Un Zelda-lite, ça vous dit ? Car c’est exactement ainsi qu’est présenté Knightin’+, sauf sur Nintendo Switch, par son développeur. Et c’est exactement ce que nous propose le jeu ! Pari réussi en termes de qualité ?
Muzt Die Studios est le studio d’un développeur (Volodymyr, aka Wolod) ukrainien, dont le studio existe depuis 2011 et ayant déjà 15 jeux à son catalogue. Fournissant des jeux indépendants souvent très inspiré des classiques du genre, on peut par exemple citer « 1985 », un Metroid-like se déroulant dans un monde avec des champignons et des montagnes rondes semblables aux décors de Mario World. Le héros est d’ailleurs un moustachu en salopette bleue sur t-shirt rouge. Alors oui, c’est très cliché, mais ne restons pas bloqué à cela et allons voir cette version améliorée de Knightin premier du nom.
Conçu en 2018 lors du Pixel Day sur NewGrounds, une célébration divisée en trois catégories dont celle du jeu vidéo. Catégorie dans laquelle Knightin’+ obtint la première place. On part sur des bases plutôt positives. Vous pouvez d’ailleurs essayer la version d’origine du jeu gratuitement et légalement en cliquant ici.
Le jeu se lance,
Un parchemin se déroule, avec une chouette petite musique, le texte en français, retranscrit par un narrateur un peu ailleurs qui vous narre l’histoire du brave sir Lootarot. Dont le nom n’a d’égal que son désir de trésor. Le voilà donc parti en quête de richesses au sein de donjons tous plus dangereux les uns que les autres. On y comprend rapidement l’ironie envers son hommage, Link qui ramasse une quantité de joyaux et de trésors, bien souvent plus qu’il n’en a réellement besoin pour sauver Hyrule. Loin d’être une critique, on se tient là dans une blague respectueuse de l’œuvre d’origine.
Un Level Design un poil répétitif ?
Immédiatement après la narration, nous voilà sur la carte du monde. Depuis laquelle nous avons accès au choix des Donjons, parmi les Ruines Abandonnées, la Pyramide Antique, le Temple Déserté et la Tour Sombre. Seules les ruines sont accessibles.
Les quatre Donjons ont tous un format identique : 4 types d’ennemis uniques, 1 boss et 1 nouvelle mécanique donnant de l’utilité dans les différents power-ups. Tous tout droit sorti d’un bon vieux The Legend of Zelda: A Link to the Past, jusqu’à la baguette magique pour rallumer les torches. Bien sûr, c’est efficace et bien pensé, les niveaux ont une difficulté progressive allant de pair avec la difficulté des énigmes et des mobs qui s’opposent à vous, bien qu’on ne puisse pas forcément en dire autant des différents boss (surtout si vous avez joué et fini son homologue à qui il rend hommage), le tout fonctionne assez bien sans redondance réellement perceptible.
Alors oui, il n’y a pas tous les upgrades que Link a eus dans sa vie sur console 2D, dont le concept est clairement inspiré. Pour les Puzzles, ils impliquent souvent des déplacements de blocs et des allumages de dalles dans un ordre précis ce qui est assez basique et nécessite surtout de bien analyser les différentes salles pour y repérer les indices. Et si c’est trop compliqué, un peu de hasard logique, pourrait même vous débloquer aisément étant donné que de mauvaises combinaisons ne sont jamais punies : ce qui aurait pu être mis en œuvre via des pièges déclenchés uniquement sur des fails ou via l’apparition de Mobs. Mais non.
Mais on ne va pas tergiverser, malgré son apparente simplicité, les donjons sont à la fois assez courts pour ne pas être répétitifs et assez compliqués pour y rester tout de même une bonne heure minimum. La mini-carte vous indique d’ailleurs, à la manière d’un Zelda, les salles et coffres non découverts sur chacun des étages des donjons.
Un jeu plutôt pour les enfants ?
Clairement, Knightin’+ est une petite fanfic de Zelda, une version se concentrant sur ce qu’une partie des fans estime être l’essentiel de la saga. Il plaira très certainement aux amateurs tout en laissant un petit goût de trop peu ou d’inachevé sur le contenu et la complexité générale.
