Vous aimez les jeux de Casse-Briques ? Et vous aimez aussi les Shoot’em Up ? Non attendez, pas besoin d’aimer le second genre pour accrocher à Sky racket ! Pourtant, ce n’est pas faute de mélanger ces deux genres et si je dois bien admettre qu’il m’est assez rare d’apprécier vraiment des phases longues de Shmup, le jeu du studio brésilien « Double Dash Studios » m’a lui, plus que convaincu :
Pourtant, tout ne commençait pas bien, avant même de jouer le jeu vous demande de connecter votre manette, et si vous jouez en nomade sachez qu’à ce moment de l’histoire, Sky Racket ne considère pas le jeu en nomade manettes connectées comme « possible ». Il faudra débrancher les joy-cons, connecter un joueur avec les joy-cons (même s’il est possible de jouer à deux et que le jeu semble aussi bien conçu dans un cas que dans l’autre) et enfin, rebrancher vos joy-cons sur la console et vous pourrez ENFIN jouer normalement ! Une petite manipulation qui, clairement, aurait nécessité un seul test pour comprendre qu’un joueur solo et hors salon serait embêté par ce système. C’est d’autant plus dommage que je ne crois pas que le jeu soit chiant sur PC, vraiment juste un problème de compatibilité qui n’aurait nécessité que trente secondes de beta test hors dock pour être constaté.
Dommage mais pas si pénalisant et, si vous tentez d’aller plus loin, peut-être serez-vous perturbés comme je l’ai été : le jeu semble assez simple de prime abord, avec une histoire si peu précise et farfelue, point d’explications ici et juste une animation assez vague indiquant que votre (ou vos) personnage a reçu des artefacts mystiques et se transforment. Les artefacts sont donc des raquettes et vous allez tataner tout ce qui passe ainsi que tous les boss sur votre route. Le jeu se présente donc sur un défilement latéral de type parallaxe (plusieurs calques défile à différentes vitesses pour simuler une perspective dans un univers en 2D).
En découvrant des univers au pixel-art très propre et très coloré aussi, vous aurez le choix entre un perso féminin ou un masculin, terriblement similaire esthétiquement à Astro Boy, son ancien design étant libre de droit, on n’y voit aucun souci et il ne s’agit que d’un constat. Votre personnage parcoure donc une planète de stage en stage et vous pourrez choisir votre niveau sur une mappemonde sous forme de planète. Plusieurs seront à nettoyer de toute opposition vivante, les immeubles détruits et les vaisseaux de combats en fond ne laissent rapidement aucun doute sur le fait que vous n’êtes pas nécessairement un simple vandale en train de s’attaquer à tout ce qui bouge, mais bien là pour stopper une invasion planétaire ! Force est de penser à Space Invaders un court instant.
Pourtant, comme vous l’aurez compris, plus grand chose à voir, déjà via le défilement vers la droite un poil plus « classique » mais aussi par son gameplay de type casse briques : en effet, vos munitions seront des tirs ennemis que vous pourrez renvoyer et qui ricocheront sur les ennemis, il ne sera pas possible de tous les renvoyer, et il conviendra de les éviter, demandant une certaine réactivité et, bien entendu, plus vous renverrez la balle, plus elle sera rapide et puissante. Vos opposants sont bien sûr pour bonne partie conçus pour vous bloquer la route comme des briques. Votre autre action possible sera une sorte de roulade dans les airs vous faisant aller plus vite et éviter les tirs et attaques ennemies si tant est que vous ne vous arrêtiez pas juste sur un autre opposant bien sûr.
Le jeu se savoure en parties assez nerveuses et rapides, avec des affrontements de boss aussi variés que les ennemis et les décors, il faudrait parfois pouvoir s’arrêter et juste regarder le fond pour saisir certains détails pouvant nous en dire plus sur le lieu visité et ce qui s’y déroule : surtout que l’histoire ne se dévoile vraiment qu’ainsi et en avançant dans le jeu, bien sûr. Les game over eux ne seront pas pénalisant, et la vie reste assez large et symbolisée par des cœurs, vous pourrez récolter des bonus en libérant des créatures et tenter de faire le meilleur score possible, donnant au titre un côté arcade très intéressant.
Pour casser une possible monotonie Sky racket joue aussi sur son défilement qui pourra changer de sens selon la zone que vous parcourez, la caméra avançant seule il conviendra d’être encore et toujours très attentif et réactif, certains ennemis pourront aussi vous infliger des effets modifiant la caméra pouvant rappeler un certain Yoshi’s Island sur Super Nintendo (ainsi que le défilement parallaxe).
Conclusion
Nerveux et varié, Sky Racket propose un univers coloré et aux ambiances sonores cohérentes, son mix des genres donne un côté plus casual et accessible sans pour autant l'être vraiment, il faudra en effet bien retenir les patterns des boss est 'y reprendre à plusieurs fois pour venir à bout du titre. Ainsi, le challenge est lui aussi suffisant pour prétendre être satisfaisant pour qui prendra la peine de venir à bout de ce défi. N'étant pas un grand fan de Shoot 'em up, je partais avec quelques appréhensions, mais force est de constater que la mayonnaise prend (il faut aussi dire que j'aime beaucoup les casse briques.). Un mariage réussi entre deux genres aujourd'hui souvent délaissés.
LES PLUS
- Chatoyant et cohérent
- Difficulté maîtrisée et maîtrisable
- Parties rapides
LES MOINS
- Le souci de manette en nomade...
- … Le jeu n'est pas parfait mais il n’a pas vraiment de défauts majeurs.