Jim est un carré rouge à moustaches et mélomane qui plus est. Il aime la grande musique, vous savez : Vivaldi, Beethoven, Brahms… Et avec son ami Joe, le triangle (bleu), il a décidé de partir loin et d’emmener avec lui non seulement son mobilier (frigo, télé, table, chaises et son fidèle gramophone) mais aussi la maison qui va avec ! Un véritable déménagement en bonne et due forme.
Nous dirigeons, par la seule force de notre personnage constitué de 4 angles droits, une maison rectangulaire disposant elle aussi d’angles à 90°. Nous avons la possibilité d’agir, depuis l’intérieur, aux quatre coins de notre home sweet home pour la soulever dans les airs, la faire avancer coûte que coûte et lui faire passer toutes sortes d’obstacles, le but étant d’atteindre la ligne d’arrivée avant que tout ne soit détruit à l’intérieur. Aucun chrono pour nous presser (pour les premières épreuves du moins) mais une barre de vie qui descend dangereusement à mesure que l’on approche de la ligne d’arrivée. En effet, plus nos meubles prendront des chocs, plus nous perdrons de précieux points de vie.
Nous allons donc nous mesurer à la gravité et à la physique des objets. Nos pauvres neurones et nos pauvres doigts (triturant le non-moins pauvre stick) seront mis à rude épreuve. Devant un ravin de l’impossible, que faire ? La chute de la maison sera inévitable (et rude). À nous de limiter la casse en nous servant, par exemple, des bords de la paroi. Attendez-vous aussi à ce que la maison soit régulièrement sans-dessus-dessous avec les chaises qui volent, la table qui casse ou le lourd frigo qui fait dangereusement contrepoids (il vous mènera la vie dure celui-là, c’est une certitude).
Pour sûr, le jeu est franchement original. Le concept est génial et on s’attend forcément à passer un bon moment, au calme, au frais, en sirotant un thé glacé. Ne dit-on pas que la musique classique (vaste répertoire qui plus est) adoucit les mœurs ? De plus, graphiquement, le jeu est mignon avec ces fonds pastels qui nous intiment l’ordre, par leur douceur, à rester zen en toutes circonstances. Oui, lors de la découverte, Jim is moving Out nous permet d’afficher un réel sourire. Mais le jeu se transforme parfois en Mister Hyde…
Vous allez sûrement vous arracher les cheveux sur certaines épreuves car le droit à l’erreur est rare, voire proscrit dans les niveaux les plus avancés. Et seul dans votre maison, personne ne vous entendra crier. La perte des points de vie est sûrement calculée avec expertise, et l’algorithme le provoquant a sûrement été concocté avec grand soin (et plaisir sadique) par les programmeurs… Pourtant à la joute, cela paraît trop souvent aléatoire. Exemple : on chute lourdement et on arrive, comme par miracle, à sauver les meubles. On bouge à peine, et on perd le peu de vie qui nous reste. C’est terriblement frustrant de se dire qu’il y a peut-être une part de hasard dans tout ça. Surtout lorsqu’on trépasse pour la vingtième fois à quelques centimètres de l’arrivée.
Étonnamment, le mode co-op n’adoucit pas la difficulté. Bien au contraire ! À deux, la maison est ouverte sur le côté gauche. Et cette fois-ci, le but n’est pas de rester vivant, mais bien de garder les meubles dans la maison jusqu’à la ligne d’arrivée. On peut rester bloquer sur un obstacle de manière définitive. Notre cabane est bien plus lourde à transporter et les fosses, trous et autres crevasses seront nos pires ennemis. Soyons honnête, ce mode co-op réserve tout de même de franches rigolades. Ou bien, un motif de divorce.
Conclusion
Frais, amusant dès les premiers instants, Jim is Moving Out cache pourtant en son cœur un die and retry vachard (un peu trop peut-être), le genre qui plaira aux joueurs qui aiment rager, recommencer, rager, recommencer, rager… Même si ce n’est pas plus simple à plusieurs (merci les passages bien galères à passer), le mode co-op reste tout de même une grosse plus-value en terme de fun !
LES PLUS
- Un concept novateur
- Un mode Co-op rigolard
- Pour ceux qui aiment les jeux vachards
LES MOINS
- Perte de points injuste ?
- On peut rester bloqué sur un obstacle
- Attention les nerfs !