Créer un jeu est une chose difficile, cela implique plusieurs domaines de compétences et de facto plusieurs métiers. Plus vous serez habile dans ces différents domaines, plus ils vous permettront de faire les choses de manière professionnelle et gratifiante. L’apprentissage est souvent long et fastidieux en autodidacte, votre travail final ne sera pas toujours au goût de tous, et les retours ne seront donc pas toujours à hauteur de vos efforts. Si vous êtes finalement blasé ou que vous ne voyez le jeu vidéo que comme un moyen de faire du pognon… Il existe une autre solution.
De quoi nous parlons ? Tout simplement du petit scandale né sur le web anglophone et remis en avant par nos confrères de Nintendo-Life suite à la publication d’un jeu : « The Bullet : Time to Revenge » un jeu basique qui pourrait faire penser à un premier jet d’un indépendant débutant en textures 3d. On pourrait alors se dire que le tarif sous les 5€, mais aussi l’idée d’aider un petit indé pour un petit jeu sympa n’est pas une si mauvaise idée ; ravisez-vous et gardez vos précieux euros. Nous sommes ici face à un cas litigieux, certes légal, mais éthiquement discutable : les jeux publiés sous licence et dont le développement n’a nécessité parfois que l’assemblage, sinon simplement le choix d’un « nom ».
Je m’explique ; si le jeu paraît simpliste, c’est qu’il s’agit d’un Kit de développement, dont l’origine tient sa source vertueuse dans l’idée d’aider à moindre coup les débutants dans la création d’un jeu vidéo. On achète un kit plus ou moins complet puis, via des tutoriels, on l’assemble, le modifie et l’améliore. Cette pratique courante permet de se faire la main et, une fois le jeu assez modifié, on peut éventuellement le vendre. Bien sûr, nous avons aussi à faire à des chacals sans foi ni loi qui se contentent d’acheter un kit maxi best of et de le revendre après avoir collé un nom dessus et une description d’une simplicité presque exaspérante : « Un jeu de tir dynamique où un homme seul doit faire face à une belle bande de méchants. », vous l’aurez compris, vous pouvez acheter ce jeu ainsi que ses droits à la revente sur un autre site : le store d’Unity !
Bien que ça soit tout à fait légal et monnaie courante dans d’autres domaines (par exemple, j’ai acheté un casque en ligne direct-usine et retrouvé le même casque sous trois marques différentes dans différents magasins…) comme dans le cas présent, le seul travail du vendeur aura été de trouver un nom, un logo et une boite… Ici, cependant, il s’agit de produits numériques, point de boite, juste un kit de développement vendu comme un jeu, pire, accepté par Nintendo. Si leur label n’est certes plus qu’une icône miniature au dos de leurs boites, on s’attend cependant toujours à un minimum de vérification, y compris en produits téléchargeables. C’est donc cela qui a causé quelques remous en ligne dernièrement.
L’éditeur mis en cause cette fois-ci, Art Games Studio, un éditeur et développeur polonais, n’en est pas à son coup d’essai, nous avions récemment testé Pooplers, un jeu très moyen de type party game avec des bébés ayant obtenu la note de 4,5/10 et si l’on s’y plaignait entre autres du manque de personnalisation des personnages, nous comprenons mieux aujourd’hui puisqu’il s’agit d’un des premiers résultats de recherche sur le même store en ligne en cherchant tout simplement « bébé » et qui nous donne les assets graphiques des personnages.
Alors forcément, on est un peu salés à l’idée que des sociétés qui n’aiment pas le jeu vidéo nous fassent croire qu’ils sont des indépendants et nous vendent leurs produits qui ne sont même pas les leurs, bien qu’ils aient acheté des droits de vente et de modification (et ne profitent que du premier des deux), malgré tout, la pratique est légale, alors, est-ce que Nintendo devrait être plus regardant ? Ou bien est-ce Unity (et consorts) qui devrait interdire la revente des packs sous forme de jeu dans leurs CGU ? Ou doit-on simplement ne pas s’énerver contre cette pratique et la laisser être et pourrir nos stores, comme l’est celui de Steam depuis plusieurs années ? N’hésitez pas à nous donner votre avis en commentaire, et à vous plaindre auprès de Nintendo, si la pratique vous semble, comme à nous, intolérable.
On ne pourra dans tous les cas que sourire des notes obtenues par ce genre de jeu dans la presse.
le shop de la switch est devenu une poubelle a ciel ouvert , on est loin du temps ..du nintendo seal of quality…mais plus proche de l epoque du crash de 83 .,…ou les jeux dev en 3 mois sortaient en cartouche
1 jeu sur 2 ne devrait meme pas apparaitre sur le shop
Tout à fait d’accord, dans le shop de la switch on trouve vraiment tout et n’importe quoi (mais aussi 3ds et wii u évidemment), il serait temps qu’il y ait un minimum de vérification avant de vendre ces merdes dignes de jeux flash des années 2000..
quand yia pas de tiers ou d’indé, on dit que yia que Nintendo sur ça console. Quand yien a, on râle quand même. C’est la même chose sur tous les shop ..