Vous aimez les T-RPG à la Fire Emblem ? Gérer vos troupes et les voir se battre comme dans Wargroove ? Vous balader sur des maps remplies de petites cases ? Et bien Langrisser est peut-être une pépite que vous avez raté à l’époque et qu’il serait temps de faire !
Un peu d’histoire
Langrisser est une saga qui date maintenant, sortie originalement en 1991 sur Mega Drive (sous le doux nom de Warsong aux USA), 5 jeux composent réellement la saga (des spin-offs existent mais chut). Le premier n’est d’ailleurs pas sorti en France, c’est donc l’occasion de mettre les mimines dessus sans passer par un émulateur. Surtout qu’ici un beau travail à été effectué à pas mal d’endroits.
L’engouement autour de la saga est d’autant plus grand grâce au jeu sur mobile sorti l’année dernière, elle à ramené un public à cette saga qui pourtant s’est éteinte sur Saturn en 1998, au départ lancée en grande pompe comme le conquérant de Fire Emblem (sorti 1 an plus tôt que Langrisser).
Et maintenant celle du jeu
Langrisser nous raconte l’épopée du prince Ledin, obligé de fuir son royaume pour survivre à l’invasion de l’empire. Très rapidement son but sera de mettre la main sur Langrisser, une épée légendaire qui a servi à l’époque à sceller les forces maléfiques, avant que Digos le grand méchant ne mette la main dessus. Tout au long du jeu des alliés et officiers nous rejoindront mais seront très peu approfondis.
Langrisser 2 nous plonge plusieurs années après le premier, cette fois-ci nous serons du côté d’Elwin, il recherche l’assassin de son père au côté de son ami Hein magicien de métier. Pendant son périple il sauve Liana, une prêtresse de la lumière qui le fera rejoindre les rangs de la rébellion et surprise, apprendre qu’il est le descendant de Ledin et qu’il doit lui aussi mettre la main sur Langrisser, la fameuse épée légendaire. Des alliés nous rejoindront et seront pour le coup un peu plus approfondis que dans le premier opus.
Si les deux scénarios sont très manichéens, ils reflètent aussi une époque, c’est toute une ambiance, un déroulé et une écriture liés aux RPG de l’époque. Avec des méchants très méchants, des héros très héros et des femmes très à secourir.
Visuellement ça le fait
Au niveau des options visuelles c’est à vous de faire votre sauce, à sa sortie au japon le jeu ne proposait que les graphismes modernes et un DLC payant était sorti pour proposer la version old school, ici chez nous on a de la chance, c’est inclus dès le départ et quel pied !
A vous de choisir si la map est moderne ou ancienne, si les personnages sont du style moderne ou ancien. Le travail de Ryou Nagi sur la modernité des designs est agréable et de qualité, mais c’est vrai qu’il a un aspect un peu trop manga moderne générique, on perd toute la puissance des visages d’antan, quand on retombe sur les dessins de Satoshi Urushihara (qui au passage est quand même un artiste de renom qui a bossé notamment sur Akira, Les chroniques de la guerre de Lodoss, Legend of Lemnear, Ragnarock City ou encore Dark Crimson), on ne peut qu’apprécier toute la puissance de son art.
La map en version old school pique un peu des pixels, mais le jeu nous permet de mixer, pour ma part j’ai opté pour les designs des personnages originaux et la map moderne. On regrettera cependant le fait que pendant le combat les animations soient modernes et du coup ne collent pas forcément au design que l’on a choisi (notamment les couleurs qui diffèrent).
Jamais sans mes mercenaires
Niveau gameplay si vous êtes des aficionados du genre, vous ne risquez pas d’être dépaysés ni déçus. Nous avons la trinité classique des unités, Infantry > Spearmen > Cavalry > Infantry, ensuite eh bien c’est plutôt classique on se déplace et on attaque. Attention lors du déplacement d’un magicien, il ne peut pas lancer de sort après son déplacement, c’est un peu handicapant parfois tellement on se balade loin sur les maps on perd parfois un tour de jeu comme cela.
