One Piece : Pirate Warriors 4 est le dernier opus de la licence « Pirate Warriors ». Débarqué en 2012 pour le premier épisode en Europe, sur PlayStation 3, ce dernier volet est sorti 5 ans après son prédécesseur, le 27 mars de cette année exactement, sur toutes les consoles Next Gen et PC. Mais c’est bien entendu sur la dernière-née de chez Nintendo que nous allons en discuter avec vous. Développé par Koei Tecmo Games (les développeurs derrière la série Dynasty Warriors) et Omega Force, le jeu est édité par Bandai Namco Games.
One Piece est un hack & slash de type Musõ développé par les maîtres du genre. Musõ ou Musou en Occident, est un jeu dont le héros se bat contre des dizaines, voire des centaines d’ennemis sans jamais s’arrêter ; afin de progresser et de faire progresser son personnage pour le rendre encore plus fort au fil de l’histoire. Les jeux Omega Force sont les meilleurs représentants du style, où plaisir et satisfaction sont de mèche pour votre propre bien personnel. Voyons ensemble ce que vaut ce nouvel épisode qui nous est proposé de One Piece : Pirate Warriors.
UN GAMEPLAY INCHANGÉ
Ce nouveau chapitre s’ouvre sur une bataille dans le pays des Wa. Vous êtes Monkey D. Luffy dans ce début de jeu et vous vous trouvez directement dans l’action.
Au commencement, vous faites face à la première phase du didacticiel, histoire de comprendre ce qu’il se passe. On vous apprend les bases du jeu, c’est-à-dire vous déplacer et frapper !
Vous aurez à votre disposition deux types de coups : “ Y ” qui sera le coup rapide et ” X ” le coup lourd. Cette action peut être chargée afin d’apporter plus de puissance à votre attaque. Une fois cela acquis, vous serez heureux d’apprendre qu’il est possible de faire des combos propres à chaque personnage.
Le bouton “B” servira à faire sauter votre héros, quand la touche ”A”, fera office d’avance rapide (une sorte de dash). Celle-ci est limitée et sera indiquée par un cercle vert. Une fois tout cela appris, vous vous battrez contre les fameuses hordes d’ennemis qui n’en finissent jamais face à vous. C’est à partir de là que l’on vous expliquera les différentes actions et directives à suivre selon les missions.
– Vous aurez pendant vos quêtes, un tableau d’affichage sur le coin droit de votre écran qui sera toujours présent et actif. Celui-ci présentera les différents objectifs proposés. Qu’ils soient principaux ou secondaires, ils seront toujours affichés, histoire de vous garder à jour sans vous égarer.
– Pendant cet apprentissage sur les vagues d’ennemis, vous apprendrez que vous pourrez conquérir les territoires adverses. C’est assez simple (au début). En résumé, chaque monde et terrain que vous visiterez dans le jeu, aura plusieurs zones. Ces zones représentent ces territoires. En haut de votre écran, au milieu, vous verrez une barre. Elle vous indiquera la zone où vous êtes avec son nom, et sera remplie d’une couleur rouge. Le concept est assez simple : plus vous abattez des ennemis, plus la couleur disparaitra. Une fois la jauge vide, vous devrez battre le chef de la zone, qui sera un peu plus fort que les petits soldats essayant de vous barrer la route. Une fois le chef battu, la barre changera de couleur et passera au bleu, ce qui indiquera que la zone est vôtre. Des alliés essayeront alors de la garder pour vous.
Vous voilà presque à la fin du didacticiel et presque prêt à vous battre contre le boss, mais vous aurez encore quelques petites choses à apprendre. Au milieu à droite de votre écran, vous aurez les techniques spéciales. Spécifiques à chaque personnage et modifiables par la suite, elles s’activent en appuyant sur la touche ”R” + un des 4 boutons alphabétiques. Une fois choisie, la technique s’exécute instantanément et fera des dégâts plus ou moins critiques. Bien évidemment, il faut que les jauges soient remplies au maximum avant utilisation. En bas à gauche, on retrouvera la jauge de santé du personnage et à droite, la carte avec tout ce qui se passe en temps réel.
A force de combattre, votre protagoniste aura la possibilité de se mettre en furie et sa puissance augmentera considérablement. Ici Luffy, se retrouvera en Gear Fourth Boundman pour combattre Big Mom.
Sachez que vous pouvez aussi activer sa transformation en choisissant la manipulation adéquate. Après avoir fini l’apprentissage vous devrez vous battre face à Kaido aux cent bêtes. Le Gear Fourth Snakeman s’offre alors à vous. C’est un régal de pouvoir jouer avec mais cela ne durera malheureusement que quelques minutes. Vous vous retrouverez finalement propulsés dans le passé de One Piece et commencerez toute l’histoire depuis le début de l’aventure de l’équipage au Chapeau de Paille.
LES DIFFÉRENTS ARCS ET AMÉLIORATIONS
Pirate Warriors 4 commence avec une voix off retraçant l’histoire de Luffy et de son équipage (ou presque) depuis le commencement, jusqu’à l’arrivée à Alabasta. Bien entendu pas mal de choses sont coupées, le narrateur ne raconte que l’essentiel ; les grandes lignes de l’aventure.
