Les jeux de simulation/gestion sont légion sur PC. Il arrive que certains s’offrent un portage sur console avec plus ou moins de réussite. Railway Empire fait partie de ces jeux sortis sur PC puis portés sur console. Justement, ce portage sur Nintendo Switch est-il une ruée vers l’or ou vers le charbon ? Verdict…
Railway Empire vous permettra de créer la plus grande et luxuriante compagnie de transport ferroviaire entre le XIXe et XXe siècle. Vous profiterez donc d’un siècle d’innovations ferroviaires à travers les États-Unis d’Amérique et plus encore.
Pour arriver à vos fins plusieurs modes de jeu sont disponibles, à savoir, un mode campagne, scénario, mode libre et le bac à sable (que serait un bon jeu de gestion/simulation sans mode bac à sable ?). Un bon point pour ce titre concernant le nombre de modes de jeu. Cependant, quand est-il de la durée de vie ?
Tout d’abord il faut savoir que la version Switch de Railway Empire est livrée avec les contenus additionnels suivants : Mexico, The Great Lakes et Crossing the Andes. Ces trois contenus additionnels ajoutent de nouveaux scénarios au jeu que ce soit en mode « Scénario » ou « Jeu Libre ». Malheureusement, les contenus Grande-Bretagne et Irlande, L’Allemagne et les régions voisines et France, ne sont pas inclus, vous devrez donc repasser à la caisse pour acheter ces trois contenus (vendus séparément) si vous le désirez. Nous reviendrons sur les scénarios un peu plus loin dans ce test.
Commençons donc par la Campagne. Elle est divisée en cinq chapitres qui vous feront traverser les États-Unis d’Amérique. Au lancement de chaque chapitre, vous pourrez choisir deux paramètres pour votre partie, la première concerne le réseau ferroviaire et la seconde le mode pause. La première concerne la gestion des voies pour lesquelles vos trains seront amenés à se croiser. La seconde concerne la possibilité de mettre le jeu en pause ou non et sous quelles conditions. Ensuite vous pourrez choisir votre nom et celui de votre entreprise si les noms proposés ne vous conviennent pas. Cette étape est purement facultative. Le plus intéressant sur cet écran sera le résumé de la situation et les bonus/malus que vous aurez sur la map. Également au lancement de chaque chapitre, vous aurez une courte cinématique résumant l’histoire de la région au moment de l’année de départ du chapitre.
Les objectifs de chaque chapitre de la campagne sont divisés en plusieurs parties. Des objectifs principaux qui seront à atteindre avant l’année donnée dans l’énoncé. Les objectifs non remplis à la fin de l’année fixée, le chapitre sera un échec et vous devrez recommencer de zéro (ou à partir d’un point de sauvegarde automatique ou manuel). Il y a également des objectifs facultatifs. La réalisation de ces objectifs jouera sur le résultat du chapitre. Vous pourrez donc recommencer le chapitre si vous n’avez pas obtenu le titre de Président à l’issue du chapitre. Pour clore un chapitre rondement mené, vous aurez à nouveau droit à une nouvelle courte cinématique. Il est fortement conseillé de démarrer par la campagne car le niveau de difficulté est moindre par rapport au mode scénario. Mais surtout, le premier chapitre de la Campagne fait office de didacticiel et vous apprend les bases du jeu, sans trop vous noyer dans les informations. D’autres éléments de didacticiels arrivent en avançant. Le didacticiel s’avère un poil court, mais vous ne serez pas délaissé pour autant, puisque le jeu propose des aides complémentaires sur les mécaniques, ce qui n’est pas négligeable.
Nous évoquions le contenu offert par cette version Switch de Railway Empire mais aussi l’absence de DLC nécessitant un nouveau passage à la caisse. Cependant, rassurez-vous puisque le nombre de scenarii proposés est très intéressant puisqu’il y a au total dix sept scenarii différents (en incluant ceux des contenus additionnels inclus). Pour boucler les scenarii, vous devrez réaliser les différents objectifs dans le temps imparti, ce qui devrait vous occuper un bon paquet d’heures, les objectifs proposés se réalisant sur plusieurs années, sans compter les éventuels échecs. Il faut également noter que la difficulté des scenarii est plus grande que celle de la campagne, ce qui vous donnera plus de fil à retordre. Concernant les paramètres des scenarii, vous aurez les mêmes choix que pour la campagne avec la possibilité de régler le niveau de l’IA en plus selon trois niveaux de difficulté : normal, difficile et très difficile. La difficulté influera sur les fonds initiaux de l’IA (donc de vos concurrents), sur la vitesse de construction de son réseau et ses coûts de construction. Plus la difficulté est élevée, puis les fonds de départ de l’IA seront élevés, plus il développera son réseau rapidement et plus ses coûts de construction seront bas. Il est donc conseillé de démarrer par la campagne pour bien apprendre les mécaniques du jeu.
