Développé par 5 Lives Studios, Windbound est un jeu de survie en 3D comprenant des composantes de roguelike vous mettant dans la peau de Kara, une naufragée qui suite à une attaque d’une créature des mers se retrouve sur une île perdue au milieu de l’océan, comment est-elle arrivée là ? Quels sont les mystères de cet océan ? C’est à vous de trouver les réponses et progresser dans cet univers entre terre et mer.
Ohé matelot !
La narration dans Windbound se trouvera très subtile, vous commencerez donc votre périple directement sur une île avec pour seul outil votre couteau, c’est donc à vous de vous débrouiller avec votre environnement et les ressources mises à disposition pour chasser et vous nourrir, cueillir des herbes et bâtons pour vous préparer vos tout premiers équipements.
Dans le menu principal 2 options vous sont mises à disposition, un mode histoire simple divisé en 5 chapitres avec une difficulté réduite et la possibilité en cas de mort de reprendre au début du chapitre en cours avec l’intégralité de votre inventaire qui vous sera restitué. Pour les plus férus de challenges et correspondant donc plus à la partie dite “roguelike” du titre, un mode survie avec mort permanente est présent, la difficulté des combats contre la faune locale y est accrue et en cas de mort toute votre progression est perdue (sauf pour quelques objets spéciaux) vous renvoyant de suite à une nouvelle partie.
Quel est donc le but dans Windbound ? Le gameplay tourne autour d’une boucle qui se répète pour chaque chapitre, avant toute chose au premier chapitre vous devrez crafter un bateau, ce dernier vous servira tout autant de moyen de locomotion que de “base” sur laquelle vous pourrez conserver des ressources dans des coffres, cuisiner, améliorer vos équipements. Il sera le point central de votre aventure et en prendre soin sera donc indispensable pour progresser efficacement.
Chaque chapitre sera composé de différentes îles générées procéduralement par le jeu, ce qui fait que chaque partie devrait être différente bien que l’on retrouve assez rapidement des similarités dans la structure des îles, le loot qui est présent dessus sera toujours différent. Ces ressources qu’elles soient pour améliorer votre bateau, de crafter des armes ou encore tout simplement vous nourrir seront essentielles pour votre aventure. Vous devrez pour compléter chaque chapitre, naviguer entre différentes îles et grimper des tours au sommet desquelles se trouvent des nautiles. Ces derniers au nombre de 3 par chapitre sont à ramener à un point sur la carte vous permettant de passer au travers d’un portail vous menant au chapitre suivant.
Cette opération se répète encore et encore avec une progression de la difficulté et de la qualité des ressources récupérées qui augmente au fil de votre avancée.
Au niveau de vos possibilités d’équipement, vous pourrez commencer rapidement à vous armer d’un bâton pointu servant de lance ainsi qu’un lance-pierre utilisant des herbes solides et des cailloux. Ces premières armes seront efficaces contre les plus petits animaux comme des sangliers et des lapins. Mais il deviendra vite nécessaire grâce à d’autres ressources de s’équiper d’une lance plus efficace pour s’attaquer aux ennemis les plus coriaces fournissant de grandes quantités de viande ainsi que des ressources essentielles aux crafts les plus avancés.
Plus la progression sera avancée plus vous pourrez récupérer d’équipements de différents types, que ce soit des sacs à dos pour augmenter votre capacité de transport d’objets, des armures augmentant votre furtivité pour approcher les ennemis endormis sans les réveiller, des arcs magiques aux effets ralentissant les ennemis ou encore empoisonnants…
C’est sur ses points que la rejouabilité du titre va briller, la génération aléatoire des environnements et loots incitent à essayer de nouvelles sauvegardes afin de découvrir d’autres pièces spéciales d’équipements rares.
En restant sur le thème des combats : ces derniers souffrent malheureusement, en tout cas pour la partie corps à corps, de lenteur et de lourdeur dans les animations du personnage vous rendant plutôt vulnérable facilement aux attaques ennemies en cas de coup manqué. Les roulades d’esquive manquent légèrement de précision également, de plus ; les coups feront souvent tomber Kara la mettant dans une position bloquée au sol, souvent propice à se prendre des enchaînements injustes, ce qui rend les combats plutôt brouillons. On privilégiera principalement la distance pour les rencontres avec la faune hostile dont la diversité assez réduite (une petite dizaine d’animaux) permet au moins de connaître par coeur les mouvements de chacun.
