Devespresso Game Studio, après son succès avec son survival-horror game The Coma : Recut, nous offre ici Vambrace : Cold Soul, édité par Headup Games, un éditeur très actif de jeux indépendants. Alors Vambrace : Cold Soul qu’est-ce que c’est, me direz-vous ? Et bien c’est un jeu qui se veut un mix parfait entre le RPG, le Dungeon-Crawler en 2D et le Rogue-Like qui d’apparence et dans l’idée ressemble beaucoup à Darkest Dungeon pour les connaisseurs. Mais la ressemblance s’arrête malheureusement ici.
Une influence à la Darkest Dungeon
A l’ambiance médiéval fantastique, Vambrace nous plonge dans la petite ville d’Icenaire maudite par le Roi des Ombres dont celui-ci l’a recouverte d’une sorte de cloche de glace totalement infranchissable par les êtres humains et humanoïdes. Décimant la population de la ville et la ramenant sous forme de spectres et goules, les survivants se voient alors dans l’obligation de fuir dans les profondeurs de la ville d’où ils vont alors créer la version souterraine d’Icenaire, le refuge de Dalearch. Peinant pour maintenir leur survie, leur espoir évolue lorsqu’ils découvrent une jeune femme du nom de Evélia Lyric, le personnage que vous allez incarner. Evélia Lyric, fille d’un imminant professeur, va attirer le doute et la suspicion des survivants puisqu’elle est la seule humaine à avoir réussis à traverser la barrière de glace vivante. Equipée d’un étrange bracelet conçu par son père, qui lui permet de franchir la barrière de glace et de pénétrer sur le territoire de mort du Roi des Ombres, le refuge de Dalearch voit en cette jeune femme son unique espoir.
Comme pour la plupart des rogue-like, vous bénéficierez d’un point de respawn si votre personnage principal meurt au combat, ici ce sera la chambre d’Evélia dans laquelle vous pourrez stocker vos tenues et le surplus d’objets. Le reste du refuge se divise en différents quartiers dans lesquels vous pourrez trouver : hôpital, marché, pour vendre et acheter de l’équipement, panneau de recrutements et l’auberge. On notera que la vue du dessus dans cette sorte de ville souterraine n’est pas sans rappeler les anciens RPG, venant casser avec les phases d’exploration qui quant à elles sont en 2D. Le tableau des recrutements vous donnera accès aux fiches des héros et volontaires intrépides, vous laissant alors libre choix de monter votre patrouille pour partir à l’expédition. Une patrouille se compose de 3 héros plus Evélia Lyric, soit 4 au total.
« Une belle patte graphique rappelant le style manga coréen manwha qui vient rehausser le peu de saveurs que nous laisse Vambrace : Cold Soul. »
Une fois votre petit groupe formé, il conviendra à la patrouille de partir en expédition à la surface d’Icenaire. Le jeu se présentera alors en deux phases principales : préparation et exploration.
Vous naviguerez alors de bâtiments en bâtiments afin de remplir vos missions, faisant à face aux morts-vivants peuplant les ruines de la véritable Icenaire. Certains tantôts belliqueux, d’autres plus diplomatiques et marchands.
Icenaire se divise en différentes zones, chacune se débloquant au fur et à mesure des chapitres de l’histoire. Les zones sont ensuite elles-mêmes divisées en cinq secteurs qu’il vous faudra tous explorer avant d’arriver au boss de chaque fin de chapitre. Chaque contenu d’une salle est aléatoire, ainsi vous pourrez soit y trouver un feu de camp pour vous y reposer, soit un trésor, soit une flopée d’ennemis, des marchands ou bien des rencontres apportant divers évènements (objets rares, malus, bonus etc.).
