À une époque où ressort l’excellent Star Wars Episode I : Racer (de la N64) sur Nintendo Switch et le plus médiocre Star Wars: Racer Revenge (de la PS2) sur PS4… La véritable initiative est laissée au tout jeune studio « Run-Down Games » qui s’essaye au genre avec un vrai nouveau jeu de courses endiablées et hyper rapides.
Garphiquement,
C’est le gros point fort du jeu. Son look très proche de Star Wars, mais aussi très propre dans cette tentative à l’intelligence de ne pas partir sur un simple copier-coller. Notamment sur les véhicules qui, non-contents d’avoir cette esthétique très crade qu’ont les Pods de Tatooine, sont pour leur part plus ressemblants à des Speeders du même univers. Donnant une certaine viabilité au concept dans l’univers éponyme et pouvant s’apparenter à une forme de Fanfiction sur cet aspect. Il arrive que les textures chargent avant le début d’une course, mais jamais pendant les courses elles-mêmes. La profondeur de champ est bonne et malgré la vitesse, aucun pop-in de texture ou gros aliasing. Non, vraiment, c’est propre et ça tourne vraiment super bien.
Trois points noirs viennent cependant entacher cette réussite : les Speeders avec des personnages visibles seraient le premier et le plus évident. Ceux-ci sont figés, comme s’il s’agissait de jouets, alors que leur petite animation hors Speeder, dans le Hangar, est bien plus réussie.
Pour le second, il s’agit simplement de la manière d’obtenir des équipements et autres armes en course. Pourquoi avoir choisi des cubes aussi ressemblant à Mario Kart ? On a en effet des cubes translucides dans les teintes de ceux de la saga de Nintendo, avec un point d’interrogation. Un peu d’inspiration n’aurait pas fait de mal pour rendre leur apparition à des endroits précis et en ligne -toujours pareillement au jeu de karting- et leur skin plus immersif. Genre, de simples cubes en métal rouillé ?
Le dernier, c’est la indestructibilité des décors et vaisseaux. Là où dans Star Wars Racer sur PC et N64, les petits rochers sur la route étaient détruits par votre pod (et ou vous preniez des dégâts), ici, la physique et son impact sont clairement ratés.
La physique, parlons-en.
Elle ne rime à rien. Votre pod peut, certes, passer par-dessus des obstacles sans être ralentis, mais il faudra m’expliquer pourquoi il ralentit en faisant des sorties de route sur des terrains normalement praticables… Par exemple lorsque sur un sentier de sable, vous passez sur le sable à coté, d’un cm plus épais… On est sur un Speeder, par sur un véhicule à roues… Bien plus gênant et déjà évoqué : Le rebond. Souvent, lorsque vous heurterez un obstacle, plutôt que de le détruire, il vous fera rebondir de manière ridicule comme ci vous n’étiez qu’une vulgaire balle en caoutchouc. Vous infligeant des dégâts qui vous ralentiront, mais qui n’auront aucun autre impact sur le gameplay.
Une comparaison qui fait mal ;
Parce que là aussi, le gameplay n’est pas vraiment une réussite. Dans Star Wars Racer, sorti en 1999 ; il y a donc plus de 20ans ! On pouvait agir sur la réparation de son véhicule, ajoutant de la profondeur au gameplay, mais aussi de l’intérêt au jeu dans la durée. Entrer en contact avec du décorum destructible ou pas, ainsi qu’avec des opposants, était donc une composante importante où vous pouviez risquer quelques dégâts pour faire exploser les autres. Sur Overlanders, tout est plus fort que vous, mais rien ne vous détruit. Vous serez juste à l’arrêt sans rien pouvoir y faire. Que vous soyez endommagés ou juste après un rebond. Les deux cas vous mettront à l’arrêt d’une demie seconde à quelques instants.
Pour les contrôles, ils ne sont guère mieux. Vous aurez :
ZR : Pour avancer. Oui, la gâchette ! Aussi non-intuitif que ce soit.
ZL : Pour ralentir, mais pas reculer.
A: Pour utiliser un objet.
Y: Pour utiliser le second objet si vous en avez ramassé deux.
X: Afficher votre place et (quand il y a lieu) la vie de la bête
Stick de gauche : pour tourner (gauche – droite) et pour diriger votre viseur (haut – bas)
Stick de droite : Le drift, du moins, c’est le nom qui y est donné. Il s’agit en fait de tourner d’un coup en ralentissant.
L’absence d’un vrai dérapage est d’une première part, vraiment gênant en jeu, donnant encore une fois, plus de frustration que de plaisir dans les différents moments de courses avec virages en épingle. Idem pour de simples virages lorsque l’on arrive vite, être obligé de perdre de la vitesse pour ne pas se manger les parois ou sortir de la route est juste hyper agaçant. De plus, la gestion du faux drift sur le stick de droite rend certaines phases encore plus perturbantes du fait de la physique des véhicules qui donne ce sentiment qu’il faudrait pouvoir user d’une caméra un peu plus libre.
