Par le pouvoir du crâne ancestral ! Mélange de platformer et d’action, Thy Sword nous met dans la peau d’un aventurier (walkyrie ou barbare, et d’autres que l’on croisera durant l’aventure) devant retrouver 5 cristaux éparpillés à travers le Royaume. L’idée est de rétablir la paix et la serennité, en fracassant au préalable la caboche en fer du vilain Seigneur Noir…
Le jeu se présente sous la forme typique des jeux d’arcade d’antan : des tableaux fixes avec des petites plates-formes, quelques échelles et plein d’ennemis et de pièges. Comme dans un rogue-like, ils sont générés aléatoirement. A base de coups d’épée ou de flèches, il faudra nettoyer l’entièreté du tableau pour qu’une grille s’ouvre et nous permette de passer au tableau suivant. En règle générale, pour finir une zone, il faudra en terminer 5 d’affilés sans perdre de vie. On pourra ainsi accéder à la carte du Royaume et choisir une nouvelle région à assainir. Avant cela, bien entendu, petit passage obligé au Village, chaleureux endroit où l’on pourra jouer au cartes afin de gagner quelques piécettes et acheter toutes sortes de bonnes choses aux marchands : au hasard, une potion de soin, une épée de foudre ou un talisman de lumière.
Il fallait s’y attendre, le jeu rameute avec lui des références à pléthore de vieux jeux du genre « Sword and Sorcery » : du pixel art délicieusement rétro aux items joufflus, des ennemis clichés (gobs, squelettes, chauve-souris collante, etc…) à la boucle musicale 8-bit « epicness ». Le jeu est un véritable chaudron bouillonant de petites joies nostalgiques. Même l’intro, avec ses petites vignettes rappellent celles des jeux d’arcade Capcom. Parmi les coups disponibles, outre le pouvoir magique, dévastateur, digne de Golden Axe, on a droit à la à la spéciale de Barbarian, le mythique jeu de Palace Software (les connaisseurs de l’Amstrad, Amiga et j’en passe, auront la petite larme rien qu’en y pensant). Cela se traduit par un 360° bondissant avec épée tournoyante et tranchage de tête ennemie au bout, laquelle décolle dans les airs comme un bouchon de champagne. Ce n’est pas juste un clin d’oeil, c’est un hommage !
Les inserts animés, en bas de l’écran, pour célébrer n’importe quel évènnement feront même penser au jeu de flipper des années 80/90. On s’attend presque à gagner une extra-balle ! Petit à petit, le jeu devient un doudou vidéo-ludique pour qui aura connu ces temps glorieux. D’autant que les gros boss sont tous inspirés de ceux qui nous hantaient, enfant. On a droit au dragon, au puissant sorcier et j’en passe (non, je n’évoquerai pas ici Cthulhu en personne). Le combat final est plutôt épique dans le genre, et provoquera même quelques sueurs froides.
Pour parler des commandes, à l’épée, notre allonge est ridicule, mais c’est le jeu qui veut ça. Le tuto et premiers niveaux nous permettent d’appréhender assez rapidement ce coup. Les persos se manient bien, le saut est réactif et taper en sautant, une formalité. Avec le barbare, le corps à corps est de mise au départ (on peut néanmoins acheter un arc durant le jeu). Avec la walkyrie, on a droit de bander son arc pour tirer sur les ennemis à distance. Mais attention, les flèches sont limités. Pour garder sa barre de vie intacte en toute circonstance, il ne faudra pas hésiter à user de la garde. Elle est d’ailleurs indispensable dans les niveaux les plus avancés.
Le challenge est là, même avec les crédits infinis (alors si on limite les crédits, la difficulté bondit d’un coup). Dans sa globalité, le jeu oppose une bonne petite résistance, qu’on saura réduire à néant en dévalisant les marchands du Village. Une fois, l’inventaire au complet, on ne devra en effet s’en prendre qu’à soit même si la mort nous fait risette.
Maintenant, il est temps de parler des choses qui fâchent. Et d’une chose, pour le moins inattendue, qui plombe un peu le jeu. Il s’agit du jeu de carte, le mini-jeu que l’on trouve dans le Village. Non pas qu’il soit mauvais, bien au contraire, il est très amusant et il est loin d’être anecdotique aussi puisqu’il nous permet d’obtenir les pièces manquantes pour acquérir un objet surpuissant et hors-de-prix, vous savez, celui qui nous nargue avec son brillant et son pouvoir cheaté. Non, le jeu de carte nommé 21 cavaliers, demande d’approcher le plus possible du score 21, ou de l’égaler, sans jamais le dépasser en tirant des cartes à volonté. Une fois notre tour passé, l’adversaire tire ses cartes, tentant de nous dépasser en frôlant le score de 21. Le problème est que si on fait le score parfait de 21, le jeu n’a qu’une issue pour nous : il buggue. Un message d’erreur funeste s’affiche, nous obligeant à faire un méchant reset alors que la victoire nous tendait les mains. C’est légèrement pénible, on va dire, et c’est dommage car Thy Sword est un jeu fort sympathique, qui frôle l’excellence sur bien des aspects.
Conclusion
Platformer/action dans la plus pure tradition des vieux jeux"Sword and Sorcery", Thy Sword est un véritable doudou vidéo-ludique. Même si finalement l'aventure est assez courte, l'action immédiatement sympathique et les nombreux clins d'oeil, à d'autres références, auront de quoi charmer le joueur en manque de gobs et de pixels ! Dommage toutefois que le jeu de cartes soit buggué...
LES PLUS
- Délicieusement rétro
- De l'arcade pur jus
- Maniement sympa
- Des clins d'oeil partout
LES MOINS
- Le jeu de cartes est buggué
- Aventure corsée mais assez courte tout compte fait