Nous voici à la fin de notre collection Bioshock avec le dernier membre de la famille à vous présenter… Bioshock Infinite! Pour ce final round, les éditeurs ont décidé de nous mettre dans une toute nouvelle ambiance, d’une autre époque avec un nouveau gameplay et une nouvelle façon d’interagir avec ce nouveau décor.
Ce troisième épisode de la série est sorti en 2013 sur les consoles Ps3 et Xbox 360 avant d’atterrir entre nos mains sur la dernière de chez Nintendo en 2020. Étant semblable à ces prédécesseur cet opus reprend donc le système de vue à la première personne en gardant tous les mécanismes d’avant tout en renouvelant avec de nouvelles phases de gameplay telles que le grappin.
Ce Bioshock Infinite a été développé par Irrational Games et édité comme à son habitude par 2K Games. Celui-ci est un prologue à Bioshock, dont le lien se fait grâce au DLC que le studio nous a fait en deux épisodes intitulés “ Tombeau sous-marin “.
UNE IMPRESSION DE DÉJÀ VU …
Le jeu débute en 1912 dans une barque où le joueur principal du nom de Booker Dewitt inspecteur ayant des dettes à rembourser, se retrouve avec deux autres personnes dont on ne connaît rien, mais qu’on apprendra à connaître par la suite. Une femme et un homme qui sont en charge de ramer dans une eau capricieuse vers un phare censé vous emmener quelque part. Dans cette barque les deux personnages qui vous conduisent au lieu-dit se disputent sur le fait qu’il n’y doit pas avoir qu’une seule personne qui doit ramer, pendant cette superbe discussion, la fille vous donne un coffre en bois, comprenant à l’intérieur une photo d’une jeune demoiselle, une clef et d’autres documents tels que l’endroit où est cachée la jeune fille, mais surtout une arme que Booker s’empresse de prendre.
Après quelques minutes de bateau, vous voilà sur terre vous dirigeant vers ce fameux phare à la lumière étincelante.
En montant les marches de cette tour, notre héros se retrouve à découvrir que la personne qu’il était censé rejoindre est morte, le sang éparpillé dans la salle du phare, en ayant comme seul son une radio passant de la musique jazz de ces années-là. En continuant votre parcours, vous arrivez donc au sommet, ébloui par la lumière forte du phare !
Face à cette lumière une porte est présentée, mais celle-ci est verrouillée par un code sonore représenté par trois dessins inscrits sur 3 cloches, un parchemin, une clef et une épée.
A ce moment-là Booker a un moment de lucidité et se rappelle que ces inscriptions il les avait déjà vues, c’est alors qu’il sort un papier ayant les illustrations inscrites suivies du signe multiplier et d’un nombre.
Après avoir compris que le chiffre représenté, était le nombre de fois qu’il fallait appuyer, le système se met en marche et un mécanisme s’active en faisant un bruit assourdissant ! Le joueur remarquera que le ciel devient quant à lui rouge comme si une alerte avait été sonnée. Peu de temps après la porte s’ouvre à vous et un siège de couleur rouge venant du sol se construit face à Dewitt, c’est alors que le siège vous bloque les poignets vous laissant que le choix de regarder autour de vous. Petit à petit une fusée se met en construction autour de votre personnage avec une voix féminine vous fait un compte à rebours sans que vous ne sachiez pourquoi, 3…2…1
COLUMBIA UN NOUVEAU « PARADIS »
Le décompte terminé, vous êtes propulsé dans les cieux sans arrêt possible voyant le phare s’éloigner de vous et entendant l’altitude que vous parcourez sans le vouloir. Vous voilà maintenant au-dessus des nuages, contemplant la vaste ville flottante face à vous ne comprenant pas ce qu’il se passe. Après ce court instant de beauté votre fusée décide de se poser sur un terrain vide de ce nouvel endroit qu’il vous faudra découvrir afin de trouver Élisabeth, une fille ayant disparue depuis une quinzaine d’année.
Une fois la fusée posée, vous descendrez automatiquement dans une sorte de sous-sol, où seront écrites à chaque étage des phrases dites par le prophète faisant comprendre que Columbia est bien le seul endroit de rédemption dans ce monde et que les gens de la Sodome inférieure peuvent encore se repentir (la Sodome inférieure étant notre monde dans lequel nous vivons).
Une fois les étages défilés vous pouvez enfin sortir de cette fusée, et commencer à marcher dans les bas-fonds de la ville flottante. Après avoir descendu des escaliers vous arrivez dans une salle remplie de personnes habillées de blanc, marchant et priant pour le dirigeant, fondateur et prophète le Père Zachary Hale Comstock, pas le choix donc d’avancer dans le sens de la marche afin de rencontrer un prêtre prodiguant la « bonne parole » devant des adeptes buvant les mots sortant de sa bouche.
