Sorti en 2010 sur Xbox 360, à l’époque terre d’accueil pour les shmup indés en tout genre, Shoot 1UP revient en version DX sur Nintendo Switch, une décénnie plus tard. Le jeu avait séduit à sa sortie par quelques idées originales, permettant ainsi une rejouabilité certaine. Aujourd’hui nous vous proposons de prendre un 1UP afin de nous accompagner dans ce bullet hell pas comme les autres.
Un vaisseau, deux vaisseaux…trente vaisseaux
Comme souvent dans les shoot them up, l’histoire est extrêmement classique. Des Aliens ont envahit notre planète et ont presque tout détruit. Il ne reste plus que nous et notre phalanx pour sauver notre monde. Sans hésiter, nous fonçons pour tous les shooter.
Lorsque nous entrons en scène, nous diposons de 3 vaisseaux, tirant simultanément. Nous pouvons étendre ou resserrer notre formation avec les boutons L/R et lorsque ceux-ci sont éloignés les uns des autres, les vaisseaux entrent en synergie pour créer une sorte de méga rayon laser qui dévaste tout sur son passage jusqu’au bout de l’écran. En éliminant nos ennemis, nous faisons apparaître des capsules de one-up qui, contrairement à d’habitude, se matérialisent sous la forme d’un nouveau vaisseau, ajouté directement à notre formation. Ansi, lorsqu’on joue en solo, c’est jusqu’à trente engins que nous pouvons piloter simultanément pour faire pleuvoir les balles sur une grande partie de l’ecran. En coop, tout cela est multiplié par deux, imaginez un peu la dinguerie !
Lors de notre aventure il nous sera plusieurs fois demandé de choisir notre chemin. Il y a donc plusieurs embranchements possibles pour arriver au boss final. Un choix différent du cheminement habituel provoquera des modifications de l’angle de vue : le titre passe alors d’un shoot vertical classique à un shoot horizontal ou vertical inversé.
Du scoring en veux-tu en voilà
Même si le jeu comporte plusieurs embranchements, il n’est pas très étendu et on finit par le connaître rapidement par coeur. Lorsque tout cela ne sera plus qu’une balade de santé, la rejouabilité trouve alors son sens dans le scoring.
Certains ennemis lâcheront des fanions en mourrant, qu’il faut ramasser pour augmenter le score. Pour multiplier tout cela il suffit d’arrêter de shooter quelques secondes pour qu’un bouclier se mette en place et, lorsque l’on se remet à tirer, une explosion permet d’obtenir des multiplicateurs de score. Ajoutons à cela que, moins notre formation est resserrée et plus les multiplicateurs sont grands, voici de quoi voir notre score progresser de manière exponentielle. Les amateurs de scoring l’auront compris, les combos entre formations, activation du bouclier et ramassage de fanions, offrent au jeu une autre dimension que le simple but d’arriver au boss de fin, afin de faire le meilleur score possible.
Plusieurs réglages sont possibles avant de commencer la partie; la difficulté peut se régler sur trois niveaux : chilled, un mode vraiment très simple, permettant de finir le jeu en une vingtaine de minutes et puis les modes normal et serious, ce dernier étant vraiment d’un tout autre niveau. En plus de la difficulté réglable, nous pouvons activer le mode Good off qui fait spawner encore plus de one up mais qui désactive les objectifs à atteindre. La vitesse de la globalité du jeu peut s’abaisser ou s’élever par tranche de 25% sachant que la fourchette va de 25% à 200% pour les plus téméraires. Enfin, le Turn-Based Mode permet de s’entraîner ; lorsqu’il est activé, l’action est stoppée à chaque fois que vous arrêtez de vous déplacer,ce qui est utile pour analyser les patterns ennemis. A noter qu’un mode Treck est présent où les one-up sont remplacés par des power-up pour jouer en mode shmup classique avec un seul vaisseau.
Les arrière-plans restent en arrière-plan
Pour les aspects techniques, graphiquement le jeu n’est pas très détaillé au niveau de la toile de fond, avec des scènes étranges, répétées à souhait, comme l’habituelle jungle avec des morceaux de méchas éparpillés au sol, un cimetière d’orques se faisant découper par des crabes robotiques, un terrain lunaire où l’on peut voir des morceaux de tuyaux métallisés et des araignées géantes. Il y a même un décor qui ressemble à une sorte d’usine à cyborgs féminins que vous pouvez choisir de laisser habillés ou non, dans le menu d’options générales.
Tout cela contraste étrangement avec la foule de détails sur les ennemis et les gigantesques boss que vous rencontrerez, qui sont particulièrement soignés. Il s’agit d’un mélange d’insectes géants, de machines semi-organiques mais aussi de vaisseaux ordinaires. Et puis il y a la fameuse androïde qu’il est possible de retrouver sur certaines illustrations du jeu, prenant la moitié de l’écran et qui vous attaquera à coups de boobs-mitrailleurs. L’animation est bonne même si l’expérience de jeu pourra être gâchée avec quelques ralentissements lorsque vous jouerez en coop avec vos trente vaisseaux chacun ou encore en utilisant le mode ghost, une capsule qui dédouble vos vaisseaux avec un déplacement en mode miroir. Quoi qu’il en soit, ça reste ultra-bourrin et ça fait du bien !
La bande son, techno, colle bien à l’action mais sera vite oubliée, sitôt le jeu rangé, rien d’exceptionnel. Enfin, pour piloter votre vaisseau aucune difficulté, cela répond au doigt et à l’oeil, ce qui est très important pour se faufiler au travers des murs de balles. La prise en main est excellente même si nous regrettons l’absence de vibrations.
Conclusion
Mommy's Best Games nous fait extrêmement plaisir en ressortant des cartons un vieux shoot- them-up qui vaut le détour. Un scénario court, classique, agrémenté de cut-scène d'intro et de fin, des graphismes rétros avec des décors de fond qui nous racontent une histoire assez délirante, une mécanique de scoring jouissive et de la réjouabilité à souhait avec des routes alternatives et un mode score trek. Le tout à petit prix.
LES PLUS
- Les one-up qui ajoutent des vaisseaux à l'écran
- Les mécaniques de scoring
- Les objectifs à compléter
- Le vaisseau bonus
- Les cut-scenes c'est toujours sympa !
- Choisir sa route
- Les boobs de la boss
- Le prix
- La coop à 60 engins...
LES MOINS
- ... qui crée de gros ralentissements.
- Un mode histoire un peu court.
- Des décors pauvres et en mosaïques.
Excellent test ! 😉
J’adore ce shmup (cette version DX est exclu de l’eshop us pour l’instant, il se peut fortement que le jeu migre vers chez nous dans les mois qui viennent d’après une source sûre 🙂 ) ! Le concept est totalement fou en y repensant, non seulement ça tient la route mais à chaque run, je prends un énorme pied à déployer mon armada approchant les 30 vaisseaux à l’écran.
Mommy’s Best Game est aussi à l’origine de Pig Eat Ball, un jeu de labyrinthes délirants, qui est mon gros coup de cœur de l’année (je l’ai couvé ce jeu! bien après mon test). Franchement, ces 2 jeux méritent le détour !
Merci ça fait plaisir quand ca plait aux Shumpers 🙂