Super Metroid. Un jeu dantesque, mythique de la super Nintendo qui, à lui-seul, a créé un genre : le Metroid-like. Couplé avec la série Castlevania, on se retrouve avec le Metroidvania. Paradox Soul est un jeu de ce style-là, avec le fun en moins. Commençons par le commencement.
Un scénario inexistant
Tout est dans le titre. Pour vous expliquer l’histoire du soft, il a fallu piocher dans la description de l’eShop tant le scénario est mystérieux. En gros, vous incarnez le docteur Rose qui se rend dans un laboratoire coupé de tout, dans une région de froid absolu, pour faire la lumière sur ce qui se trame dedans. Et voilà. Le reste c’est à vous de l’imaginer. Il y a des cadavres de scientifiques (ou cobayes?) un peu partout, des machines qui se mettent en marche toutes seules. En fait, le point positif, c’est que vous pouvez imaginer ce que vous voulez dans l’histoire de Paradox Soul, tant l’écriture est inexistante. On aurait aimé quelques éclaircissements sur le «pourquoi on doit explorer un endroit dangereux ? », comme des documents disséminés ici et là. Surtout que, sans vraiment spoiler la fin, on nous indique, après avoir fini le jeu, qu’il faut sortir du complexe. Sauf que, une fois fait le chemin à l’envers (courage pour s’y retrouver), on ne peut plus sortir du laboratoire. Alors est-ce un bug ou les développeurs ont-ils voulu nous faire passer un message assurément obscur ? On vous l’a dit : on vous laisse faire marcher votre imagination.
Vous avez dit Metroidvania ?
Décidément, il vous suffit de lire le titre pour connaître la réponse à la question qui n’a pas été posée (petit clin d’œil de paradoxe). Plus sérieusement, le gameplay se voit simplifié au maximum. Vous avez 50 salles à explorer (et encore, explorer est un bien grand mot). La carte du complexe est austère comme pas possible, tout comme les déplacements du personnage ainsi que la physique un brin étrange. Au fur et à mesure de votre progression, vous allez récupérer un fusil qui vous permettra de tirer droit devant vous ainsi que quelques pouvoirs qui, comme dans tout (bon) Metroidvania vous permettra de débloquer le chemin et vous permettre d’avancer dans le laboratoire. Il y a tout de même une ou deux bonnes idées qui auraient pu être intéressantes si le soft était plus développé, comme se cacher derrière une structure pour éviter les tirs ennemis. La durée de vie n’est pas immense, comptez une heure de jeu si vous galérez ou mourez au cours de votre partie. D’ailleurs, attendez-vous à mourir très souvent, pour le pire… Et seulement pour le pire.
Bienvenue… Quelque part.
On manquait d’inspiration pour le titre du paragraphe dédié à la bande-son et aux graphismes, du coup, l’auteur de ces lignes joue sur l’humour pour ne pas vous perdre. Maintenant que nous avons souri parce que ce n’était pas drôle, reprenons notre sérieux. Comme toute production indépendante digne de ce nom, nous avons de jolis graphismes en pixel-art impeccablement réalisés, ainsi que des décors soignés et variés. Bon, vous avez deviné, c’est encore de l’humour. La réalisation est sommaire au possible, il nous arrive même des fois de passer à côté de certains éléments importants du jeu tant on ne s’y retrouve pas dans les décors, pourtant pas très grands. Encore un paradoxe, décidément le jeu maîtrise (mal) son sujet. La bande-son fait dans le style rétro-électro, et malgré un manque de diversité, fait plutôt le job… pour une production de cet acabit.
Conclusion
On ne peut pas vous conseiller Paradox Soul. On s’ennuie, le jeu est vite fini, on meurt souvent et ça nous énerve plus que ça nous motive à avancer. La courbe de progression dans le laboratoire est inexistante, tout comme le scénario. Pour le coup, on se pose la question : pourquoi un tel titre est proposé sur l’eShop de la Switch, qui est le royaume des perles indépendantes sur consoles ? Serait-ce encore un para... oh et puis zut. Si vous cherchez un Metroidvania qui vous fera passer du (bon) temps sur votre console hybride, partez plutôt pour un bon The Messenger (testé 9/10) ou Xeodrifter (7/10).
LES PLUS
- La bande-son ?
- L’humour du testeur
LES MOINS
- L’humour du testeur ?
- Gameplay sans intérêt, ni fun
- Graphismes sommaire
- Pas vraiment de scénario