D’abord sorti sur les mobiles, Witcheye se permet une incursion dans le catalogue de la Switch. Développé par le studio indépendant Moon Kid Games, et édité par Devolver, qu’on ne présente plus, ce jeu à l’allure très rétro est un hommage aux jeux d’antan, et nous plonge dans la peau d’une sorcière, enfin plutôt dans son œil…
Œil pour œil
En effet, dans Witcheye, nous contrôlons le globe oculaire de notre personnage à travers une cinquantaine de niveaux, partagés en six mondes différents. Le pourquoi du comment ? Un chevalier à été envoyé par un mage pour nous voler nos plus précieux trésors. La sorcière que nous contrôlons se transforme alors en œil, pour d’obscures raisons que nous ne connaissons pas, et va partir à sa poursuite pour récupérer les trésors qu’il a disséminés ici et là, pendant sa fuite.
Le but est de déplacer notre œil à travers le niveau en récupérant les gemmes cachées dans les tableaux, et en se dirigeant à la fin sans se faire tuer. Les contrôles sont simples : on bouge le stick analogique pour déplacer notre globe dans n’importe quelle direction , on appuie sur une touche pour le stopper, car celui-ci bouge dans la trajectoire dans laquelle vous l’envoyez, sans s’arrêter. Si celui-ci touche un mur, il va rebondir pour se diriger dans la direction opposée. On peut aussi l’envoyer directement sur un ennemi pour le mettre KO, à condition que ceux-ci ne soient pas protégés par des boucliers ou des piques qui vous enlèveront un point de vie. Les ennemis sont d’ailleurs nombreux et renouvelés. Les niveaux sont eux aussi divers et variés, chacun aura son propre petit gimmick de gameplay (éboulement dans une grotte, niveau sous-marin, souffle de vent…). Le level-design, bien qu’assez classique dans l’ensemble, fait le job.
Le doigt dans l’œil
Dans chaque niveau, vous aurez la possibilité de récolter trois gemmes vertes, que vous trouverez pour la plupart du temps sur des ennemis en particulier, ainsi qu’une gemme bleue, bien mieux cachée, et plutôt dans le décor. Récolter ces objets n’a d’utilité que pour finir le jeu à 100 %, ainsi que débloquer quelques petits bonus en fin de jeu. Il y a d’ailleurs trois niveaux de difficulté, mais seul un est disponible au début. Dans chaque monde, il y a un trésor bien caché à récolter, encore une fois pour ajouter un peu de durée de vie au soft. D’ailleurs, celle-ci est assez courte, malgré une bonne variété de niveaux et de situations proposés. Chaque niveau en soi est assez court, et c’est dommage car on s’amuse beaucoup à traverser un tableau avec notre œil volant, ceci grâce à une prise en main simple et précise.
Il y a aussi des combats de boss à la fin de chaque monde. Ceux-ci sont variés, bien réalisés, bien animés, mais peut-être un tantinet trop simples à notre goût, en tout cas en mode facile. En terme de difficulté générale, le soft n’est pas très compliqué, à part quelques niveaux retors qui ajoutent de la difficulté bienvenue.
Un œil au beurre noir
Que dire de plus pour ce titre sympathique proposé par Devolver ? Déjà que le jeu, dans son style rétro, s’en sort très bien dans sa réalisation artistique. On reconnaît facilement quel type d’ennemi on affronte, les décors sont beaux, avec des biomes divers, l’arrière-plan est aussi bien retranscrit. En terme de bande-son, celle-ci aussi est bien faite, colle avec les décors dans lesquels on se trouve, l’ambiance sonore colle parfaitement avec le reste. Ce qui nous manque dans ce petit soft sympa, c’est un mode multijoueur (au moins à 2 joueurs), dans lequel on se serait amusé à traverser les différents tableaux proposés. En terme de prix, le jeu n’est actuellement pas encore disponible sur l’e-shop, mais on table sur une dizaine d’euros pour un bon rapport qualité-prix.
Conclusion
Witcheye est une jolie découverte comme on aime en faire dans le raz-de-marée de jeux qui sont proposés dans le catalogue de la Switch. Il propose un gameplay simple qui fait mouche, avec des niveaux qui demanderont à être recommencés peu de fois avant de les finir, au moins en difficulté facile. Peut-être un peu fainéant dans sa proposition, le jeu nous laisse parfois sur notre faim. On ne peut qu’espérer un futur deuxième épisode qui, peut-être, saura gommer ces quelques points noirs, et ajouter du challenge, pour arriver à la hauteur d’un titre comme Celeste.
LES PLUS
- Simple mais efficace
- La réalisation
- La diversité des niveaux et des situations
LES MOINS
- Un peu classique
- Un peu sage aussi
- Pas de mode multi, mais on chipote