En plus d’être trop pauvre, sinon raté (pour le dérapage), le tout se veut assez ennuyeux très rapidement, et ce, malgré l’idée intéressante du mélange de genres. Car ici, nous n’avons pas à faire à un simple jeu de course, il s’agit AUSSI d’un jeu de chasse. N’en déplaise à certains dogmes vegan, le but de certaines courses ne sera pas tant de finir premier que d’infliger des dégâts à la bête. Trois objectifs donc, être le mieux classé une fois la créature abattue, l’avoir touché le plus possible avec vos armes (lootées en course) et lui donner le coup de grâce. Tout ceci vous donnera une récompense en argent plus ou moins importante -Qui a le logo d’un c inversé, référence à Star Sars et sa monnaie en différents « crédits » qu’ils soient républicains ou pas-.
L’idée est bonne et c’est ce qui maintient l’intérêt du titre que ce soit en ligne ou durant la pseudo-campagne dont nous parlerons bientôt. Bien sûr, là encore, il pourra se faire sentir un peu de frustration, les objets, symbolisant principalement des armes, sont aussi faciles à manquer qu’ils sont répartis de manière sporadique.
Pire que ça,
Il y en a très peu, des armes. Un speed, un bouclier, deux pièges et deux armes offensives. L’une en visée automatique et l’autre qui vous permettra de viser, mais, si vous trouviez difficile de toucher avec une carapace verte dans Mario Kart, oubliez tout simplement l’existence de cette seconde arme offensive d’Overlanders ! Car il ne faut pas oublier que votre visée haut bas est sur le stick qui vous permet de tourner et que votre visée gauche droite, elle, se trouve sur les commandes pour tourner ! Sans vrai Drift ! Et ce, alors que le moindre objet de décor va vous faire rebondir en arrière et vous immobiliser ! Ce serait donc du suicide que d’espérer viser même dans des apparentes lignes droites.
On regrette donc la faible quantité d’armes et utilitaires en course -dont trois objets spéciaux sont à débloquer en montant de niveau-, mais pas que. 5 Courses, seulement. 4 Speeders. Pas de choix de pilote. La variété est simulée via le système d’argent qui vous donnera accès à des lootbox (uniquement en argent virtuel lui-même seulement accessible en jouant!), celles-ci contiendront parfois des skins de couleurs pour les différents véhicules.
L’argent vous permettra d’ailleurs d’augmenter le potentiel des différents objets quand le level de votre véhicule lui, car oui, c’est le véhicule qui prend du galon, permettra d’augmenter les différentes stats de vitesse, accélération, etc.
Pour l’histoire,
Il y a bien un mode campagne, même si le jeu vise, ou visait, plutôt du full multijoueur en ligne. La campagne, elle constitue uniquement une répétition des 5 circuits à chaque niveau de difficulté. Certaines seront de simples courses où il faut être premier quand d’autres vous demanderont d’être premier ET de chasser l’animal. Lorsque vous terminez une course, vous ne pouvez que retourner au menu. Même pas au choix des courses ou enchaîner avec la suivante, ou ni même recommencer celle perdue ! Pour le lore, il n’y en a juste pas, que ce soit en jeu ou sur le store, ni même sur la page du jeu chez le développeur.
On en oublierait presque que le jeu n’est même pas traduit. Ou même certains bruitages presque indécents, par exemple, le son des boost au sol qui semblent être un copié-collé d’un des bruitages de R2D2, ce qui ne s’adapte pas du tout à l’action.
Conclusion
Un plagiat qui oublie l’essentiel. Nous avons dans un jeu de course peu maniable avec une notion de chasse dont la seule arme utilisable efficacement visera toute seule. L'essence même des deux styles abordés n'est pas réussie. Copier Star Wars Racer ne suffit pas non plus à faire que le jeu sera captivant, une histoire, même basique, aurait été cool et donner de l'intérêt à un gameplay pas totalement raté, même s'il est incomplet et approximatif. A minima, plus de vrai contenu. 15 skins de couleurs par véhicule, on s'en fout, s’il n'y a que quatre véhicules et aucun réel upgrade visuel à celui-ci. Si l'essai est beau, on ne peut malheureusement pas recommander ce jeu. Acheter Star Wars Episode I : Racer serait bien plus intelligent si les graphismes ne vous rebutent pas.
LES PLUS
- Très beau
- Framerate nickel
- Bonne impression de vitesse
- Cross Course + Chasse : validé
LES MOINS
- Uniquement vue TPS
- Quelques bugs de texture en ligne
- Gameplay de conduite imparfait
- Gameplay aux armes mal pensé
- Manque de contenu
- Faux mode campagne
- Certains menus mal conçus
- En anglais uniquement
- Décor non destructible
- Véhicule qui ne s’abîme pas visuellement
- Sorties de routes trop punitives
Gâchette droite pour accélérer, gauche pour freiner, sont les commandes de base de tous les jeux de courses depuis 20 ans. On peut ne pas aimer mais de là à critiquer le fait que c’est non intuitif, alors il faudrait saquer tous les jeux du genre.
J’imagine sans mal que si ces commandes étaient absolument détestées par une majorité de joueur, ça ferait des lustres qu’elles auraient été abandonnées définitivement…