Vous avez l’âme d’un guerrier, d’un mage ou d’un archer ? Vous aimez les hack’n’slash, les jeux de cartes et les livres ? Alors, Book of Demons peut être fait pour vous. Nous allons voir ça ensemble.
Un pitch pas brillant
Book of Demons fait partie de ces jeux où l’histoire lorgne vers les années 80/90, sans vraiment de scénario, ou alors pas poussé.
Le mal se réveille ! Il essaye de refaire surface en prenant comme porte de sortie une cathédrale d’un petit village … vous êtes alors le héros que tout le monde attendait.
Votre rôle sera de sauver toutes les personnes qui vivent dans ce village. Un village peuplé de moult personnages hauts en couleurs … 4 personnes, une diseuse de bonne aventure, un moine guérisseur, une aubergiste et un sage. Chacun d’entre eux aura son rôle à jouer dans l’histoire nous le verrons un peu plus loin.
Nous allons donc descendre dans la cathédrale pour atteindre l’Archidémon, sur le passage nous devrons vaincre deux boss : Le Cuisinier et l’Antipape. Ils vont jouer le rôle de pallier.
L’histoire est donc très classique, elle est dans tous les cas très optionnelle car ce qui est intéressant dans Book of Demons c’est son gameplay.
Un guerrier, un mage et un brigand entrent dans un village …
Book of Demons nous permet de choisir une classe, un peu comme dans un Diablo nous ne pouvons pas customiser notre personnage, lui donner un nom tout au plus (il n’est cependant pas très important). Ce qui importe est la classe, au tout début, seul le guerrier est disponible, au bout de 20 minutes de jeu environ (quand votre héros atteint le niveau 5), chaque classe va changer le gameplay de base de votre personnage. Le guerrier attaquera à mi-rangée, le brigand jouera le rôle de l’archer qui attaquera à distance, tandis que le mage attaquera au loin à l’aide de projectiles qui se dirigeront automatiquement sur l’ennemi.
Chaque personnage aura donc un gameplay qui diffère, mais les compétences auront le plus d’impact. Les compétences dans Book of Demons ne sont pas à débloquer grâce a l’augmentation de niveau ou à choisir dans un arbre de compétence, mais elles sont lootables au cours de votre pérégrination au sein du sous-sol de la cathédrale.
Les compétences vont être divisées en 3 types, les consommables (rouge), les équipements (vert) et les sorts (bleu). Si les consommables ont un nombre limité d’utilisations (potions ou parchemins par exemple), les sorts utiliseront de la mana, tandis que les équipements eux vont réduire votre mana. Ces compétences vont être caractérisées par des cartes, vous aurez donc à gérer votre deck. Au début seulement 3 emplacements sont disponibles, puis après vous pourrez en ouvrir jusqu’à un total de 9 moyennant finances auprès du sage. Gérer son deck est très important, avoir trop de consommables ou de sorts est handicapant car très peu pratique (il faut jongler avec les gâchettes L et R), en pleine action il est parfois difficile de gérer ses compétences, surtout passer de l’une à l’autre, mais attention il ne faut pas non plus se dire qu’on va pouvoir du coup utiliser beaucoup d’équipements pour compenser car ils sont très rapidement couteux en mana.
Lors d’un level up justement, vous aurez le choix entre ajouter 1 PV ou 1 Mana à votre limite, mais pas de panique, vous pouvez récupérer celui que vous n’avez pas choisi en allant voir l’aubergiste, moyennant finances encore une fois, car c’est la fin du monde mais il faut quand même pouvoir payer son loyer à la fin de l’apocalypse. Des parchemins de PV et de Mana seront disponibles aussi parfois pendant votre périple, vous aurez donc rapidement assez de tout pour survivre un petit moment.
L’enfer est au bout du chemin
Pour vous balader dans le sous-sol vous devrez parcourir des niveaux générés aléatoirement, vous avez plusieurs choix de difficultés au départ, casual tout est plutôt simple, normal jeu un peu corsé puis roguelike, c’est là où le jeu commence vraiment. Si dans les niveaux de difficultés classiques vous ne craignez pas grand-chose, la mort n’est pas définitive, en mode roguelike c’est dur, et la mort est punitive ! Hop on recommence.
Pour parcourir tout ça, nous avons le choix dans le cheminement, si 3 boss sont présents, Le Cuisinier, l’Antipape et l’Archidémon, entre ces boss les niveaux seront générés en fonction de vos choix. Vous aurez à disposition le système Flexiscope, vous pourrez alors choisir la difficulté (le niveau des ennemis) et surtout la durée de votre session, si vous voulez faire une partie un peu rapide de 5 minutes vous ferez alors 2 petits niveaux. Sinon vous pouvez choisir plus long, ce sera plus compliqué.
