A mi-chemin entre le Monopoly et La Bonne Paye avec une once de Pokémon, nous découvrons Billion Road, le party-game développé par Bandai Namco et édité par Acttil. Dans la veine de Course à la Fortune, sorti il y a quelques années sur Wii, ce genre de concept est plutôt populaire au Japon mais n’arrive que rarement en Europe. Que vaut donc ce party-game capitalistique ?
Comme évoqué en introduction, Billion Road est donc un party-game et plus précisément un jeu de plateau. Le plateau étant ici la carte du Japon et ses principales préfectures (rien que ça). Le but du jeu est d’être le plus riche à la fin de la partie.
Entrons maintenant dans le vif du sujet. Au lancement du jeu, premier constat le démarrage est assez longuet. Nous retrouvons également ce problème au lancement d’une partie où il vous faudra patienter jusqu’à une bonne minute avant de pouvoir se lancer dans le jeu. De plus, à certains moments, c’est à se demander si le jeu n’a pas freezé.
Avant de parler du contenu, précisions que le jeu est uniquement en anglais, ce qui est dommage chez nous quand on sait que le jeu se veut familial.
Revenons donc au menu. Trois modes de jeu s’offrent à vous, le mode Free Play (ou jeu libre). Dans ce mode, vous choisirez de jouer comme bon vous semble, en choisissant vos adversaires. La partie pourra durer jusqu’à 99 années. Oui oui, 99 années. Ensuite nous avons le mode Tournoi qui fait office de mode solo. Ici, la partie durera 30 années. Dans ce mode, tous les 5 ans, le joueur en dernière position sera éliminé et un nouveau joueur prendra sa place. Et enfin, le mode Skirmish, qui fait office de partie rapide. Ici vous pourrez choisir vos adversaires pour une partie qui durera 3 ans. Enfin, une partie « Autres » dans laquelle vous pourrez consulter les objectifs secondaires, le bestiaire des monstres (nous reviendrons sur ce point plus tard), vos records… Nous reviendrons sur l’histoire des années un peu plus tard.
Passons au déroulement d’une partie. Avant toute chose, vous aurez à créer votre avatar de la tête aux pieds. Vous aurez la possibilité de débloquer d’autres items de personnalisation au cours du jeu en réalisant des objectifs secondaires (comme atteindre une certaine somme en terme de capital par exemple) que vous pourrez consulter dans la partie « Autres » du menu. Une fois votre avatar créé, les choses sérieuses vont enfin pouvoir commencer. Vous débarquez sur une sorte de plateau de télévision où le présentateur vedette et son assistante vous proposeront d’avoir différentes aides concernant les règles au fur et à mesure de la partie ou non. Tous les participants partiront du même endroit, comme dans un bon vieux Mario Party. Le début est longuet le temps que le gros des règles et le premier objectif soient dévoilés. Comme évoqué un peu plus haut, l’objectif du titre sera de devenir l’homme le plus riche du Japon. Ici pas de tirage aléatoire pour savoir qui commence, puisque ce sera vous par défaut. Au début de son tour, chaque joueur aura la possibilité d’utiliser divers items ayant des effets variés. Vous pourrez récupérer ces items au cours de votre avancée, certains auront pour effet d’effectuer une action et de mettre fin de suite à votre tour, d’autres s’activeront à la fin de votre tour.
Bref, la suite passera par le lancer de dé, un seul dé classique à 6 faces. Vous pourrez partir dans n’importe quelle direction. Vous pourrez tomber sur plusieurs types de cases : des cases bonus qui vous feront gagner de l’argent, des cases malus qui vous feront perdre de l’argent, des cases objets, monstres, soin, ou encore les cases de sous préfectures qui vous laisseront la possibilité d’acquérir des propriétés, comme des bars, des magasins de sushis… C’est grâce à ces cas là que vous atteindrez votre objectif de devenir l’homme le plus riche du Japon. L’autre objectif vous sera donné par le présentateur. Il faudra rallier en premier le lieu qui sera désigné en début de partie. Une fois se point atteint, vous gagnerez de l’argent bien évidemment et un autre lieu objectif vous sera donné et ainsi de suite. Le premier joueur qui ralliera l’objectif obtiendra en plus un monstre bonus tandis que le joueur le plus éloigné, un monstre malus.
Parlons justement des monstres, vous en récupérerez sur votre chemin ou en tombant sur ces cases objets/monstres qui vous donneront des œufs de monstres que vous pourrez invoquer. Chaque monstre possède des capacités qui lui sont propres et qui ne peuvent être utilisées qu’un certain nombre de fois. Vous pourrez régénérer les aptitudes de vos monstres en tombant sur des cases de soin. De plus, chaque monstre a une couleur (rouge, bleu, jaune ou des mix de couleurs comme rouge/jaune par exemple). Les couleurs sont importantes puisque chaque objectif peut vous octroyer un bonus d’argent si vous le ralliez en premier et surtout si vous avez des monstres de la couleur indiquée par l’objectif. Vous pourrez avoir au maximum trois monstres invoqués, plus le monstre bonus ou malus. Par ailleurs, si vous avez l’un de ces monstres bonus/malus et que vous passez sur la même case que l’un de vos adversaires, ces fameux monstres changeront de propriétaire. Ces monstres bonus et malus disparaissent une fois l’objectif atteint et de nouveaux monstres bonus/malus apparaissent. Si vous récupérez sur la route un nouveau monstre ou que vous souhaitez en invoquer un alors que vous en avez déjà trois avec vous, il vous faudra vous défausser d’un monstre (peu importe le monstre, que ce soit l’un des trois monstres qui vous suivait ou le nouveau montre récupéré/invoqué).