L’exploration se veut limitée par les effets du froid, en effet vos personnages souffriront des conditions météorologiques entrainant bien véritablement leurs morts. Ainsi si la vigueur ou la vie de vos personnages atteint 0, c’est la fin… Seule Evélia Lyric pourra succomber, car le scénario l’obligeant, vous serez alors ramené à votre chambre et devrez recruter de nouveaux mercenaires et héros pour recommencer.
Le jeu comprend dix classes de personnages différentes, disposant chacune de deux attaques spéciales en plus de celle de base et vous laissant donc libre de chercher et tester qu’elles sont les meilleures combinaisons de patrouille possible. Toutefois, on reprochera au jeu l’évolution inexistante des personnages. Comprenez par-là que vos personnages ne monteront pas de niveau puisqu’il n’y en a pas. Chaque personnage ne dispose que d’un emplacement d’équipement pouvant améliorer ses compétences, seule Evélia Lyric est complètement personnalisable, ce qui est bien dommage.
Concernant les combats, l’interface est plutôt simple, vous présentant une ligne temporelle qui indiquera l’ordre de passage des actions de vos héros ainsi que celle des ennemis. Il vous faudra alors être tactique et bien placer vos personnages : ainsi un héro attaquant avec des armes de portée sera plus en sécurité derrière un combattant à l’arme lourde qui saura encaisser les coups à sa place.
Un jeu qui jette un coup de froid …
Avec un tutoriel très succinct et complexe, vous n’aurez d’autres choix que de découvrir le gameplay par vous-même lors de vos phases d’exploration dans la ville d’Icenaire. Vous l’aurez compris, le jeu se veut dur, vraiment très dur mais surtout : frustrant. Il vous faudra en effet faire preuve de tactique et être un minimum chanceux (ce qui n’a pas été mon cas) pour survivre et parvenir jusqu’à la fin du chapitre, et donc affronter le boss.
En effet la voie menant à celui-ci se veut longue et l’aléatoire n’aide en rien. Ainsi vous allez devoir traverser pas moins de 5 quartiers constitués eux-mêmes de 5 salles en ligne droite, bien que vous puissiez en explorer plus si vous êtes un tantinet masochiste.
Les pièges pouvant contenir les salles se veulent frustrants puisqu’il vous faudra alors dans votre patrouille un personnage pouvant les repérer pour pouvoir les contourner sans trop amputer votre barre de vie, les potions étant extrêmement coûteuses et les feux de camps très rares. De plus la jauge de terreur, rappelant celle liée à l’univers de Lovecraft, vous forcera à ne pas trainer lors des phases d’exploration car une fois un certain seuil franchi, elle aura pour effet d’attirer des monstres dans toutes les salles au détriment du reste. A savoir que la jauge se remplis naturellement sans réelle raison valable : à chaque ouverture des portes d’une salle (même si celle-ci a déjà été explorer, par exemple si vous revenez en arrière), lorsque vous déclenchez un piège ou même lorsque vous vous reposez près d’un feu de camp ou croiser un marchand.
Quelques légères chutes de framerates lors des phases de combat ainsi que certains petits freezes lorsqu’on passe d’une zone à une autre sont à noter. Heureusement que la bande son est au top ainsi que la patte graphique qui rappellera tout à fait le style manhwa, des manga coréens, qui viendront apporter un peu de positif au jeu.
Conclusion
Malheureusement Vambrace : Cold Soul ne saura nous convaincre avec son expérience frustrante où l’histoire se veut sans grand intérêt, le système de combat ultra basique et sa progression de jeu extrêmement longue et O combien sadique ! C’est une grosse douche froide pour tous ceux qui espéraient y retrouver une sorte de Darkest Dungeon d’un nouveau genre.
LES PLUS
- Graphisme et visuel du jeu au top !
- Bande son agréable qui retranscris bien l’ambiance
- Ambiance séduisante
LES MOINS
- Difficulté trop poussée
- Donjon trop long, ne laisse pas de place à l’exploration
- Système de combat trop basique
- Trop de lecture
- Pas assez de feu de camp