En effet, porté par des graphismes vraiment mignons et chatoyants, avec son histoire ironique et humoristique, on sent un ton volontairement léger et décalé qui pourrait clairement être une expérience recommandable pour les plus jeunes. Tout cela est confirmé par une difficulté des puzzles vraiment légère, qui ne posera pas de grande difficulté aux plus aguerris, ni même aux débutants du genre qui n’y passerons jamais plus de quelques minutes. À l’inverse d’un Legend of the Skyfish dont les énigmes n’apportent aucune seconde de réflexion. L’approche est ici plus poussée, mais en même temps très abordable en fait une expérience beaucoup plus adaptée à un jeune public. L’apprentissage du raisonnement peut passer -en partie- par le jeu-vidéo en particulier via de tels titres.
La difficulté du jeu est d’autant plus basse que celui-ci sauvegarde à chaque changement d’étage. Cela en plus de points de sauvegarde fixe, un par étage, utilisable autant de fois que bon vous semble. Trouver tous les coffres vous permet d’ailleurs d’augmenter drastiquement votre barre de cœurs, augmentant encore la facilité du titre.
Côté technique
Le jeu vous permet donc d’augmenter votre vie en découvrant certains coffres, mais aussi votre compte en banque. Dont vous pourrez dépenser les pièces chez un marchand, qui vous vendra des soins, des améliorations (un par donjon) mais aussi une clef (une par donjon). Celle-ci sera toujours nécessaire à acheter pour ouvrir l’intégralité des portes de chaque donjon et donc, uniquement pour le 100%. Le pauvre Lootarot sera ainsi contraint de dilapider une partie de son précieux butin.
Si la prise en main du personnage et de ses différents upgrades est immédiate, l’argent pourrait manquer si vous ne faites pas quelques allers-retours entre les étages, seuls moments ou ceux-ci ré apparaissent. Comme dans son homologue de Nintendo, les ennemis laissent de l’argent, des potions de soin ou de magie, ou rien du tout, selon les cas. En plus de laisser un petit sprite représentant leur corps (un œil pour une créature cyclope par exemple, mais sans tripe ou sang, le tout reste très humoristique et presque enfantin.).
Les Boss, ultras simplistes, ont un pattern à comprendre, très simplement et rapidement, faisant qu’il faut vraiment le vouloir pour ne pas les vaincre au premier essai. Malgré tout, ce n’est pas gênant. Le jeu se laisse dévorer avec une durée de vie tout à fait respectable pour son tarif sans réduction, quatre heures seront, en effet, nécessaire pour en venir totalement à bout. (pour 5,99€ sur l’eShop au moment du test).
Le Sound Design quant à lui peut laisser dubitatif, ainsi que le choix des « cadavres » des ennemis, par exemple un poulet rôti pour une chauve-souris. Ce qui peut donner l’envie de le ramasser puisqu’en général, il s’agit d’items de soins et non de simples décorum. Les mobs ont eux aussi uniquement le son des touches que vous leur faites, les rendant peu réalistes, mais tout ceci est très « ère 16bits » et finalement, on s’y (ré) habitue très rapidement.
Conclusion
Un jeu vraiment adapté pour les nostalgiques des vieux Zelda qui cherchent un petit jeu tranquille, détente et très respectueux de la mouture originale (dont on remarquera d'ailleurs l'armure de Lootarot, très similaire à celles des gardes d'Hyrule sur SNES). Il sera donc aussi adapté aux plus jeunes pour les parents désireux de faire découvrir quelque-chose de moins abrutissant qu'un jeu de foot ou un jeu de tir sans histoire ni énigme tout en gardant une complexité abordable pour ne braquer personne. Un jeu pour les petits et les grands, plaisant, mais qui n'apportera aucun défi aux hardcore gamers qui ne jurent que par la difficulté.
LES PLUS
- Bande-son cool …
- Tranquille et pas répétitif
- Graphismes mignons
- Gameplay efficace
LES MOINS
- … mais un poil répétitive (aurait mérité plus de notes ;p)
- Manque d'originalité
- Manque de contenu caché
- Manque de contenu tous court
excellent petit zelda like…..en esperant un deuxieme opus plus profond
Ce serait cool en effet ^^
Vu le passif du jeu, c’est pas la profondeur qui est au cœur du dev’. Enfin toi tu t’en fou puisque tu vas voler le jeu et même sa suite si elle sort.
Voler ? °o°
Oui, ce mec rale tous le temps car il y a pas de jeu d’après lui, mais a une console piratée. Le connard de base.