Après l’avoir assez écouté à votre tour, vous décidez d’entrer dans le cercle et c’est alors qu’il vous remarque, vous proposant ainsi de vous purifier l’esprit, en baignant votre corps dans cette eau bénite. Après une première baignade, le prêtre décide de replonger Booker qui avait déjà le souffle bien coupé, parce qu’il avait soit disant pas assez été purifié, c’est ainsi que le personnage principal tombe dans l’évanouissement le regard posé sur le prêtre qui est sur le point de le noyer.
C’est alors que vous vous réveillerez après un rêve assez perturbant, dans un jardin en dehors du souterrain malaisant et voyant enfin la ville extérieure de vos propres yeux. En arrivant en plein centre-ville et après avoir vu une parade défilée, répandant le bruit d’une kermesse qui aura lieu, que vous voyez une grande statue d’ange située en plein cœur de la cité et que vous comprenez que c’est exactement à cet endroit que vous devez aller pour y récupérer Elisabeth.
DES MÉCANISMES TOUJOURS AUSSI BIEN EXPLOITÉS
Comme vous le savez très bien, Bioshock combine deux techniques de combat différentes, la première étant les armes et la seconde les Plasmides (ici appelés Toniques), contrairement aux deux premiers épisodes ou vous commencez avec une arme, ce Bioshock vous fera prendre un Tonique que vous aurez gratuitement dans une sorte de fête foraine créée pour l’événement qui a lieu sur Columbia.
Vous commencerez donc avec le pouvoir de Possession, utile pour prendre contrôle des machines ou plus tard prendre le contrôle des ennemis qui veulent votre mort. Une fois que les personnes seront contrôlées, celles-ci commencent à attaquer leurs coéquipiers avant de se suicider (bien sur quand la compétence sera augmentée pour). Ce nouvel épisode propose pas mal de nouveaux pouvoirs plutôt intéressants, on peut y voir les classiques arcs électriques (ici appelés Electroquartz ) ou incinérations ( qui a changé pour Baiser du diable ), mais avec une petite touche de renouveau que je vous expliquerai juste après.
Au total vous aurez pendant cette histoire un panel de 8 Toniques dont la plupart seront des anciens plasmides refaits de façon différente, comme Corbeau meurtrier qui est en fait la nuée d’insecte ou encore Déferlante qui ressemble typiquement au piège à vortex. Sur ces 8 toniques et en appuyant sur la touche L vous pourrez en prendre deux à votre disposition et bien sûr les deux choisis peuvent être changés à tout moment en restant appuyé de nouveau sur la même touche.
Mais ce ne sont pas que de nouveaux noms ou de nouvelles animations qui sont là pour les Toniques, on a aussi un système de piège qui a été ajouté à cet épisode et c’est donc ça la petite touche de renouveau. Dans les premiers Bioshock on avait soit des améliorations poussées soit des sortes de nouveaux acquis en fonction du pouvoir, mais dans ce troisième numéro, on a des améliorations toujours aussi complètes (plus de dégâts, moins de cristal d’utilisation en fonction du pouvoir amélioré etc.) et la fonction piège qui est utilisable sur tous les sorts. En résumé voilà comment ça fonctionne : imaginons cet exemple avec le Tonique corbeau meurtrier, quand vous appuyer sur la touche ZL de votre console, celle-ci lance l’attaque, pour l’instant rien de nouveau, mais si vous restez appuyé sur ce fameux ZL vous pouvez y déposer un piège. Si l’ennemi passe dessus par inadvertance celui-ci active le piège et se fera manger par vos magnifiques corbeaux mangeurs de chair.
Ce qui est bien et pratique avec les améliorations, c’est que si vous augmentez assez une catégorie de pouvoir, les pièges se mettront en place tout seuls une fois l’ennemi mort par celui-ci.
Passons maintenant aux armes.
En ce qui concerne les armes, on a ici un choix pas énorme comme on avait dans les premiers Bioshock (sûrement à cause l’année durant laquelle se passe l’épisode ), mais le choix est plutôt restreint. On y trouve des armes totalement classiques comme le pistolet, la mitrailleuse ou encore le fusil à pompe puis des armes qui sortent un peu plus du lot et plus bourrines dans le style comme le lance-grenade ou le lance-roquette.
