Annoncé lors du Nintendo direct du 28 octobre dernier, Part Time UFO propose aux joueurs de la planète Terre de prendre les commandes d’un drôle de petit robot volant, issu d’une toute autre galaxie. Volontaire et particulièrement motivé, ce petit bout de machine insolite, pourrait bien se retrouver dans des situations particulièrement incongrues, mais dont il parviendra avec plus ou moins d’élégance à se dépatouiller.
Il était une fois… une Pince
En 2017, l’entreprise Hal Laboratory se lance à la conquête de l’univers mobile et crée le label Hal Egg. Afin de débuter cette nouvelle aventure, l’équipe souhaite concevoir un jeu d’action à défilement horizontale avec un challenge soutenu : une machine pourvue de pinces, en quête de multiples trésors, qui doit, coûte que coûte, braver de multiples pièges et dangers s’élevant sur son passage. Après réflexions, les développeurs ont soudain eu LA bonne idée : la machine idéale pourrait bien être un OVNI à l’effigie de ces immenses pinces qu’il est possible de trouver dans les fêtes foraines et autres foires. Partant finalement de ce concept, l’équipe a finalement décidé de concevoir un petit être rigolo et mignon, capable de se déplacer dans toutes les directions, et muni d’une pince solide pour saisir tout et n’importe quoi. Pour lui trouver un petit nom, indispensable à son identité auprès des joueurs, rien de bien compliqué : ce genre de machine à pince est communément appelé UFO Catchers au Japon. UFO est né !
Sers-moi la pince !
Sans plus attendre, plongeons-nous désormais dans le vif du sujet, avec autant de rapidité que le jeu à proprement parler. En effet, à peine, le soft est-il lancé que vous êtes propulsé aux commandes de ce petit être prénommé UFO. Un malheureux fermier voit l’ensemble de son chargement dégringolé de son véhicule et aurait bien besoin d’un petit coup de main… enfin de pince ! Tiens, vous tombez bien vous !
Grâce à des explications simples, concises et imagées, la prise en main d’UFO est rapide et intuitive. Le contrôle du petit robot se fait aisément au joystick. Saisir et relâcher l’objet se fait d’une simple pression de bouton. La jouabilité ne présente ainsi aucune difficulté majeure. Nous y reviendrons.
Revenons à notre petit fermier qui commence à s’impatienter. Les objets scintillants sont les principaux à récupérer, libre à vous néanmoins de charger le camion de poids supplémentaires, mais attention la pendule défile, et il est capital de terminer votre mission avant la fin du compte à rebours.
Bien entendu, la première mission ne comporte guère de difficulté, mais s’avère être une parfaite mise en bouche. Une fois votre objectif rempli, vous obtenez de multiples piécettes. 3 missions principales sont disponibles pour chaque stage : ces dernières sont présentées au début du niveau et récapitulées sous forme de schémas dans le menu pause. Sachez tout de même qu’il n’est pas toujours évident de comprendre ce qu’il en est. Une façon supplémentaire de mettre au défi le joueur. Chaque mission parfaitement exécutée vous octroie une médaille, collectionnez-les afin d’avoir accès à de nouveaux niveaux !
La mécanique du jeu est alors toujours la même : remplir vos missions (avec un roulement de tambour final des plus stressants au cours duquel toute votre montagne doit rester debout) gagner des pièces et récupérer quelques médailles. Une fois l’ensemble des médailles collecté pour un stage, une version plus difficile du niveau se déverrouille décuplant sensiblement la durée de vie du jeu.
Le doigté d’une pince
Avant de débuter ce test, nous étions unanimes : soit le soft était une catastrophe injouable avec un contrôle chaotique de son petit robot, soit il serait un petit bijou de fraîcheur avec une prise en main rapide et agréable. Il n’a suffi que de quelques secondes pour avoir notre réponse. Fort heureusement, elle fut réconfortante.
Il va sans dire que le contrôle d’UFO demande malgré tout une certaine rigueur par moment, et plus particulièrement dans les derniers niveaux. La gravité se fait sensiblement sentir, avec des objets de plus en plus lourds ou glissants. Rapidement, vous prendrez aussi en considération l’inertie de l’objet que vous tenez entre vos pinces et pourrez même en jouer. Le balancement de l’objet pourrait bien bousculer doucement cette caisse qui vous dérange sur votre chemin ! Rien ne vous empêche non plus de pousser tout et n’importe quoi avec votre petite tête bien dure, mais cela, nous vous laissons le découvrir.
Ne soyez pas Pince !