En parlant des arcs, voici ceux proposés par les développeurs:
- Arc Alabasta
- Arc Enies Lobby
- Arc Sabaody
- Arc Marine Ford
- Arc Dressrosa
- Arc Whole Cake Island
- Arc Wano Kuni
Avant de commencer chaque mission des différents arcs, vous choisissez un des personnages proposés dans la sélection. Une fois celui-ci choisi et le chargement terminé (plutôt long d’ailleurs), vous vous retrouverez dans le menu d’avant quête : personnalisation et amélioration du personnage. Les améliorations sont représentées par des cartes sous forme d’arbre de compétence. Vous aurez trois cartes différentes. La carte de départ servira à l’amélioration générale de tous les personnages et les deux autres cartes permettront amélioration individuelle du personnage choisi. Pour permettre ces augmentations de compétences, il vous faudra des berrys (monnaie du jeu), ainsi que des « jetons » adéquats.
MODE TRÉSOR ET MODE LIBRE
Le mode Trésor est particulièrement ressemblant au mode Histoire. Cette formule est partagée en 3 parties que vous devrez débloquer une à une. Vous aurez devant vous East Blue, Grand Line et Nouveau Monde. Cette fonction est donc une sorte de mode « missions annexes » où vous aurez à chaque “épisode” une requête à accomplir. Vous gagnerez ainsi des récompenses, qui vous permettront d’acquérir de nouveaux personnages.
Le mode Libre consiste lui, à rejouer les épisodes du mode histoire à votre guise.
DU GRAPHISME ET DE LA BANDE SON
Est-ce que la Switch supporte bien le style Musõ ? Et bien figurez-vous que oui ! Elle gère très bien les hordes d’ennemis qui s’entassent au fur et à mesure mais cela ne peut se faire qu’au prix de concessions sur certains affichages. Le jeu peine en effet à charger les décors dans les villes (immeubles, maisons, tonneaux). Les graphismes des personnages sont fidèles à l’animé et il est plaisant de voir les expressions faciales des héros aussi bien retranscrites en jeu vidéo ; même si certains ont souvent les mêmes façons de réagir (Tony Tony Chopper par exemple).
Le jeu en lui-même n’est pas moche et s’en sort plutôt bien. Les terrains sont grands et se rapprochent des scènes épiques du manga. On aurait cependant aimé un peu plus de lissage pour les protagonistes sur lesquels on repère pas mal de textures pas top. Les décors qui se détruisent pendant les batailles sont un vrai plus de l’aventure. Le plus gros souci ici est la caméra, ingérable, et que nous sommes obligés de repositionner beaucoup trop souvent. Cela devient problématique quand vous serez amenés à choisir un personnage d’une taille démesurée (comme Barbe Blanche), ou quand vous devrez vous battre contre les Pacifistas qui font deux fois votre taille. A cet instant, la caméra est juste horrible.
Les cinématiques sont très bien réalisées, les graphismes sont soignés et les scènes mythiques de l’animé bien reproduites. Malgré les ralentissements à chaque début de cinématique (vraiment à chaque fois), le tout est vraiment propre et on a plaisir à voir et à lire ce qu’il se passe à l’écran. Que ce soit au moment de la voix off ou lors des moments clés pendant les batailles.
L’environnement sonore du jeu est bon mais un poil fatiguant. La musique proposée est bonne, et colle bien aux cinématiques et aux batailles. Ce qui est moins plaisant en revanche, c’est d’entendre le nom ou les cris de chaque personnage pendant les combos.
C’est dommage parce qu’avoir les vrais voix des différents héros est vraiment une bonne chose et c’est plaisant. Mais entendre crier au bout de trois touches le même nom d’enchaînement devient un peu assourdissant.
Le jeu a par ailleurs de bons bruitages donnant vraiment le plaisir et la sensation d’être au cœur de l’action.
Conclusion
One Piece : Pirate Warriors 4, est un bon jeu pour les fans de la série et pour ceux qui aiment le style Musõ. Le nombre de personnages à débloquer et les arcs proposés vont feront jouer entre 25 et 30h approximativement. On regrette hélas de ne pas avoir de meilleurs graphismes et pas de grands changements par rapport au précédent épisode... Le jeu possède pas mal de défauts frustrants, comme la caméra ou les changements de décors en pleine action qui vous couperont dans votre élan. Le style est plutôt répétitif et malgré les efforts réalisés, on se rend bien compte que le jeu est assez lassant au bout d’un moment. Malgré cela on reste heureux de voir le début du parcours de notre équipage porté par cette voix off et les différents arcs proposés. Le jeu est disponible sur l’eShop au prix de 69,99€ depuis le 27 mars 2020.
LES PLUS
- Le retour de l’équipage au chapeau de paille
- Les expressions des personnages…
- La durée de vie
- Revivre l’histoire depuis le début
- Le nombre de personnages
- Les terrains destructibles
- Les voix japonaises
- Arborescence des améliorations de personnages
- Les arcs proposés
LES MOINS
- La caméra qu’on est constamment en train d’ajuster
- ... même si certains ont clairement toujours les mêmes
- Les effets sonores des techniques qui sont plus que redondants
- Le jeu très répétitif
- Le prix
- Le verrouillage d’ennemi qui se perd parfois
- Le chargement des décors
- Le ralentissement au début de chaque cinématique
- Le temps de chargement avant les quêtes.