Aujourd’hui, pour les gens, Félix, c’est un chat noir et blanc, souvent dessiné, qui mange de la pâtée dans des pubs : À l’époque, c’était un chat noir et blanc, dessiné, avec un sac magique et le charme d’un gentilhomme.
Créé en 1919 par Otto Messmer, il fut en 1920 aussi populaire que Charlie Chaplin pourtant au sommet de sa gloire. Il est aussi dit qu’il fut le premier personnage de dessin animé à attirer le cinéma par ses audiences TV. Une icône de la pop culture du début du siècle dernier. Fin des années 80, Félix le chat, le film sort au cinéma et, quatre ans plus tard, le jeu vidéo. Probablement plus, pour porter le dessin animé qui sortira deux ans après que pour surfer sur le succès du film.
Dans ce contexte de retour en grâce du chat presque 70ans plus tard, le jeu NES vit le jour. Sorti alors que la Super NES était déjà sortie internationalement, depuis 1 an aux USA et deux ans au Japon. En gros, clairement pas une période bien pensée. Bien que le jeu sera porter ensuite sur GameBoy, il ne rencontrera pas le succès escompté, pourtant, était-ce une si mauvaise pioche que ça ?
Le jeu se lance par une cinématique divisée en deux écrans, en haut le méchant dans son labo, avec l’amoureuse de Félix attachée. En bas, la maison du héro avec son amoureuse encadrée, le téléphone sonne et Félix répond, c’est le vilain qui se contente, en anglais, de lui dire
« Félix, si tu ne veux pas me donner le sac, je le prendrais quand même ! »
Ouai, ça ne vole pas haut, mais on a une cinématique, qui nous donne quelques tenants et aboutissants. Cependant, si vous ne connaissez pas un peu le lore de Félix, vous serez en droit de vous demander : mais pourquoi il veut un sac ?
Fort heureusement, quand celui-ci apparaît à l’écran et vole jusque dans les mains du héro ; vous avez un petit bout de la réponse. Par le simple fait que ce dernier soit capable de voler…
Un Gameplay respectueux de l’œuvre
C’est la première chose qu’on remarque en entrant en jeu : très inspiré de Mario avec un tableau 1-1 ou votre personnage avance seul un court instant, puis c’est à vous. Un beau décor, chatoyant et fort coloré pour de la Nintendo NES. On est sur un niveau de finition peut-être supérieur à Super Mario Bros 3 (sortit 4 ans plus tôt donc ça semble assez normal). Avec des fonds animés, de l’eau qui bouge, le grand jeu pour un jeu de fin de vie de la Nintendo NES. De nombreux items avec la tête du héros sont à ramasser et certains autres nuages ont la tête de l’antagoniste sans qu’on sache précisément à quoi ils servent au début. Ceux-ci, que ce soient ceux de l’amoureuse de Félix ou du méchant principal, pourrons donner une vie (le second sera alors à attaquer cinq fois pour qu’il lâche 1up).
La base du gameplay est traditionnelle, un bouton de saut qui ira plus ou moins haut et loin selon le temps que vous resterez appuyé et un bouton d’attaque. Celle de base est un poing à ressort sortant du sac magique du chat. Les différentes « patounes » à l’effigie de la tête de Félix apporteront quant à elles des points, du lait, attribuant plus de points, ou un upgrade. Cette amélioration vous donne pour son cas accès à ce qu’on pourrait appeler un cœur, ou un champignon. En clair, c’est une touche permise de plus. Car de base, sans amélioration, vous ne pourrez être touché sans mourir.
Jeu loin d’être du genre difficile. Les améliorations apportent, comme le nom l’indique, un upgrade en plus de la(ou les) touche subie permise : Votre pattern d’attaque et votre grosseur de sprite vont changer. Ainsi, vous passerez d’un chat à pieds attaquant au corps-à-corps à un chat en voiture monocycle attaquant à mi-distance et enfin au tank attaquant à distance (avec un tir faisant un arc de cercle).
Ses améliorations, au cœur du gameplay, suivrons chacun des différents types de niveau. Rappelant les différentes phases de Super Mario Land sur GameBoy. Ainsi, il vous sera donné l’occasion d’user d’upgrade aérien, maritime et spatiaux. Apportant eux aussi parfois des tirs spéciaux aux pattern différents et une physique en rapport avec le type de monde à parcourir. Tout ceci en respectant grandement l’œuvre, ou Félix transformait en tout et n’importe quoi son sac magique. Notamment en certaines des transformations ici présentes. Celles-ci sont d’ailleurs limitées dans le temps et le timer de ses upgrades est virtualisé par dix cœurs, une fois épuisé, vous retournerez au véhicule précédent.
Une mécanique est cependant à prendre en compte sur ce « timer de transformation » : Le lait ainsi que les vies font en effet remonter de quelques cœurs votre barre.
Un respect, jusque dans les protagonistes et les environnements.
Le jeu va jusqu’à retranscrire les principes antagonistes du petit chat noir et blanc en différents boss qui, de facto, ne seront pas aussi impressionnants que dans un Chip’n Dale Rescue Rangers et se feront d’ailleurs aisément vaincre, tout comme dans le dessin animé éponyme. Certains sont même possible à bolosser au point que le mouvement de recul impressionnante que l’on subit en prenant une touche dans quelques jeux pas toujours bien conçus, est ici subit par ses fameux boss de fin de monde. Rendant les combats parfois plus jouissifs en ce sens que des années de vengeance passent dans cette étrange sensation que de ne laisser aucune chance à un opposant tout en lui faisant subir une injustice habituellement réservée au personnage principal ainsi qu’au joueur.
Les mondes seront aussi l’occasion de retranscrire les épisodes correspondants à leurs chefs. Que ce soit l’espace ou le désert et ses pyramides, rien ne semble laisser au hasard ici. Du moins en termes de respect de l’œuvre, on coche case après case en ayant l’agréable impression de se retrouver dans une suite d’épisodes. Allant de la facilité déconcertante avec laquelle le protagoniste résout ses problèmes à la durée de ceux-ci. En effet, si un épisode ne durait guère plus de 7 à 10 minutes, le jeu ne demandera lui pas plus d’une heure trente à se parcourir intégralement.
La physique à la surface des mondes d’eau et principalement en retombant d’un saut, n’est d’ailleurs pas sans rappeler le récent Böbl, lui aussi sur NES.
Le plagiat n’est cependant pas loin…
Si l’on a pu voir que le concept mêlant des versions moindres de différents genres du jeu vidéo en pilotant des engins fait TRES fortement penser à Mario Land. Il n’est pas possible d’ignorer d’autres ressemblances encore plus évidentes, les tableaux de comptages de points en fin de niveau en est un point évident. Il y à aussi ce concept de stage bonus disséminé dans chacun des tableaux via des « sacs géants » physiquement très ressemblant à des tuyaux et dans lesquels Félix doit entrer. Le bonus consisteras alors en la récolte de points exactement comme dans un Mario Bros et l’on ressortira plus loin dans le-dit level. Enfin, le moins remarquable mais ajouté au reste, le timer. Sur chacun des différents tableaux, vous aurez un décompte. S’il est aussi oubliable que dans un Mario Bros, trop prendre son temps vous fera vous le rappeler, à cette différence que rien n’indique à l’audio que celui-ci approche de sa fin.
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me play that game