Pendant votre parcours vous ne vous déplacerez pas à votre guise, mais sur des chemins fixes, un peu comme sur des rails, vous pouvez donc aller en avant ou en arrière, si des ennemis vous bloquent eh bien il faudra les abattre. Vous ne vous déplacez pas très rapidement, mais les ennemis eux par contre peuvent sortir de votre chemin (ils seront d’ailleurs souvent en dehors), vous serez donc amenés à devoir tout gérer sans pouvoir réellement les rejoindre.
Un gameplay simple d’accès mais difficile à maîtriser
Le joystick gauche permet de « viser » mais c’est souvent très difficile, on est plutôt obligés d’attaquer l’ennemi qui est ciblé automatiquement par le jeu, à partir de là appuyer sur A attaquera normalement, B pourra casser un bouclier (matraquer la touche), appuyer longtemps sur B pourra annuler un sort ennemi, et vous devrez alors jongler parmi tout ça. Il faut aussi rapidement prendre en compte les ennemis, certains exploseront en nuages empoisonnés à leur mort, d’autres vous gèleront à leur mort (et seront 2x plus résistants il faudra alors les attaquer avec du feu), d’autres encore auront énormément de vie, certains feront apparaitre plein de petits ennemis, bref, une foule de possibilités. Le bestiaire semble peu fourni mais bien suffisant, du squelette au zombie en passant par les gargouilles et les araignées.
Au départ nous allons donc principalement spammer notre attaque, mais grâce aux sorts et aux équipements nous allons pouvoir spécialiser notre héros, un gros guerrier bien bourrin ou alors un paladin très résistant, un archer spécialisé dans le feu, un mage de glace, plusieurs possibilités de gameplay différentes.
Le gameplay est donc assez profond et malléable plus on avance dans le jeu, les ennemis vont surtout être plus nombreux et avec plus de PV très rapidement aussi ! A vous de bien gérez votre deck. La gestion du mana et des PV est cruciale, tout comme le choix des consommables, car vous ne regagnez pas vos points de vie et mana avec le temps, seulement en allant en ville parler au guérisseur ou bien grâce aux différents puits de vie/mana qui peuvent apparaitre dans le niveau.
Parfois, lorsque vous tuerez les boss de niveau qui demanderont une plus grande dextérité, ils seront à vaincre en plusieurs phases, allant de 3 au début à plus d’une dizaine ! Ils sont donc longs, puissants, des sacs à PV et feront spawn des tonnes d’ennemis. Mais les vaincre vaut le coup ! Ils vous donneront beaucoup d’XP, d’or et surtout des cartes à identifier. Ces cartes, moyennant finances (une fois n’est pas coutume) pourront être identifiées au village, grâce à elles vous aurez la possibilité de tomber sur une version variante de vos compétences, elles auront alors un bonus aléatoire, par exemple une potion rendra plus de PV que la normale mais vous confèrera aussi un bouclier pour quelques secondes. Ils lâcheront aussi des cartes qui serviront à améliorer vos compétences là aussi … contre quelques pièces.
L’ambiance est pliante
Visuellement le jeu est vraiment chouette, nous sommes dans un univers proche de l’animation pour enfants avec des personnages en papier plié, des ennemis dans le même style, les décors ne sont pas vraiment en 3D, cela donne une ambiance visuelle très agréable.
La bande son qui nous accompagne est très agréable, tout comme les bruitages, ils ne deviendront pas cultes mais sont efficaces.
Conclusion
Book of Demons est un jeu fort agréable, s’il ne vous fera pas lâcher Diablo 3 ou Torchlight 2, il saura vous accompagner pendant des heures. Le jeu est efficace, intéressant à prendre en main et totalement traduit. Facile au premier abord, en mode roguelike il deviendra bien plus ardu. Si vous aimez farmer pour obtenir les meilleures compétences et les améliorer et si vous avez aimé Diablo 1 alors ce jeu est fait pour vous.
LES PLUS
- Visuellement agréable
- Personnages bien différents
- Flexiscope super pour jouer des petites sessions
- La gestion du deck
- Le nombre de compétences
LES MOINS
- Environnement peu varié
- Village morne avec seulement 4 villageois
- Histoire qui tient sur un post-it
- Peut vite devenir redondant si on n’accroche pas