Dernier-né du studio Flying Oak Games, fondé en 2014. Si ce nom ne vous dit rien, vous devriez tout de même vous arrêter un instant. Disons-le dès les premiers instants : on est face à un jeu vraiment cool : ScourgeBringer. Déjà sorti en early-access sur Steam, et pas encore daté sur Nintendo Switch. Le jeu s’annonce comme un rogue-lite de plates-formes nerveux et aux déplacements ultra fluides, on va aller droit au but : c’est vrai !
Nous contrôlons Kyrha, héroïne pixélisée de ce titre purement dans la nouvelle vague / renouveau du PixelArt, nous sommes envoyés par le restant de l’humanité comme dernière chance au sein d’un monolithe décimant la population depuis des décennies. S’il serait facile de se dire que d’envoyer une seule personne, est une condamnation à mort, surtout après que plusieurs héros y soient passés sans jamais en revenir, l’on comprend bien vite pourquoi elle est un tel espoir pour l’humanité. Nous avons ainsi en main un héros typique de jeu vidéo, ou de comics, une Mary-Sue comme aime le dire l’internet.
Armée d’une épée, votre personnage peut effectuer un double saut et donner quelques estocades -simples ou fortes-, celles-ci pouvant d’ailleurs étourdir vos ennemis un court instant. Mais aucune chute ne vous fera subir de dégât et votre héroïne pourtant simple humaine, peut courir sur les murs, et glisser le long de ceux-ci, doucement, alors qu’ils sont à 90°. Elle a aussi cette fabuleuse capacité de dasher à de multiples reprises sans jamais toucher le sol, et ce, dans toutes les directions, de là à dire qu’elle vole, il n’y a qu’un pas.
Ainsi, du platformer, on comprend bien vite qu’il n’en reste plus grand-chose. Certes, le jeu se compose de plusieurs petits tableaux tous entièrement visible à l’écran, qui sont en vérité des arènes formant toutes ensembles une sorte de donjon dans lequel vous trouvez des ennemis qui ne réapparaissent pas lorsque vous revenez dans une salle déjà visitée. Classique du rogue-like à la vibe Metroid, vous y trouvez un vendeur, mais aussi des zones d’upgrades/améliorations aléatoires. Certains ennemis lâchent d’ailleurs eux aussi des objets, pouvant parfois vous redonner des PV à une barre de vie bien maigre.
Pour en revenir aux arènes, elles sont composées de plates-formes, ça oui, mais dont le principal intérêt est de se cacher des attaques à distances d’ennemis que vous n’avez pas encore pu atteindre. Certaines des salles comprennent plusieurs vagues d’opposants et parfois même, des demi-boss et boss de niveau. La variété et la distinction entre chacun est assez aisée à faire, que ce soit de ceux qui volent ou rampent, le level design est ainsi assez bien fait pour qu’aucun élément de décor ne vienne vous déranger dans la distinction de ceux-ci, et ce, à l’instar d’un grand nombre de rogue-like.
Les différentes améliorations ont cela d’intéressants que certaines seront gardées lorsque vous mourrez et qui vous fait commencer votre prochain essai avec quelques avantages précieux pour progresser toujours plus loin. Cela donne un aspect moins punitif et définitif au titre dont les morts ne sont déjà pas si frustrantes comparées à d’autres jeux du genre : ici, vous serez toujours le fautif. Aucune injustice, juste des erreurs de choix face à certains ennemis, mais si vous apprenez bien les patterns et que vous avez de bons réflexes, ou que vous les travaillez assez lors de vos différentes runs, en plus de réfléchir, rien ici d’insurmontable.
Il faudra cependant refréner vos envies de bourrins, car disons-le : les combats apportent une sensation grisante de surpuissance. Entre le ressenti des coups et la maniabilité des mouvements, entre visuellement badass et immédiatement instinctif, il n’y a rien à reprocher au jeu. Surtout que le tout s’accompagne d’une sublime bande-son à la fois prenante et mystérieuse, collant parfaitement à l’histoire et à l’action qui nous sont présentés.
Conclusion
Gameplay, Bande son, Sound Design, Graphismes, et même l’histoire de ce qu’on en a vu, tout semble lancer un jeu vraiment cool qui vaudra le détour sur Nintendo Switch ! En espérant cependant ne pas être déçu par le scénario dans son évolution.