Le mode libre vous propose pas moins soixante six scenarii sur les différentes régions disponibles, soit six scenarii par région. Chaque scénario se déroulant sur une période précise. Autant vous dire que ce mode vous occupera bien longtemps. Dans ce mode, vous serez libre de paramétrer la partie comme bon vous semble, que ce soit sur le capital de départ, la ville de départ, le nombre de concurrents, la présence de chutes de neige ou non (cela aura des conséquences sur le trafic ferroviaire), et j’en passe. Concernant les objectifs, vous aurez à accomplir autant de missions que possible afin d’obtenir le meilleur score possible. Vous l’aurez compris, si l’objectif n’est pas atteint à la deadline, la mission continuera, cela impactera uniquement le score final.
Le mode bac à sable propose les mêmes périodes que le mode libre, mais ici, il n’y a aucun concurrent et les fonds sont illimités. Libre à vous donc de vous faire plaisir et de créer le réseau ferroviaire de vos rêves sans encombre.
Les différents objectifs sont variés ce qui empêche la monotonie mais n’empêchera pas la répétitivité. De plus, au cours du jeu, vous serez amené à satisfaire les besoins des villes auxquelles vous êtes relié. Cela permettra de pouvoir exporter de nouvelles marchandises et surtout de grossir les bénéfices et la valeur de votre entreprise.
La création des voies est très simple et intuitive. Il vous faudra cependant étudier la meilleure option pour créer vos voies. Le tracé s’adaptera au relief du terrain pour tout ce qui est ponts, tunnels ou encore courbes. D’ailleurs, les coûts de construction des ponts et des tunnels étant plus élevés, à vous de décider s’il est nécessaire ou non d’en faire. Le coût de construction d’une voie, entre les gares, la voie et l’acquisition d’une locomotive peut très vite monter. C’est pour cela qu’il vous faudra étudier le terrain pour voir quelle option sera la meilleure, au risque de devoir recharger la partie car vous vous serez rendu compte après un certain temps que ce choix n’était pas le bon.
Le pourcentage de pente sera également indiqué. Cet élément est important à prendre en compte car selon les locomotives en votre possession, elles risquent d’avoir plus de mal à franchir les hauteurs, surtout en début de partie.
Afin de développer votre réseau, vous aurez à relier des villes entre elles grâce à des gares et des voies ferrés ou des fermes à vos villes. Il vous sera possible d’agrandir vos gares pour faire passer plus de trains à certains endroits.
La planification est très importante dans Railway Empire, car vous aurez besoin, à certains moments, de créer des voies d’évitement avec la signalisation qui va bien. Tout cela afin d’avoir un trafic fluide et de ne pas vous retrouver avec des trains bloqués attendant qu’une voie se libère.
En bref, l’outil de création de Railway Empire ne révolutionne pas le genre, il reste très simple d’utilisation mais manque parfois de précision lors de la création des voies. Le problème de ne pas jouer au clavier et à la souris.
Autre point important et très intéressant de Railway Empire est son côté gestion. Vous êtes à la tête d’une entreprise de chemin de fer avec des concurrents qui n’hésiteront pas à vous mettre des bâtons dans les roues. Cependant, vos concurrents vont également être un bon moyen de gagner de l’argent puisqu’il est possible d’acheter des parts jusqu’à racheter vos concurrents. Mais attention, puisque ce qui est valable pour vous l’est aussi pour vos concurrents.
L’autre point de la gestion sera le recrutement de personnel pour vos wagons, pour vos entreprises ou pour embêter vos concurrents. Là encore soyez vigilant sur les coûts car cela peuvent vite monter. Les coûts de recrutement sont plus élevés que les coûts salariaux. L’intérêt du personnel de bord est d’octroyer des bonus personnels qui augmenteront l’efficacité du train. De plus au cours de vos parties, vous pourrez être amené à gérer des conflits entre le personnel à bord de vos trains et de réduire les bonus personnels, l’efficacité du train voire même le forcer à s’arrêter.
Malheureusement, contrairement aux autres versions, les graphismes de Railway Empire ne sont pas au rendez-vous. Les paysages et villes s’avèrent trop pixelisés et du coup le jeu souffre d’un manque de détails. De plus, nous constatons de légers ralentissements, principalement en tout début de partie. Ce point est très dommageable quand nous voyons ce que la Switch a dans le ventre. Cependant, côté ambiance, le titre retranscrit très bien le côté Far West du titre avec des musiques dans le thème et que l’on prend plaisir à écouter.
Conclusion
Pour conclure, Railway Empire est un bon jeu de gestion, mais qui pèche par sa technique sur Nintendo Switch et par son didacticiel qui n’est pas toujours clair. Cependant, pour les amateurs du genre, nous entrons directement dans le jeu et prenons plaisir à essayer de créer le plus grand réseau de chemins de fer. De plus, le contenu de base promet de nombreuses heures de jeu. Nous regretterons tout de même l’absence de la moitié des DLC.
LES PLUS
- Une durée de vie conséquente
- Les musiques
- L’histoire de la construction des chemins de fer
- La présence des DLC Mexico, The Great Lakes et Crossing the Andes …
- Accessible…
LES MOINS
- … mais il manque les DLC Grande-Bretagne et Irlande, L’Allemagne et les régions voisines et France
- … malgré un didacticiel manquant de clarté
- Graphiquement très décevant
- Répétitif