Alors que beaucoup de gens attendent avec grande impatience la sortie de Cyberpunk 2077, certains développeurs de studios indépendants profitent de la promotion et du succès de l’univers pour proposer aux joueurs leur vision du futur. C’est le cas du studio allemand, ION Lands qui nous présente Cloudpunk, dont les inspirations nous rappellent bien évidement l’univers de Blade Runner, ou encore celui de Luc Besson, dans le Cinquième Élément avec ses voitures volantes et ses gratte-ciels à n’en plus finir. Mais alors est-ce que Cloudpunk saura nous faire patienter jusqu’à la sortie de Cyberpunk 2077 ? C’est ce que nous allons le découvrir dans ce test !
Korben Dallas ? Non, Rania de chez Nivalis
Le futur… Les lumières en néon, les voitures volantes, les gratte-ciels imposants, le côté sombre et underground ! Bienvenue à Nivalis, une mégalopole saturée et pleine d’agitation où les individus vivent à cent à l’heure. Vous y incarnez Rania, une nouvelle arrivante qui, contrainte par une histoire de créances, a décidé de quitter sa région natale pour la mégalopole de béton et de néons aux conditions de vie rudes et sombres. Rania est alors fraîchement employée chez Cloudpunk, service de livraison de colis clandestin.
Rien de relativement compliqué en somme : le but du jeu est de livrer des colis, ou des personnes (oui tout à fait) d’un point A à un point B, tout en faisant attention à la circulation et aux immenses buildings jalonnant la cité. Toutefois, afin de pouvoir délivrer le colis à son destinataire, il nous faudra avant tout le récupérer. Nous devons alors stationner sur un parking et descendre du véhicule pour continuer à pied dans les rues et étages de la mégalopole, puisque oui, la ville s’étend aussi bien en hauteur qu’en longueur. De plus, chaque quartier plus ou moins luxueux de l’immense cité possède sa propre identité avec des effets de lumière et des couleurs qui lui sont propres, nous donnant envie d’explorer chacun d’entre eux. Lorsque l’on passe d’un district à l’autre, le changement se fait grâce à des tunnels, les reliant entre eux, avec un petit temps de chargement léger, ne coupant nullement la cadence du jeu.
Des problèmes de logistique ?
Malheureusement si le jeu est beau visuellement lorsque nous sommes à bord de notre voiture volante, on ressent très vite la différence que lorsqu’on se retrouve à explorer la ville avec nos gambettes. Des soucis avec la caméra fixe sont d’ailleurs récurrents, les façades et enseignes des bâtiments qui défilent ne collent pas vraiment aux déplacements relativement lents de notre personnage. Chose étonnante et décevante également, le manque cruel de PNJ dans les rues de la mégalopole qu’on nous dépeint comme surpeuplée. Nos activités en dehors du véhicule se limitent uniquement à récupérer le paquet, ramasser des objets au sol et les vendre pour renflouer nos comptes. D’ailleurs l’argent que l’on récolte sert uniquement à améliorer notre voiture, la réparer ou à faire le plein d’essence ou encore à acheter des objets cosmétiques pour notre logement.
Un autre point important à noter, la maniabilité de votre véhicule : votre HOVA (nom de votre voiture volante) est lent, lourd surtout dans les virages et les changements d’altitude, donnant plus des allures de poids-lourd ou de bus scolaire bons pour la casse plutôt que de véhicules de police ou de taxi de Korben Dallas dans le Cinquième Élément… Et il en va malheureusement de même lorsque l’on se balade à pied, alors lorsqu’on doit évoluer dans les quartiers, ce qui devient rapidement pénible.
Chronopost livrera votre colis entre 9h et 19h
Cloudpunk est avant tout un jeu narratif où le scénario est au centre même de l’aventure et un des points forts du jeu. Notre protagoniste passe le plus clair de son temps dans son véhicule, laissant place à beaucoup de dialogues entre l’IA de l’HOVA ou bien ‘Contrôle’, la personne qui lui donne ses livraisons à effectuer. Si le temps peut parfois sembler long, avec l’interdiction de poser des questions sur le contenu de la marchandise à livrer, les dialogues, quant à eux, laissent rarement de blanc et gagnent en intensité au fur et à mesure de l’avancée du jeu. Malgré quelques soucis de doublages ou encore des petites maladresses d’écriture, le titre nous offre sa propre vision de ce que pourrait être le futur, et on se laisse volontiers envoûter par cette ambiance.
Si le côté « jeu Fedex » peut effrayer, chaque livraison devient plus captivante que la précédente ! Qui plus est, des choix apparaissent peu à peu tout au long du scénario ; comme dans cet épisode où nous devons remettre un colis qui ressemble beaucoup à une bombe. Quelle option préférer entre laisser un grand nombre de gens mourir et faire de l’ombre à l’entreprise de livraison ? Ce petit plus viendra casser le côté répétitif que peuvent avoir les tâches secondaires, bien que l’on se laisse facilement prendre au jeu pour en découvrir un peu plus sur les personnages peuplant la ville.
Il faut compter une bonne dizaine d’heures pour arriver à bout du jeu.
Conclusion
Si le jeu peut sembler un peu long au démarrage, celui-ci prend de l’ampleur et de la profondeur au fur et à mesure que nous allons tisser des liens avec les personnages. Avec une histoire pleine d’intrigues et de rebondissements, une ambiance sonore et une direction artistique aux petits oignons, le jeu est un véritable bijou pour les fans du style cyberpunk ou encore de l’univers de Blade Runner et du Cinquième Elément. Même si Cloudpunk n’est pas parfait et souffre de quelques défauts notamment avec la maniabilité du véhicule, la lenteur des déplacements et la caméra fixe sur le protagoniste, il saura néanmoins nous faire vibrer pendant l’espace de quelques heures.
LES PLUS
- Le scénario et l’intrigue fascinants
- L’univers cyberpunk
- Des personnages attachants
- Une ambiance et une atmosphère aux petits oignons
- Une identité propre à chacun des quartiers de Nivalis
LES MOINS
- Doublages parfois douteux
- Maniabilité et gameplay rigides et pas toujours agréables
- Lenteur des mouvements et déplacements
- Gros problèmes de caméra
- Absence des PNJ dans les rues supposées surpeuplées de Nivalis
Aucun mot sur la distance d’affichage et le brouillard ?
Le jeu se fait démonter de partout sur ce point !
La testeuse ne livre que son avis et pas celui qu’elle a lu. Si cela ne la pas dérangé, tant mieux pour elle, c’est normal qu’elle n’en parle pas.
Merci pour ce test !
j’hésitais un peu et si c’est plus de l’aventure que du pilotage ça me va.
je vais me laisser tenter
Aucune raison de le prendre comme ça. Donc la testeuse n’a relevé aucune effet de brouillard ou de manque d’optimisation? Si je demande ça, c’est parceque le jeu m’intéresse mais l’aspect technique me fait hésiter…
Si pb il y avait pour elle, elle l’aurait dit.
Je rejoins l’avis de la testeuse…. la version Switch est très correcte.
Le jeu est plaisant, l’ambiance et les dialogues sont top!