Comme dans les anciens, les armes sont totalement améliorables que ce soit dans la recharge ou dans la diminution du recul de l’arme, tout est possible à partir du moment où vous avez de l’argent. Ceci dit vous avez aussi d’autres moyens d’améliorer la puissance de l’arme et pour cela, il vous suffira de trouver des équipements posés dans des lieux un peu cachés qui vous demanderont des crochets pour ouvrir les serrures aux endroits inaccessibles.
Le seul problème qu’on peut retrouver à ce troisième opus c’est le port d’arme du personnage qui sera limité à deux contrairement au précédent où le port d’arme était le nombres d’armes trouvées au cours de l’histoire. Puis il ne faut pas oublier qu’on a aussi le grappin ! Cette arme est utilisée de base par les forces de l’ordre de Columbia, mais après un petit grabuge dans l’histoire vous vous retrouvez avec cet arsenal qui sera plus que compétent dans ces fonctions. En plus de pouvoir frapper vos ennemis avec, vous pourrez aussi vous en servir comme coup final avec la touche X quand la personne en face de vous aura au-dessus de sa tête une petite tête de mort, ce qui lancera une animation ou le héros utilisera sa créativité pour en terminer avec lui.
Par la suite vous comprendrez aussi que le grappin ne sert pas juste à détruire vos adversaires, mais avec lui vous pourrez emprunter les monorails qui passent à travers toute la ville en hauteur ou alors pouvoir s’accrocher aux différentes corniches munies d’une accroche qui semble être aimantée, pour par exemple avoir une vision plus générale sur ce qui vous entoure. Ce nouvel outil est super pour ce nouvel environnement et fait du bien au gameplay, ça nous donne un peu plus de dynamisme pendant les phases de combat et les phases d’exploration.
ELISABETH
Pour ceux qui n’ont jamais joué à Bioshock troisième du nom et qui souhaitent le faire je ne vais pas spoiler par pure grand respect pour vous, mais je tiens à dire que la plus grande partie de ce jeu se fera avec la fille que vous aurez trouvée et sortie de sa tour. Le personnage d’Élisabeth sera d’une grande aide pendant les phases de gameplay, que ce soit pendant les moment d’exploration de la carte ou pendant les phases de combats. Un bon point que sûrement certains trouveront peut-être un peu trop light pour le côté réalisme, c’est que le personnage n’aura pas besoin d’être défendu, car oui Élisabeth se défend toute seul et c’est BIEN, on ne saura pas obligés de la sauver si elle est dans une mauvaise posture.
Mais par contre elle vous aidera énormément pendant les attaques d’ennemis, son rôle sera de vous ravitailler en munitions et en cristal tonique et plus encore, mais restons-en là pour ce jeune personnage mystérieux et découvrez la suite par vous-même.
PRISE EN MAIN
Pour la prise en main le jeu s’est très bien adapté à la console de chez Nintendo, on y retrouve des accès pratiques comme la touche L ou R qui vous permettra de changer d’arme ou en restant appuyer (pour le L surtout) pour choisir d’autres compétences à votre arc.
Le grappin lui s’utilise avec la touche X pour les combats, et B pour tout ce qui est accroches sur les corniches ou glissades sur les monorails. ZL et ZR sont bien sûr la en tant qu’activation de vos toniques ou simplement tirer, le joystick gauche pour le déplacement et le droit pour la caméra, d’ailleurs grande nouveauté pour le joystick gauche, quand on clique sur celui-ci le personnage se met à COURIR !!! Et ça fait un bien fou de pouvoir courir !!! Le bouton Y toujours là pour fouiller les ennemis ou récupérer des objets et une autre petite nouveauté c’est la croix directionnelle haut qui maintenant sert à nous montrer le chemin qu’il faut emprunter pour poursuivre la quête, on n’a plus de boussole flèche en haut de l’écran nous indiquant où l’on doit aller, mais le chemin est représenté par une flèche verte translucide nous montrant un bout de chemin à prendre ( parfois elle reste un peu capricieuse mais de manière générale elle fonctionne bien ).
LE PORTAGE GÉNÉRAL
Le portage de ce troisième Bioshock a été un peu plus difficile pour l’équipe de Virtuos et on le ressent bien.