L’autre partie la plus importante de votre survie est bien entendu votre bateau, s’il commence en tant que simple barque faite d’herbes dures, vous pourrez assez vite l’améliorer et en changer la composition par du bambou ou encore du bois, l’équiper d’une voile plus ou moins solide, ajouter des extensions reliées par des ponts. La construction de votre navire est totalement modulable ce qui vous donne une certaine liberté sur sa constitution, vous pourrez ainsi en faire une triple barque de bois reliées avec des ponts en bambou, augmentant votre espace de stockage et les différents ateliers que vous poserez dessus.
Ce bateau il vous faudra en prendre soin, tout d’abord parce qu’il vous permettra d’aller aisément d’une île à l’autre, mais aussi de stocker des ressources difficiles à accumuler dans votre petit sac à dos.
La navigation répond à plusieurs paramètres différents et se trouve plutôt engageante, que ce soit la constitution de votre bateau ou encore la taille de votre voile, le sens du vent, le courant… Tous ces facteurs vont influer sur votre vitesse ou encore la stabilité même face aux vagues. Un bateau en herbes sèches avec un mât en bois comprenant une grande voile pourra très vite chavirer et faire des tonneaux dans tous les sens face aux vagues avec sa forte vitesse, alors qu’en remplaçant ces matériaux par du bois vous gagnerez en poids, en résistance et donc en stabilité contre un peu de vitesse.
L’équilibre entre les différentes parties de votre navire est aussi à prendre en compte pour ne pas vous retrouver à naviguer à la verticale face au vent, le système reste assez simpliste, mais répond à une logique qui s’assimile très vite selon vos préférences de gameplay entre résistance pour encaisser les attaques d’ennemis présents dans l’eau ou vitesse pour les esquiver justement.
Chaque fin de chapitre vous pourrez prier à un autel qui, moyennant quelques essences marines (une monnaie spéciale se récupérant en explorant), vous donneront droit à des bénédictions générées elles aussi aléatoirement. Ces dernières peuvent aller de l’amélioration d’endurance au saignement/empoisonnement appliqué à vos attaques en passant par des bonus comme des lances/frondes/arcs indestructibles. Une composante qui alimente également la rejouabilité du titre pour vous constituer des builds différents.
Au niveau de la technique le jeu reste assez joli à regarder que ce soit en docké ou en mode portable, très peu de ralentissement à déplorer le jeu tourne à 30FPS constants, au cours du test nous avons pu expérimenter des crashs fréquents sur les cinématiques de fin de chapitre ainsi que lors de moment où le bateau partait beaucoup trop fort dans les airs, en espérant que ce soit réglé par de futurs patchs.
Conclusion
Assez original dans ses idées, Windbound apporte une nouvelle perspective sur les jeux de survie avec un gameplay en 3D un peu plus proche de ce que l’on voit ces derniers temps avec les A-RPG. Si le concept pourrait rappeler un certain The Flame in The Flood nous avons ici un léger mix avec Breath of The Wild dans les déplacements qui apporte plus de dynamisme au tout. Les différents éléments générés procéduralement ou encore le mode survie apporte une bonne rejouabilité au titre qui s’il pouvait se trouver répétitif au bout d’un moment donne un peu de diversité à chaque partie pour maintenir un intérêt sur le moyen terme. On regrettera tout de même des animations pas très bien finies pour la plupart ou encore les quelques crashs venus ternir l’expérience.
LES PLUS
- Un mélange de concepts intéressant
- Une histoire subtile qui ne se raconte pas, mais se déduit de l’environnement
- Assez joli graphiquement
- La génération procédurale de mondes
- La customisation du bateau et la navigation
- Des éléments de loot/amélioration favorisant la rejouabilité
LES MOINS
- Des animations pas toujours bien finies
- Nombreux crashs
- Combats au corps à corps complètement ratés
- Diversité des ennemis assez réduite
- Peut s’avérer répétitif rapidement