Après les éditions 18 et 19, Milestone continue de supporter la Nintendo Switch avec le lancement de MotoGP 20 en même temps que tous les autres supports. Il faut dire que les deux roues sont leur spécialité puisque le studio italien a déjà sorti en plus des Moto GP plusieurs jeux Monster Energy Supercross sur la machine. On s’intéresse ici à ce nouveau chapitre de la série MotoGP.
Un mode carrière plus profond
Développé sous Unreal Engine, Moto GP 20 dispose dès le début d’un contenu varié. Un mode Carrière déjà présent dans l’opus précédent mais complètement revu ici. Désormais en plus de réaliser des courses, il faudra gérer son pilote en trouvant une écurie, un agent, un ingénieur en chef et un analyste des données. Une attention toute particulière sera donnée à la gestion du budget dès la signature des contrats.
On trouve à l’intérieur un coin recherche et développement dédié à toutes les pièces du véhicule que l’on peut faire évoluer. Décomposé en grandes familles (moteur, cadre, aérodynamisme et électronique), l’objectif ici est d’assigner les meilleurs mécaniciens de votre écurie sur la recherche et le développement des pièces de la moto. Il sont tous bons dans un domaine, il faudra jouer là dessus pour réduire au maximum le temps de travail.
D’autres modes de jeu pour plus de plaisir
En plus du mode Carrière, on trouve donc les modes de jeu classiques de tout jeu de sport qui se respecte. Une partie rapide en Grand Prix, Contre-la-montre ou Championnat. Vous pourrez jouer avec un ami en multijoueur local en créant un salon et en personnalisant tous les paramètres de course. Chacun avec sa console, pas d’écran partagé. Le mode Personnalisation qui nous avait bien plu dans l’opus précédent est encore là, offrant la possibilité de customiser son pilote, casque, numéro, équipe et accessoires.
Il est suffisamment développé pour que chaque joueur ait un pilote, une moto et un équipement bien distinct. Une fois les réglages cosmétiques terminées, nous nous sommes attardés sur le mode Historique qui permet de choisir un pilote et de réaliser des défis différents chaque jour. Il y a trois modes de difficulté et en terminant dans les trois premiers de la course, il est possible d’accéder au marché historique pour obtenir des récompenses avec les points gagnés. En comparaison du mode de l’édition précédente, ce dernier ne propose que trois défis quotidiens et a bien perdu en contenu.
Sensations manette en main
Avec tous ces modes de jeux et ces nouvelles options, vous avez de quoi bien vous préparer pour vos courses. Pour les débutants, il est clair qu’il faudra un temps d’adaptation mais les motos répondent bien. On sent bien leur poids, le bruit des moteurs est très bien retranscrit, l’impression de vitesse est présente. Le point noir reste les graphismes avec des pilotes souvent aliasés et des circuits franchement moches et pauvres en textures. C’est dommage car le gameplay est bon et comme toujours dans les simulations, il faut passer du temps pour bien maîtriser sa machine.
Appréhender le freinage au bon moment dans les virages sous peine de tomber, comprendre l’IA qui reste correcte même dans les conditions météo difficiles, accélérer sans gâchettes analogiques n’a parfois pas beaucoup de sens mais on fait avec. Les développeurs ont introduit la gestion du carburant, l’usure asymétrique des pneus, et, pour la première fois dans l’histoire de la licence, des dommages aérodynamiques qui impactent l’aspect esthétique de la moto et ses performances.
Les indicateurs sont affichés en bas à droite de l’écran. Il est important de bien préparer ses courses car sans adhérence ou essence, il sera bien plus compliqué de finir sa course et cela impacte aussi la physique de la moto. Les motoE (E pour électriques) ont disparu de cet opus donc on ne pourra pas en parler. On regrettera l’absence de mode en ligne comme chaque année ou encore une météo dynamique sur la piste. Milestone annonce également que de nouvelles fonctionnalités viendront encore élargir le contenu du Mode Manager après la sortie du jeu, à suivre.
Conclusion
MotoGP 20 ne bouleverse pas sa formule initiale mais il introduit des nouveautés appréciables avec un mode Carrière plus profond où l’on ne fait pas qu’enchaîner les courses. La gestion de son pilote et son véhicule prend une place très importante. L’interface, les motos ou encore l’IA répondent bien mais il faudra un temps d’adaptation au début. On a quand même perdu les motoE et le mode historique est moins consistant par rapport à l’édition 19. Il manque toujours un mode multijoueur en ligne et graphiquement on voit bien que la console peine à afficher les textures de base du jeu mais le gameplay reste bon c’est l’essentiel. On attend de voir ce qu’apporteront les prochaines mises à jour.
LES PLUS
- Parfaitement jouable
- Nombreux modes de jeu
- Un mode carrière plus poussé
- La personnalisation du pilote et son véhicule
LES MOINS
- Pas mal d’aliasing
- Les circuits sont vraiment pauvres en textures
- Pas de météo dynamique
- Pas de mode en ligne
- Disparition des motoE