Alors que son deuxième épisode a été annoncé (et est un peu passé inaperçu) lors du premier jour de la Guerilla Collective, nous avons eu l’idée de nous intéresser au premier épisode paru peu après la sortie de la Switch. On vous annonce la couleur : c’est bon, mais qu’est-ce que c’est dur !
La mort lui va si bien
Héritier spirituel de Spelunky, Gonner vous met dans la peau d’Ikk, à travers un dédale de niveaux plus loufoques les uns que les autres. Notre petit héros est en fait un corps sans tête, qui ne demande qu’à enfiler un crâne pour explorer le fameux labyrinthe. Si lors de votre première partie, le choix du crâne et des armes n’est pas énorme, vous en débloquerez au fil de vos parties. À chaque mort, c’est retour à la case départ, donc retour à la personnalisation du héros. Choisir une tête vous donner un nombre de cœurs définis. Vous aurez le choix entre certaines armes, du pistolet au tir classique, au fusil à pompe qui tire plusieurs balles en même temps. Chaque arme a un nombre de munitions différentes, à vous de choisir ce qui vous plaît le plus en fonction de votre façon de jouer. De plus, vous pourrez choisir un accessoire qui vous donnera une compétence dédiée, rechargeable, qui peut s’avérer essentielle lors de vos runs, comme un sac de munitions, ou un ballon qui vous donne un saut supplémentaire… Car au final c’est bien ce qu’il est notre petit Gonner, un Run and Gun en 2D où mourir est synonyme de nouveau départ. Et croyez-nous, la mort, vous allez la côtoyer souvent.
La tête sur les épaules
Car passé la personnalisation d’Ikk, il va falloir plonger dans le dédale. Chaque niveau est procédural, comprenez donc que, à la manière d’un Rogue, chaque partie sera différente. Il existe quelques biomes comprenant chacun son bestiaire. À la fin de chaque biome, il vous faudra affronter un boss pour passer au suivant. Et croyez-nous, ça ne sera pas une mince affaire. Il faut savoir que se faire toucher peut-être fatal. Ikk perdra sa tête ainsi que tout son équipement. Si vous vous faites toucher sans avoir pu récupérer le crâne perdu, c’est la mort assurée. Puis, retour au hub, et donc c’est reparti pour une nouvelle run. Et oui, dans Gonner, la mort est sévère. Vous devrez recommencer depuis le premier biome. De plus, vous n’avez qu’un infime temps d’invulnérabilité quand la tête se détache du corps. Il faut se montrer réactif. Croyez-en notre expérience, pour réussir à aller au bout, il vous faudra des heures de jeu pour intégrer chaque pattern d’ennemis ou obstacles rencontrés. Vous aurez cependant la possibilité de revivre, à condition d’avoir amassé assez de runes. Celles-ci s’obtiennent en tuant des ennemis à la chaîne, dans un système rappelant un peu un combo. Plus vous mourrez dans votre run, plus la demande de runes pour ressusciter sera grande. Prudence.
Au final, Gonner n’est pas bien long, en y allant vite, on peut faire une run en même pas un quart d’heure. Là où le soft joue bien ses cartes, c’est dans les petits pièges et aléas que l’on rencontre par-ci, par-là. Son level design très bien réalisé joue beaucoup aussi. Alors oui, on meurt beaucoup, mais au final, on en redemande (sauf quand on à le malheur de mourir bêtement au dernier biome).
Dessine-moi une baleine
Ce qui fait aussi la force de Gonner, c’est sa direction artistique originale, dans un genre aquarelle. C’est mignon tout plein, les couleurs se marient bien ensemble et ne sont ni trop criardes, ni trop ternes. Les musiques de fonds accompagnent à merveille l’ambiance que souhaite faire ressortir le titre. Il n’y a pas trop à dire sur ces points, à part que, forcément, venant d’une production indépendante, ça ne plaira pas à tous.
On ne sait pas grand-chose sur le scénario du jeu. Ikk se lance dans un périple pour redonner le sourire à sa seule amie, une baleine échouée (!). Cela dit en passant, vous la trouverez en changeant de biome, celle-ci peut même vous soigner si vous avez rencontré quelques difficultés lors de votre aventure. Ce qu’il manque quand même cruellement au soft, c’est un mode coopération, qui aiderait peut-être à faire passer la pilule sur certaines morts injustes.
Conclusion
Gonner ne vas peut-être pas marquer les esprits, mais il a les qualités pour postuler au titre de jeu sympa, pour passer le temps entre deux plus gros morceaux. Le jeu est rempli de petits secrets et d’éléments déblocables. Il n’est pas facile, on vous prévient, il n’est pas à mettre en toutes les mains, mais il n’en reste pas moins sympathique pour autant. Nous avons hâte de voir la suite, ce qu’elle va apporter en plus.
LES PLUS
- La patte artistique
- Le gameplay
- La rejouabilité
- Pas cher (et même souvent en promo)
LES MOINS
- Scénario (vraiment) prétexte
- Difficulté relevée
- Manque un mode coopération