Rapidement, vous parviendrez à amasser tout un tas de piécettes qui n’attendront qu’une seule chose : être dépensées jusqu’au dernier sou. Afin de succomber à cette tentation pécuniaire, rien de plus simple. Une boutique est en effet à votre disposition sur l’écran général du jeu, et vous permet de vous offrir un florilège très honorable de tenues. Si certaines sont avant tout esthétiques (et parfaites pour faire le kéké en multi), la majorité comporte des caractéristiques propres et vous permettront de déjouer les petites fourberies des développeurs dans les niveaux les plus délicats. Ainsi, il vous est possible de gagner en force, en agilité, en vitesse… En revanche, n’espérez pas superposer les couches ! Une seule tenue à la fois. Il faudra donc choisir celle qui vous semble la plus appropriée pour le niveau de votre choix. Appuyez sur L ou R au cours de votre partie, et vous serez bientôt le meilleur des petits robots !
Le choix de votre tenue s’effectue au sein du menu principal, comme énoncé précédemment. Un petit bémol sans gravité, il peut être passablement fastidieux de revenir au menu pour se changer.
Pince mie et Pince moi sont dans un bateau…
50 stages sont disponibles. Ces derniers se débloquent au fil de votre progression, tandis que vous collectez les médailles. Originaux, bien que passablement redondants, les objectifs seront pour la plupart assez atypiques et rigolos. Ramasser un chargement au sol ne présente guère un grand intérêt ludique, mais la conception d’un temple, d’un dessert géant ou encore d’une pyramide de gymnastes, s’avèrent nettement plus jouissif. En outre, le soft réserve quelques surprises, avec des ninjas sur des modes de jeu quelque peu différents. Mention spéciale pour le dernier niveau qui s’ouvre sur de multiples surprises, dont une cerise sur le gâteau fort bien pensée et permettant aux joueurs de se lancer dans un nouveau défi de taille.
Mais ce n’est pas tout !
Un mode multijoueur est disponible et permet à deux joueurs d’unir leurs forces afin de mener à bien les multiples missions. Si le jeu ne présente pas de difficulté majeure en solo, il est toujours exaltant de trouver de nouveaux terrains de jeux à plusieurs. UFO devrait sans peine amuser deux amis le temps d’un après-midi.
Enfin, les plus courageux et patients des joueurs seront heureux d’apprendre un mode « Tour infinie » dont le principe est fort simple comme le laisse présager son titre. Il convient de réaliser la tour la plus haute avec ce que vous avez sous la main. Un défi de taille, qui ravira les amateurs de challenge !
Pince-sans-rire ? Même pas !
UFO détient une véritable identité, avec des graphismes très colorés, enfantins et particulièrement simples. Le portage d’un jeu initialement conçu pour mobile se perçoit dès les premières secondes, mais est rapidement évacué par le plaisir même de découvrir l’univers d’UFO. Si l’ensemble des dessins est assurément mignon, la force même du titre repose sur ses musiques et ses bruitages drôles et cohérents. La mélodie est sensiblement toujours la même (et des plus réussies !), mais adaptée en fonction du thème du niveau. Ainsi, elle comportera des sonorités country lorsqu’il est question d’aider un fermier, mais elle parviendra à devenir plus électrique lorsque votre mission sera la construction d’un drôle de robot.
Cette musique, répétée finalement tout au long du jeu, pourrait bien vous poursuivre dans votre vie quotidienne, une fois la console éteinte ! Certains la trouveront dès lors horripilante, tandis que d’autres seront heureux d’entendre résonner dans leur esprit encore ces quelques notes guillerettes.
Le saviez-vous ?
Hal Laboratory ne vous invoque-t-il vraiment rien ? Ce studio de développement de jeu vidéo, né au Japon en 1980, est pourtant à l’origine de licences célèbres comme Kirky et Super Smash Bros ! UFO a une jolie famille de frères et de sœurs…
Conclusion
Quel chouette type ce petit robot ! Toujours prêt à donner un coup de pince à autrui, il n’a guère peur de se retrouver dans des situations totalement incongrues ! Sa prise en main s’avère être réussie, avec une bonne gestion de la gravité et de l’inertie. La bonne humeur générale du soft ravira la communauté des joueurs, qui auront le privilège de jouir d’un mode multijoueur afin d’occuper quelques fraîches soirées d’hiver en duo. Proposé à un prix accessible sur la Nintendo Switch, pourquoi s’en priver ? Part Time UFO est disponible sur l’eshop de la Nintendo Switch pour 9 euros environ.
LES PLUS
- Univers attachant et cohérent
- Une musique géniale, qui ne lasse pas grâce à son ingénieuse répétition remodelée au fil des thèmes du jeu
- Contenu correct, notamment grâce au mode difficile, la possibilité de jouer à deux et la petite surprise après avoir terminé le jeu...
- Traduction française
LES MOINS
- Une gestion des tenues perfectible
- Il n’est pas toujours simple de comprendre les différentes missions pour acquérir toutes les médailles du jeu.