Milo’s Quest est un jeu d’action, puzzle et aventure du studio LightUP dont les titres sont vendus et publiés depuis 2017. Né, d’une certaine manière, en même temps que la Nintendo Switch. On va se le dire, la plupart de leurs jeux « Zelda-like » ont des graphismes proches, un moteur similaire et des niveaux repompés les uns sur les autres. Cela est d’ailleurs une marque de fabrique puisque les designs et puzzles du premier de leurs jeux du genre était une réécriture de Sokoban -en y rempruntant jusqu’au nom-. Ne vous énervez pas cependant, c’est aujourd’hui un grand classique d’inspiration pour les casse-têtes de très nombreux jeux.
L’enrobage Narratif
Au niveau de l’histoire, c’est conté avec de jolies scénettes en gros pixels et avec du texte, qui plus est intégralement en français. Nous parlant de Milo, un chien qui, se promenant dans un parc, découvrit un os vert qui avait l’air très appétissant ! Alors il s’en saisit et libéra le vilain, maudit et enfermé dans ledit os. Ce méchant l’insulte, disant qu’il n’étaita qu’un cabot, mais Milo est un bon toutou, intelligent et courageux. Il décide de tout faire pour l’arrêter, lui et ses sbires les fantômes !
Tout ceci est très mignon et léger, sans être dénué d’intérêt. Avec sa petite morale rapide à acquérir, le tout fonctionne bien en nous donnant à la fois une raison de terminer le jeu, de nous attacher au héros, mais aussi, un cadre dans lequel on évoluera : le parc.
Mécaniques de jeu
Vous allez donc devoir arpenter les quelques différents tableaux du parc, à la manière d’un Zelda classique 2D. À la différence près que chaque scrolling d’écran sauvegardera la partie automatiquement. les buissons sur lesquels vous passerez et qui ralentiront votre progression, pourront parfois libérer des nonos, qui vous serviont à ouvrir des passages renfermant à chaque fois des upgrades de vie ou d’énergie. Vous en perdrez d’ailleurs un beau paquet si vous perdez tous vos cœurs, cela donnant lieu à une petite animation où le fantôme-mimi de Milo apparaît. Tantôt, ils libéreront des items de soin : une cuisse de poulet redonnant un cœur, un poulet rôti entier ! Renflouant toute votre barre et une part de gâteau, avec un effet similaire à la cuisse. On rappel que le sucre est un poison pour les chiens alors, n’en donnez pas au votre à moins d’être une mauvaise personne.
Très rapidement, votre petit chien trouvera des coffres, contenant ici des os, là-bas des items. Ceux-ci, toujours à la manière du blondinet de Nintendo, vous apporteront des améliorations nécessaires. Le casque vous permettra, par exemple de charger, pour aller plus vite mais aussi passer à travers des boules de feu. Cela vous permettra en plus, de tuer les ennemis, notez qu’aucun pnj hostile ne meurt en un seul coup et que, pour éviter de prendre un hit lorsqu’ils ne sont pas projetés en arrière, il vous faudra reculer bien vite après la charge !
Autre composante ne nécessitant d’item : déplacer des blocs de pierre sur des interrupteurs, les puzzles sont tous de ce genre-là (que l’on nomme simplement « Sokoban »), placés de manière très abordable. Le défi est quasiment inexistant, mais a le mérite parfois de potentiellement faire réfléchir une demie seconde. Ce qui est toujours 100% plus de réflexion qu’avec Legnd of the Skyfish, si vous voulez un jeu un peu plus poussé pour un prix similaire, partez plutôt sur Knightin’+. Une complexité qui sera de facto plus adaptée à de jeunes enfants. -Personnellement mes premiers puzzles d’inspiration Sokoban ont été dans certaines arènes de Pokémon et la complexité était équivalente-
Si certains coffres nécessitent quelque allers retours pour débloquer des clefs, l’absence de carte n’est, de manière générale, clairement pas un problème, le tout étant assez linéaire et avec bien peu de sorties par tableau, maximum trois et c’est excessivement rare. Là ou nombre de jeux, même avec map, peuvent poser des soucis d’orientation aux plus désorientables ici, ce ne sera pas le cas.
