Rebel cops est le spin-off de la série This is the police, toujours développée par Weapy Studio. Les phases tactiques arrivées dans le deuxième épisode ont été reprises et développées plus en profondeur dans cet épisode à part. Au détriment du scénario, voir même de la qualité ? Indice : des fois, les spin-offs ne sont pas les meilleures idées…
Haut les mains !
L’histoire de Rebel Cops est assez simpliste : vous allez incarner une équipe de policiers qui se dresseront indépendamment des postes de police corrompus contre divers criminels. Contrairement à la série principale, le scénario ici est travaillé au plus facile. En vérité, elle n’a pas le même acabit, la même saveur que This is the police. On suit les aventures de nos policiers sans vraiment prendre attention au script. C’est bien dommage tant l’idée de suivre des policiers rebelles était bonne.
La réalisation est assez sommaire. Tout comme le scénario, nous sommes ici sur quelque chose d’assez simple. On retrouve cette patte graphique qui fait tout de suite penser à la série mère, mais ça s’arrête là. In game, les couleurs sont fades, les animations austères. Lors des joutes, nous déplorons aussi un manque de lisibilité flagrant, du fait que l’on voit mal certains de nos ennemis cachés derrière les décors. De même pour la bande-son, qui ne laissera pas un souvenir impérissable.
Les rebelles de la rue
Avant de vous lancer dans une mission, vous allez d’abord devoir préparer votre équipe un minimum, sans quoi ils risqueraient de se retrouver avec le minimum syndical en combat. Gestion des armes à feu, munitions, armes de mêlée… Tout y est, rien ne manque. L’interface aurait pu être plus ergonomique, elle fait son job. Après ça, on rentre dans le vif du sujet. Chaque mission se voit dotée d’objectifs principaux pour la réussir, et d’objectifs secondaires pour ajouter une dose de challenge.
À la manière d’un X-COM, le jeu se déroule en tour par tour, vos équipiers, puis les truands. En général, chacun de vos personnages se voit attribuer deux points d’action par tour. Le premier sert généralement à se déplacer. Vous pourrez refaire cette action avec le deuxième ou interagir avec vos cibles via une roue dédiée. L’ergonomie, cette fois-ci, est totalement absente. On se tire les cheveux à choisir nos actions, et certaines d’entre elles se font en réalité sans passer par la roue ! Si vous ne suivez pas le tutoriel au début, vous serez perdu dans les méandres d’un jeu où choisir une action est plus handicapant que fun.
Passés ces déboires, vous allez pouvoir attaquer vos truands, les affaiblir, vous pouvez leur demander de se rendre ou même les menotter quand l’occasion se présente. Une part d’aléatoire dans vos actions est introduite, de quoi vous faire bien réfléchir sur ce que vous allez faire. Car dans l’aspect tactique, Rebel Cops s’en sort vraiment bien en général, mais certains défauts viendront gâcher totalement votre expérience.
Vous avez le droit de garder le silence
Si le soft se pare de plusieurs niveaux de difficultés, nous vous conseillons, même pour les plus avancés d’entre vous, de choisir la plus facile. Car Rebel Cops est d’une difficulté punitive. Le nombre d’ennemis présents comparé à vos agents est hallucinant. Le moindre faux pas est une possibilité de trépas pour un membre de votre équipe. Plus vous avancez dans une mission, et moins on en voit la fin. Paradoxal ! À chaque fois, on pense enfin arriver au bout, et puis un événement arrive et détruit tout nos espoirs. La réussite d’une mission se vaut surtout grâce à l’effet de surprise et à l’infiltration. C’est dommage que le champ de vision de nos personnages soit aussi mal réparti. Et cet effet de « brouillard » sur le champ de bataille rend l’expérience encore plus dure. Pire, il y aura des fois où vous passerez pratiquement deux heures (!) pour aller au bout de la mission – en réalisant les objectifs secondaires – jusqu’à mourir au boss de mission, ou en ne respectant pas les objectifs demandés.
Anecdote, ça nous est arrivé lors de notre première mission (en excluant le tutoriel), où, après plus de 30 minutes sur la carte, nous n’arrivions pas à cercler le boss. Nous avons donc essayé de le neutraliser à distance, mais au bout de quelques tours, celui-ci est mort de blessure, et notre mission était de le capturer vivant… Avis aux plus aguerris et hardcore gamers, accrochez-vous. Du fait de cette difficulté relevée, la durée de vie se voit boostée (artificiellement ?). Mais encore faudra-t-il déjà arriver à supporter tous ces petits points noirs et cette difficulté incroyablement sévère pour arriver à la fin de jeu. Avis aux masochistes : la difficulté la plus élevée se voit dotée d’un mode permadeath qui fera tuer définitivement vos alliés. L’auteur de ces lignes s’est d’ailleurs gardé de tester cette fonctionnalité, au risque de balancer sa Switch par la fenêtre.
Conclusion
Par définition, un spin-off doit approfondir l’univers d’une œuvre, sans la dénaturer. Rebel Cops est, dans ce cas-là, un mauvais spin-off. Il avait les compétences pour bien faire (de bonnes idées de scénario, un bon aspect tactique...), mais ses nombreux défauts et sa difficulté sévère en font un mauvais jeu. Même s’il n’est pas cher (10€), nous en déconseillons l’expérience, même aux plus courageux. En plus, maintenant, il y a un certain X-COM 2 collection qui est disponible...
LES PLUS
- L’univers de This is the police
- La tactique...
LES MOINS
- … gâchée par de nombreux défauts
- Scénario limité
- Pas très beau
- Vraiment très dur
Ah bah je vais l’enlever de ma liste de souhait alors 🙁