John Kowalski est le dessinateur d’un comics à succès. Avec brio, il met en scène le héros badass, The Fury, qui défouraille à coup de shotgun et de lasers à proton le moindre démon passant par là. Mais un doute, soudain, assaille Kowalski, car la page blanche rode et l’insuccès le guette… À vous de lui sauver la mise en incarnant vous-même The Fury. Vous devrez guider ce good guy surarmé à travers un labyrinthe de cases de bandes-dessinées peuplées de squelettes, d’aliens et autres nazis, pour avoir, mais c’est bien sûr, le fin mot de l’histoire.
Pour les amateurs d’alchimie vidéoludique, Fury Unleashed s’avère être un mélange goûtu, entre Rogue Legacy (pour le coté Rogue-like), Comix Zone (pour l’aspect BD en live) et v Metal Slug (pour l’action explosive, nazis inside). Les références sont posées et Fury ne s’en éloigne pas trop tout le long des 3 comics (Jungle, Nazis et Aliens), présentés comme des magazines, et donc avec 3 univers qui nous sont proposés (sans compter le carnet d’esquisse… mais chut, il ne faut trop en dire).
La mise en place prendra bien 2 bonnes heures de jeu, votre serviteur ayant commencé à prendre du plaisir et à ne plus quitter le jeu aux alentours du niveau 20. Oui, les débuts sont un chouïa laborieux, un peu frustrants même. On enchaîne les game over et on recommence les premiers chapitres ad-vitam, histoire de farmer expérience et monnaie. Le jeu propose des donjons générés aléatoirement (les fameuses cases de bédé), et même si cela change le positionnement des cases à chaque partie, le but du jeu reste toujours le même : trouver son chemin jusqu’à la sortie en abattant, bien entendu, tout ce qui se présente à nous. À peine la partie commencée, recommencer sera inéluctable : la barre de vie descend vite (merci les pièges !) et les items de santé se font très rares (au début surtout).
Passé ces débuts un peu pénibles (et plus longs qu’à l’accoutumée), notre héros débloque enfin des armes surpuissantes à l’aide d’épreuves dédiées et gagne enfin des pouvoirs décents qui limitent un peu la casse (amélioration de la classe d’armure, rechargement de l’arme plus rapide, gain de vie par tous les moyens…). En étant surarmé et surpuissant, la boucherie devient alors totale et véritablement addictive. Ce qui semblait répétitif se mute alors en une énorme source de plaisir en continu pour glaner un équipement encore plus fort que le précédent. Et recommencer sera vite un leitmotiv !
Ce qui motive également ce sont ces boss disséminés dans les chapitres 2 et 3, et à la fin de chaque comics. Ils sont aléatoires eux aussi et énormes dans tous les sens du terme (drôles, gros, délirants, bonhommes…), et amènent avec eux un aspect boss rush bien sympathique. L’idée est d’avoir toutes leurs têtes tranchées dans notre tableau de chasse : de la grosse araignée larguant des jets d’acide à l’immense alien tout baveux, en passant par le rutilant mecha nazi. De quoi nous donner envie de tester notre tout nouveau bazooka neutronique ou ce blaster thermonucléaire ! Le jeu offre également un mode co-op enthousiasmant, encore faut-il ne pas chipper tous les équipements pour soi (même si c’est particulièrement tentant) mais bien se compléter au mieux avec son binôme pour étriper tout ce beau monde.
Le maniement s’avère efficace comme du bon Metal Slug : tir à distance, attaque de mêlée (à coups de sabre ou à coups de batte) et grenades. Seul couac durant le jeu : l’activation de la carte se fait en appuyant sur le stick gauche qui sert à se déplacer ; il n’est donc pas rare pour le joueur un peu nerveux, un peu stressé par la dureté du combat (on parle de quelqu’un ?), d’activer la carte sans le vouloir, ce qui casse un peu l’ambiance.
Il faudra s’habituer aussi à utiliser, au choix, boutons ou gâchettes et stick droit pour la visée. La visée automatique peut s’activer dans les options mais cela devient alors un peu trop facile, ou au contraire, bien embêtant lorsque la console choisit en priorité des cibles sans importance. Ce sera à vous de voir, le jeu ne vous oblige en rien. D’ailleurs, tout est paramétrable dans le jeu, jusqu’aux modes de difficulté aux dégâts infligés contre l’ennemi ou contre nous-même. Attention toutefois à ne pas trop faire joujou avec, le risque étant de désactiver les trophées internes de jeu.
Fury Unleashed est loin d’être laid (les boss ont de la gueule, pour sûr) et le coté comics badass est bien là mais il souffre d’un aspect générique dans sa réalisation. Les décors d’un même univers se répète, chapitre après chapitre, jusqu’au boss final le titre manque vraiment de variété. Mais surtout, il n’y a que trois univers différents… En tout cas pour l’instant, car un DLC nous proposant plus d’univers est toujours possible à l’avenir. La bande-son non plus n’est pas très marquante. Elle est surtout faite d’explosions et de tirs, la musique étant en sourdine. On ne l’entend quasiment pas. Il est possible d’augmenter son volume sonore dans les options mais comme elle n’a rien d’enthousiasmante, on peut en faire le deuil. Dommage, car une fois les zones nettoyées et le calme revenu, c’est un peu la « tristitude » pour nos petites oreilles. Reste que Fury Unleashed se rend attachant par bien d’autres aspects, et le premier d’entre eux, le Funplay avec un grand F se fera de plus en plus tenace à mesure que l’on mitraille toute cette bleusaille.
Conclusion
Même s’il nous offre peu d’environnements différents et une action aussi bas du front que répétitive, Fury Unleashed devient terriblement addictif sur la longueur. Funplay, gros boss, armes surpuissantes, le jeu détient bien LA formule magique du genre rogue-like et s’avère tout aussi savoureux qu’une bonne tonne de barbaque criblée de trous fumants, sauce chili, de préférence !
LES PLUS
- Addictif !
- Efficace en terme d’action
- Le doux sentiment de toute puissance
- Mode Co-op au poil
- Les Boss
LES MOINS
- Des débuts laborieux
- On peut trouver ça répétitif
- Musique en retrait
cool le test !merci