Visuels du jeu
Graphiquement, on a tout comme lors de la « cinématique » d’introduction, des graphismes colorés et très mignons. Animés avec ce qu’il faut de soin pour que ce ne soit pas ennuyeux à regarder. Le titre ira même jusqu’à proposer une gestion de la météo. Permettant d’éviter une possible redondance, celle-ci popera une fois de temps en temps en passant d’un tableau à l’autre, cela n’a rien de cohérent et n’apporte rien de spécial sinon de l’ambiance qui est assez bienvenue en sachant que les sbires du vilain sont des fantômes.
Eux, parlons-en.
Vous aurez quatre ennemis, des fantômes blancs et mignons qui vous feront « bouuuh » en vous voyant et vous infligeront des dégâts si VOUS les chargez (hors charge bien exécutée). Les fantômes transparents qui feront pareil. Ensuite, les vénères ! Eux, ils vont vous traquer et iront bien plus vite dans leurs déplacements. Enfin, les mages qui vous balanceront des boules de feu. Tous se tuent en deux coups. Et il faudra parfois dézinguer chacun d’entre eux pour ouvrir des portails donnant accès à des os, clefs et upgrades. L’apparition des différents types d’ennemis est faite de manière progressive et les plus menaçants d’entre eux n’arriveront que sur les quelques derniers tableaux. De sorte qu’en théorie, vous maîtrisiez déjà bien comment vaincre les autres.
Les boss sont aussi peu nombreux, au nombre de trois, cela prenant en compte le boss final. Aucun d’eux ne pose de réel défi sinon celui de fin pour sa hitbox parfois litigieuse quand vous chargez. Un minimum de prudence devrait vous permettre de le first try. Comme souvent, un peu d’esquive et d’analyse de pattern fera le taf.
La Difficulté, les bugs, les imperfections aussi…
Finalement, le niveau de résistance tout au long du jeu ne réside que dans les sprites ! Combien de fois ai-je pris des touches parce que la bonne partie du skin de Milo ne touchait pas l’ennemi, combien de fois ai-je été bloqué parce que le pixel de la papatte du chien était contre un angle de jardin dans un corridor faisant la taille dudit sprite ! Rendant combats et puzzles parfois complexes, sinon désastreux, uniquement à cause de cette gestion calamiteuse des zones de toucher. Qui auront d’ailleurs bloqué trois fois mon personnage dans un bug de collision (qui se débloque après un court instant).
Si l’on retire les bugs -si peu gênants- et couloirs trop étroits, le jeu lui-même est excessivement simple et pourrait convenir aux enfants en bas âge. La courbe est bien pensée tant au niveau des Puzzles Sokoban que du point de vue des différents opposants, de leur nombre et de leur disposition au fil de l’avancée. Sur tous ces points, on peut dire que c’est bien fait.
Conclusion
Très simple, trop simple, avec de nombreuses imperfections, Milo's Quest est pourtant un jeu vraiment mignon, à l'histoire bien narrée et à l'aventure assez courte pour ne pas être ennuyeuse. On ne va pas vous le recommander chaudement, non, il faudrait peut-être d'abord revoir les quelques soucis d'hitbox en déplacement et en combat. Mais le jeu apporte tout de même du plaisir à parcourir ! Plus en tous cas que nombreux autres jeux de sa catégorie. Après tout, on ne peut pas laisser ce vilain os vert terroriser le monde, quand bien même nous approcherions d’Halloween !
LES PLUS
- Très mignon
- Un héros attachant
- Mécaniques simples et efficaces
- Musiques et effets sonore au rendez-vous
LES MOINS
- Des bugs (infimes amis présents)
- Des couloirs trop petits ou/et
- une maniabilité trop imprécise
- Faible contenu
- Durée de vie (-2H)