des successions de pièces sans intérêt que l’on ne va jamais vraiment explorer. Autre irritant, l’impossibilité d’orienter la caméra en jeu car avec la vue inclinée de dessus et les niveaux comportant plusieurs étages, cela devient difficilement lisible.
Enfin, terminons ce test par l’intégration d’un mode coopération à deux joueurs en local. Vous avez besoin d’aide pour nettoyer la piscine ? Passez donc un Joy-Con à un ami quand le besoin s’en fait sentir pour qu’il vienne vous prêter main-forte. Deux paires de mains valent définitivement mieux qu’une, à condition que vous ne vous marchiez pas sur les pieds ! Certains choix restent discutables comme l’écran scindé en deux qui n’encourage pas à rester ensemble dans la même pièce et l’absence de réel challenge ou bonus en jeu. Les règles restent les mêmes, on invite seulement un ami pour venir nous prêter main forte. C’est un mode qui reste sage et manque cruellement d’intérêt lorsque vous aurez terminé le titre car vous connaîtrez le jeu par cœur. C’est plutôt marrant de tout casser avec son coéquipier au début mais au final, on se retrouve vite chacun de son côté car les objectifs ne poussent pas toujours à l’entraide.
Conclusion
Good Job! est un bon petit jeu à destination de l’eShop qui se révèle vraiment fun. Tous les niveaux ne se valent pas avec des tâches parfois répétitives mais dans l’ensemble, c’est un jeu original et frais. On aime se prendre la tête à terminer un niveau le plus proprement possible comme envoyer tout valdinguer et fracasser des murs pour passer en force. La prise en main est loin d’être évidente mais c’est ce qui rend le jeu très fun. Par contre, le titre souffre aussi par moment d’un level-design mal pensé où l’on reste bloqué à manœuvrer entre deux containers. Ce genre de jeu dans lequel le moteur physique fait le gros du travail demande parfois de s’armer de patience. Cependant, si vous cherchez un jeu fun, simple et minimaliste à faire dans votre canapé, Good Job! est fait pour vous. Et même si l’on sent qu’il a vocation à être un jeu purement solo, un mode coopération s’est glissé dans cette version pour partager un Joy-Con avec votre partenaire.
LES PLUS
- La variété des missions…
- Une direction artistique colorée et minimaliste
- Pouvoir tout casser dans un niveau
- Une bonne rejouabilité pour le 100%
LES MOINS
- …mais certaines trop longues ou répétitives
- Des manœuvres parfois laborieuses
- Manque de lisibilité par moment
- Un jeu solo non adapté en coopération
il a l’air tres fun ce jeu. Je suis tenté