Digital Foundry continue avec ses analyses de portages sur la Nintendo Switch et aujourd’hui, on passe à la version Nintendo Switch de Borderlands Legendary Collection ; cet « opus » comprend donc Borderlands 1, Borderlands Pre-Sequel et Borderlands 2 ! Ceux-ci comprennent d’ailleurs l’intégralité de leurs différents DLCs*. Originellement sortie en 2007 sur Xbox 360, PS3, Windows et OS X, la série éditée par 2K games et développée entre autres par Gearbox Software est ici portée par Turn Me Up Games et Behaviour Interactive. Deux studios de renom puis-qu’ayant officié sur Days Gone, Journey to the savage planet, Halo The Master Chief Collection ou encore Far Cry5. Autant dire qu’il y a ici de l’expérience et du savoir faire.
Avant de commencer et bien que notre test de cette trilogie de jeu ne soit pas encore paru, notre testeur, Lordo, a accepté de me répondre quant aux affirmations de Eurogamer – Digital Foundry et ce que j’en ai retenu pourrait être résumé en un copier/coller :
« On n’a pas d’aliasing, le jeu est carrément plus propre même que sur PS3 et Xbox 360 (ce qui est cool), franchement, c’est clairement un modèle à suivre pour un portage sur Switch »
Le premier point abordé par DF est l’usage d’Unreal Engine 3 qui, d’un jeu à l’autre n’a cessé d’évoluer vers des versions alternatives mais aussi, n’a cessé d’être mieux maîtrisé par les équipes en charge des différents opus et que cela vaut aussi sur les résultats finaux sur Nintendo Switch, ils constatent dores et déjà en entame que les résultats sont de plus en plus admirables plus le jeu est « récent » et que Pre-Sequel s’en sortirai même mieux sur Nintendo Switch que Borderlands 2 !
Bien entendu, pour ce faire, on remarque rapidement des concessions : le jeu tourne par exemple en 30 images par seconde (fps / ips) et voit son mode multijoueur en écran scindé réduit à deux joueurs au lieu de quatre normalement. Ce qui s’explique aussi par la taille de l’écran en nomade, qui rendrait la chose inutile pour beaucoup. Le tout tourne donc de manière stable en 1080p en docké et 720p en nomade. Le framerate varie très succinctement en de très rares occasions et ne semble pas être dérangeant.
L’analyse comparative remarque aussi l’absence d’antialiasing (rendu peu nécessaire par les choix graphiques de la licence) sur Borderlands 1 et 2 ainsi qu’une réduction succincte des ombres, des effets de filtrage de lumière, des textures moins propre, parfois même d’assez mauvaise qualité.
On regrette aussi l’absence d’un post effect dans la profondeur de champ, néanmoins celle-ci reste aussi profonde/distante que sur les versions concurrentes et il n’y a pas plus de pop-in à déplorer :
« Borderlands 2 est le moment où la gestion de la technologie d’Unreal par Gearbox a vraiment commencé à briller: les environnements sont plus grands, plus verticaux. Nous avons une utilisation maîtrisée de la physique pour les drapeaux et un bel effet de rayon crépusculaire. Des ombres traînent autour d’objets obstruant le soleil – même des flocons de neige. C’est du plus bel effet, aussi présent sur Switch. Il convient également de noter que la qualité des effets reste au même niveau que la Xbox One – et c’est peut-être un domaine que le développeur aurait pu modifier pour optimiser davantage. »
Voir l’analyse complète.
Tout ceci concernait principalement les premier et second opus de ce portage, pour Pre-Sequel Digital Foundry s’y attaque en dernier, mettant en avant une plus grande qualité graphique comparativement aux deux autres, ce qui n’est pas incohérent avec les dates respectives des deux premiers opus et probablement pas incohérent non plus envers la date de port, nul doute que les studios en charge se sont d’abord attaqués a BD1 et Pre-Sequel en dernier. Impliquant une plus grande maîtrise des outils de portage.
Ainsi donc, Pre-Sequel bénéficie à l’instant des deux autres d’un antialiasing activé à son plein potentiel, de plus belles textures, d’un système de résolution dynamique pour passer du 810p au 1080p, d’un système de flou cinématique (d’arrière-plan) lors des fusillades et d’un filtrage de textures performant. Cependant tout n’est pas exempt de défaut, les effets de transparence engendrent un effet d’escalier sur les explosions (ce qui n’apparaît pas dans les deux premiers jeux).
« L’activation de la résolution dynamique et la baisse de la qualité des effets sont des inconvénients sur le papier, mais permettent des avantages tangibles: profondeur de champ supplémentaire, floraison et antialiasing – et un jeu plus beau et plus performant dans l’ensemble. »
Un point important vient rapidement sur le mode nomade :
« En termes de jeu nomade, il est curieux de voir que la résolution s’écarte rarement de 720p, ce qui suggère que la flexibilité de performances n’est pas autant nécessaire en déplacement. Mais le fait que la flexibilité soit intégrée au moteur dès la conception nous donne un produit beau dans l’ensemble, mais il fonctionne également mieux que son prédécesseur tout au long du jeu. »
La conclusion du site après passés en revue les défauts et réductions graphiques mineures, note que Borderlands 2 est celui des trois qui s’en sort le moins bien et que cela reste pour le moins « imperceptible » et que :
« Le sentiment écrasant ici est que Switch est plus que capable de bien gérer les trois jeux. »
Allant jusqu’à « inviter » Gearbox à envisager le portage de Borderlands 3 sur Nintendo Switch, ce qui serait envisageable étant donné que le titre est développé sous Unreal Engine 4 et que la console hybride de Nintendo, elle, est compatible avec ce moteur et le sera aussi avec sa version suivante.
*Contenu additionnel Borderlands 2 : Commandant Lilith et la Bataille pour Sanctuary non inclus.