Les graphismes de cet opus ont eu pas mal de problèmes techniques malgré les prouesses qu’on essaie de nous faire croire sur certains moments de l’histoire. Au début de l’épisode on est content de voir à quel point le jeu tourne bien et surtout de voir que la qualité du jeu est vraiment différente comparée aux deux premiers épisodes. On a un chargement rapide, une découverte de la ville flottante sans défaut et des pnj qui communiquent avec nous sans problème, mais plus on avance et plus les défauts commencent à sortir de leurs cachettes… le sang dès la première tuerie au grappin est d’une couleur qui en choquera plus d’un tellement il est rouge vif ( comme on pourrait voir dans une sorte de BD cartoonesque), puis on continue d’avancer et on commence à voir des défauts de textures évidentes, baveuses, floues, puis on avance encore et cette fois ci ce sont des chargements de textures qu’on commence à voir de plus en plus présents, puis pour terminer à la fin du jeu, on se voir forcé d’attendre sur des petites sessions de chargement en plein jeu, en pleine avancée… c’est bien dommage parce qu’en soit le jeu est relativement beau mais sur ce dernier épisode on sent bien que ça a été difficile pour eux d’être au top du début à la fin et ceux malgré les 20 GB de stockage qu’il prendra sur votre console.
Pour le sonore depuis le deuxième épisode il y a eu un réel effort et c’est bon de pouvoir jouer en entendant les IA parler entre eux ou essayer de communiquer avec vous, les dialogues sont bons et la répartie du personnage principal est un délice à entendre. Le doublage français est bien réalisé mais manque parfois de traduction sur certains points, comme l’explication des Toniques. À ce moment-là du jeu quand on prend une bouteille de Tonique une sorte d’animation se lance vous expliquant comment et surtout à quoi sert ce nouveau pouvoir. Dans les épisodes passés on avait une voix française expliquant cela, mais dans ce dernier on passe en langue anglaise et avec des sous-titres du coup en français mais écrits en minuscule. Là encore c’est bien dommage à mon goût, comme les écritures quand on arrive sur Columbia, elles sont toutes écrites en anglais et hélas pour ceux qui ne parlent pas la langue de Shakespeare, ce n’est pas traduit… Mais revenons au sonore, les bruits ambiants sont toujours aussi pesants comme dans les premiers Bioshock et c’est ça qu’on aime dans ce jeu, mais ce n’est pas que ça ! On aime aussi la tracklist des Bioshock !
Ici on a une belle playlist comme les développeurs nous en ont donné tout au long de leur 3 projets, on retrouve des son datant des années 1918 avec la musique du menu qui va à merveille avec cette ambiance de cette année-là puis au fur et à mesure de l’histoire la musique prend des allures de sons connus mais recomposés pour donner cette impression de vieux vinyle qui grésille à cause du vieux phonographe qui le joue, ce qui nous donne des musiques comme “ Girls just want to have fun “ de Cindy Lauper en version fête foraine, “ God only knows “ de The Beach Boys ou encore “ Everybody wants to rule the world “ de tears for fears.
Conclusion
Pour terminer ce Bioshock Collection, l’épisode 3 est un très bon jeu, l'équipe nous a fait une bonne histoire et nous a changé du tout au tout, du monde de Rapture à celui de Columbia. On a de très bons personnages et une Élisabeth attachante qui sera là pour vous épauler au long de cette histoire mystérieuse sur cette cité aux antagonistes tous aussi fous les uns des autres. Hélas le jeu ne brille pas de partout comme cette ville flottante et nous déçoit sur certains aspects techniques qui étaient déjà présents dans les anciennes versions. Pour la Nintendo Switch on a eu un bon début de portage mais une fin légère en finition et on le ressent bien sur la durée du jeu. La durée de vie est plutôt bonne si on décide de bien regarder autour de soi. On nous offre une séance d’environ une dizaine d’heure et cela sans les DLC qui nous rajoutent 5 bonnes heures de jeu. Bioshock Collection est un très bon compromis pour ceux qui ne l’ont jamais fait et qui veulent découvrir ce jeu partout où ils vont avec leur console portable. Pour le prix qu’il vaut foncez dessus, vous ne serez pas déçu.
LES PLUS
- Ce nouveau scénario complètement fou qui reliera les épisodes précédents
- Un monde complètement différent de Rapture avec un extérieur rempli de petites choses à découvrir
- Le système de grappin qui change tout
- Les plasmides remasterisées en tonique
- La fin complètement OUAAH
- Les deux DLC “ tombeau sous-marin”
- Le personnage d’Élisabeth qui va parfaitement avec Booker Dewitt
- Une super playlist avec beaucoup de surprises
- L’amélioration toujours bien exploitée
- L’ajout d’un bouclier en plus de la barre de vie
- Booker Dewitt sait courir !
- Un beau début niveau graphismes ...
LES MOINS
- Des missions un peu longues sur la fin
- Port d’armes limité à deux
- L’indicateur de quête un peu capricieux
- Des sous-titres trop petits
- Un doublage français pas complet
- Des temps de chargement en plein jeu vers la fin
- … qui se dégradent au file de l’histoire