Un peu plus haut j’évoquais la durée des parties en années. Chaque tour correspond à un mois. Vous commencez le jeu et donc une année au mois d’avril. A la fin de chaque année, vous aurez une évolution de vos capitaux et recevrez de l’argent selon vos investissements et votre position au classement. Pour vous donner une idée de la durée, il faut compter environ 20 minutes pour finir une année. Multipliez ça par le nombre d’années selon le mode de jeu souhaité et vous avez un petit aperçu du temps d’une partie… c’est long, très long. De plus, en mode Tournament, la sauvegarde automatique ne se déclenche qu’une fois une année écoulée contrairement aux autres modes de jeu où vous pourrez sauvegarder quand bon vous semble. Petite précision, il est fort heureusement possible d’accélérer la vitesse pendant le tour de vos adversaires.
Au cours de la partie, de manière aléatoire, divers événements pourront avoir lieu, comme par exemple, un homme d’affaires vous proposant d’investir des sommes plus ou moins importantes, ou rien du tout bien sûr dans son entreprise. Vous obtiendrez le résultat de vos investissements (si vous le faites) au bout d’une année. Ce genre d’événement est quitte ou double. A vous de voir comment sont vos finances. Vous aurez également des événements liés aux saisons où les gains seront attribués aléatoirement à un ou plusieurs des joueurs. On pourra également voir de gros méchants monstres apparaître et pouvant causer beaucoup de dégâts au bout de quelques mois (faire perdre des propriétés et donc des fonds aux joueurs par exemple). Vous pourrez contrer ces monstres en envoyant vos monstres au combat. Ne vous attendez pas à quelque chose à la Pokémon. Vous lancerez un dé qui vous donnera un multiplicateur de dégâts allants de 1x à 3x. Chaque joueur pouvant faire le choix d’envoyer ses monstres au combat ou non, sachant que vous ne pourrez en envoyer qu’un seul à chaque tour. Si vous réussissez à battre ce gros monstre, vous recevrez des récompenses financières en fonction du nombre de dégâts portés. Malheureusement ces événements aléatoires peinent à renouveler le jeu et son gameplay et viennent même ralentir l’action.
En parlant d’aléatoire, à certains moments nous pouvons nous demander si le dé n’est pas pipé. Je m’explique, lorsque vous êtes à maximum 6 déplacements de l’objectif, j’ai remarqué que très souvent le dé me sortait le nombre de déplacement exact pour atteindre l’objectif. Cependant, rien n’est sûr sur ce point.
Il reste un point qui n’a pas été abordé, l’aspect party-game. Le jeu vous permettra de jouer jusqu’à 4 joueurs en local sur Nintendo Switch, contrairement à la version PC qui elle propose un mode en ligne à défaut d’un mode local.
Comme évoqué plus haut dans ce test, le jeu se veut être un party-game familial. Graphiquement parlant c’est réussi, puisque le jeu est beau, fluide et devrait plaire à toute la famille. La musique est également agréable et fera à certains moments penser à Pokémon, quoiqu’un peu agaçante sur les fenêtres de « dialogue ».
Conclusion
En conclusion, sur le papier Billion Road est très attirant. Malheureusement, une fois la manette en main le résultat s’avère décevant. Tout d’abord le jeu n’étant pas traduit, le côté party-game familial tombe à l’eau. De plus, en mode « Tournament » les parties sont très longues et la lenteur de l’action et le manque de renouvellement n’aident pas vraiment à faire de grosses sessions et apportent très rapidement un sentiment de répétitivité. On aurait pu espérer avoir des éléments comme des mini-jeux ou une autre gestion de notre argent ou de nos propriétés pour dynamiser un peu plus le jeu. Autant dire que le rapport qualité prix n’est pas au rendez-vous. Pour rappel, Billion Road est vendu au prix de 39,99€. C’est hélas une déception.
LES PLUS
- Mignon
- Jouer sur un plateau représentant la map du Japon
- Prise en main très simple…
LES MOINS
- … mais gâchée par un jeu non traduit
- Ultra répétitif
- Les parties sont longues, très longues…
- … et manquent de rythme
- Pas de mode de jeu en ligne
- Temps de chargement longs
- Le rapport qualité/prix
Même à 5€ il vaut pas le cout !
5€ t’es dur quand même ^^. Ce serait le prix max pour moi^^
Non, à 5€ j’hésite encore