Le principe de mercenaire est très important dans Langrisser, chaque héros peut être accompagné de troupes, ces troupes occupent une case et se déplacent comme un personnage sur la map, cependant ils sont payants, on a tendance au départ à vouloir garder notre argent pour s’acheter des équipements, mais engager des troupes est vital pour réussir un niveau. Un héros sera entouré par 4 ou 6 troupes en général, mais les chefs ennemis aussi ! Donc si vous n’engagez pas de troupes vous vous retrouverez alors à 1 contre 6, malgré la puissance de nos héros vous serez fortement désavantagé (voir impossible de gagner). Il n’est donc pas rare d’avoir plus de 40 unités sur la carte !
Nos héros seront donc des gros bills entourés de personnages jetables (car ces mercenaires ne durent que pour le temps de la mission, si un mercenaire bat un ennemi l’XP revient au héros qui lui est attaché). Il est donc intéressant de tuer en premier tour les mercenaires avant de tuer le chef ennemi, la mort du chef entraine la disparition des mercenaires associés.
Nos héros grâce à l’XP vont gagner en niveau et surtout vont prendre 5CP (class point), ce qui va leur permettre de changer de classe et d’évoluer, encore une fois à l’instar d’un Fire Emblem, mais ici nous allons avoir un choix, pouvoir revenir dessus avec des branches etc. Le changement de classe n’est au final pas hyper flagrant, dans Fire Emblem quand on change de classe on voit une différence massive, ici c’est plus subtil, mais on change plus rapidement de classe.
En dehors de ça nous avons un système plutôt classique, on se déplace, on attaque, on peut utiliser des compétences de boost, d’attaque, des soins, des sorts. Nous avons plus ou moins de chance d’esquive si on est dans l’eau, dans les bois, dans la montagne sur une plaine. Certains personnages qui sont en monture pourront se déplacer plus loin qu’une personne à pied, mais quelqu’un sur un griffon ira par-dessus les montagnes, sur une créature marine eh bien elle aura un boost de puissance si elle est dans l’eau, bref il faut faire attention au terrain autant qu’au type de notre unité.
Et sinon ?
Langrisser est donc assez classique dans son fond et sa forme, le jeu n’aura aucune évolution de gameplay entre le 1 et le 2, aucune évolution visuelle non plus, la narration, la difficulté et la durée de vie sera cependant plus grande dans le 2.
Le jeu n’est pas difficile, si on a compris qu’il ne faut pas se jeter bêtement contre l’ennemi principal et qu’il est plus intéressant de bien vider la map tout se déroule facilement, de plus le jeu nous permet de faire un départ facile avec un peu d’argent supplémentaire ce qui facilite grandement l’achat de mercenaires pour les premières missions.
Assez régulièrement dans le jeu nous aurons des embranchements d’histoire, en fonction de vos choix le chemin va changer, il faut alors penser à faire des sauvegardes avant vos choix c’est la meilleure manière de procéder, car le retour en arrière vous fait forcement perdre votre avancement donc autant se créer directement plusieurs sauvegardes.
Si finir les différents jeux en ligne droite ne vous prendra pas plus de 25h au total, la complétion justement de toutes ces différentes routes pourra doubler la durée de vie du titre.
Ah et petit bonus pas négligeable, le choix de la bande sonore du jeu, nous pouvons utiliser les musiques et sons d’origine ou bien les versions modernisées ! On peut alors vraiment se retrouver avec le jeu de 91 dans notre petite Switch.
Conclusion
Vous l’aurez compris Langrisser se voulait concurrent de Fire Emblem, si Langrisser n’a finalement pas duré dans le temps il n’en reste pas moins un pilier dans son genre. Très similaire a son camarade, il se démarque sur la gestion des classes et des mercenaires. Si vous aimez les T-RPG, que vous n’avez pas fait ces indispensables, alors jetez vous dessus, attention cependant ils sont tout en anglais. C’est un classique mais qui pourrait déplaire à ceux qui sortent tout juste de Three Houses et qui veulent quelque chose de plus moderne.
LES PLUS
- • Enfin jouable en France !
- • Le choix des graphismes
- • Le choix de la bande son original / moderne
- • Un tactical solide et efficace
LES MOINS
- • Gameplay daté
- • Histoire datée
- • Le manque de profondeur de l’histoire