Après un développement chaotique, un changement drastique de direction en cours de route, Echtra Games nous livre un jeu en deçà de nos espoirs. Anciennement connu comme Torchlight Frontier, un free to play, devenu Torchlight 3 avec un early access, qui changera donc son fusil d’épaule deux fois avant sa sortie. Alors, enfilez votre plus belle armure, prenez vos meilleures armes et c’est parti pour le monde ennuyeux de Torchlight 3 !
Une histoire
Torchlight 3 nous livre une histoire … Dans Torchlight III, un siècle s’est écoulé depuis les événements de Torchlight II, et l’Empire d’Embre est désormais sur le déclin. Novastraia est à nouveau menacée d’invasion, et il revient aux joueurs de la défendre contre les néthérims et leurs alliés. Il est temps de reprendre les armes et de braver la Frontière pour y trouver la renommée, la fortune, mais surtout de nouvelles aventures !
Ce résumé provient de l’éditeur, normal, car dans le jeu il est bien plus léger voir absent, l’histoire tient à quelques cinématiques doublées en anglais … sans sous-titres (ni français ni anglais), cependant tout le jeu est intégralement traduit en français (en dehors de quelques bugs de codes). Très gênant, mais au final il n’y a tellement rien à se mettre sous la dent qu’on ne joue pas pour l’histoire.
Choisir son personnage
Il faut bien choisir son personnage, 4 classes sont disponibles : Le Ferrailleur, le Forgé, le Tireur ou bien Le Mage. Les classes sont plutôt classiques au final, mais ne sont pas inintéressantes, c’est d’ailleurs le point fort du jeu, plusieurs spécialisations sont possibles, vous allez devoir choisir votre gameplay. De notre côté nous avons opté pour un Tireur spécialisé dans l’invocation de familiers. Le premier choix de spécialisation de vos héros consiste à choisir une relique, 5 reliques sont disponibles et chaque héros ne peut en sélectionner qu’une à sa création, Fléau, Soif de Sang, Cœur-Froid, Électrode et Briseur enflammé.
Lors de la création de votre personnage vous pourrez choisir votre sexe, ainsi que l’apparence, mais de manière tellement sommaire que c’en est ridicule, de plus vous ne pouvez pas faire tourner votre personnage … ridicule. En plus de tout ça comme dit plus haut il faut choisir une relique. Notre tireur est spécialisé en cœur froid.
Lors de vos gains de niveaux, vous devrez alors choisir entre obtenir ou améliorer des compétences de votre classe ou bien de la relique choisie. Ce qui donne une possibilité vraiment énorme sur les choix et mix de gameplay à notre disposition. Malheureusement les reliques et les compétences de héros se mixent très mal et ont du mal à matcher, finalement c’est un patchwork assez bancal. De plus il faut faire très attention à ses choix, car le jeu ne propose pas de respé global, mais juste quelques objets qui vous permettent de réinitialiser un seul point…
Monotone
Ennuyeux, classique, redondant, peu surprenant, tous ces adjectifs pourraient décrire Torchlight 3 … malheureusement. Le choix et l’évolution de notre personnage sont mi-agréables et complets, c’est sûrement ce qui sauve le titre, car ce n’est pas son déroulement qui nous retiendra.
Le jeu consiste en un enchaînement de donjons plus classiques et ressemblants les uns que les autres, vous enchaînerez les niveaux et les grottes à la chaîne. Quelqu’un dans la ville va vous demander d’obtenir un objet, vous allez alors parcourir une zone pour trouver une grotte, dans laquelle vous allez devoir battre un boss qui va vous donner l’objet recherché. Vous allez le rendre et ensuite vous devez aller à la prochaine zone. Vous allez donc enchaîner les zones et les grottes. Vous allez parcourir 3 environnements, au sein de ces environnements le décor ne variera que très peu, le manque de diversité est très ennuyeux.
Les ennemis sont aussi très peu nombreux, nous allons retrouver les mêmes monstres en boucle dans chaque environnement. La construction des niveaux est très (trop ?) basique, le premier environnement ne nous livre que des objets avec de la résistance au feu comme par hasard les ennemis ne vous attaqueront qu’avec des attaques de feu, le niveau suivant fera pareil avec le poison et le dernier avec l’électricité. C’est fort dommage et fort peu intéressant pour finir on ne réfléchit pas vraiment.
Pendant toute la progression c’est assez long et « difficile » jusqu’au niveau 35 environ, une fois beaucoup de sorts débloqués (notamment les finaux) vous pourrez alors détruire des hordes d’ennemis et le jeu devient alors presque trop simple. C’est un manque d’équilibre qui est un peu gênant, on met un temps pas possible à battre les premiers boss et par la suite c’est très rapide sans aucune difficulté.
Du loot, du loot, du loot
Qui dit Hack n Slash, dit loot ! Et on aime ça le loot, ici le loot est classique, des armes à 1 main ou à 2 mains, des armures, bottes, épaulettes, pantalons bref tout le classique. Vous aurez aussi un compagnon qui vous suit comme d’habitude chez Torchlight, pourquoi je le considère dans les loots, car lors de la destruction des gros boss vous aurez alors un nouveau familier qui aura lui aussi une rareté, par contre, je n’ai pas vraiment décelé de différences, le seul intérêt de multiplier les familiers c’est d’espérer débloquer aléatoirement leurs techniques.
Les loots sont alors classés comme communs, peu communs, rares et légendaires. Malheureusement les légendaires ne vous rendront pas extrêmement puissant, ils vont constituer des sets qui débloqueront des pouvoirs, mais surtout augmenteront une de vos capacités. En espérant que votre capacité ne soit pas déjà au maximum, car vous ne pourrez pas l’overcaper. La chasse au légendaire n’est pas très intéressante au final, même si certaines combinaisons sont agréables, de plus les armes et équipements ont une capacité supplémentaire, par exemple un de nos pouvoirs remplaçait nos gobelins fantôme par des gobelins fantômes fusillés. Une fois obtenu, le pouvoir est débloqué et vous pourrez à terme en équiper 3, ce qui rajoute encore une possibilité d’équipement et de spécialisation supplémentaire.
Une fois fini, c’est … presque fini
Vous finirez le jeu en une douzaine d’heures, pas de mission secondaire au menu, pas de new game +, mais un donjon. Le Don’djinn de Fazir Shah ! Un donjon infini qui va réutiliser les lieux et boss que vous avez vus pendant votre périple. Un peu comme le système de faille dans Diablo 3, ce donjon est infini et de plus en plus difficile, de plus avant d’entrer dans le portail vous allez devoir choisir parmi 3 mutations, elles auront un côté bénéfique et un côté négatif, donc vraiment à vous de choisir vos malus et bonus.
Ce don’djinn est finalement votre seul contenu post game, c’est un poil dommage, mais bon. Vous allez alors pouvoir farmer pour avoir l’équipement légendaire que vous préférez et créer votre personnage ultime !
De plus vous allez pouvoir augmenter votre renommée, ah oui je n’ai pas encore abordé ce point fort intéressant de Torchlight 3. Hérité de l’aspect Free To Play de feu Torchlight Frontier, nous avons une sorte de « battlepass », quand vous allez tuer des ennemis uniques, champions ou boss vous allez obtenir de la renommée, au fur et à mesure de son obtention vous allez débloquer des paliers qui vont vous donner divers objets, des objets de respé, des objets aléatoires, des parchemins qui vont créer des donjons aléatoires (un peu comme le don’djinn, mais sans les mutations), mais aussi des objets pour votre .. Fort !
Car oui dans Torchlight 3, vous aurez votre fort personnel que vous allez pouvoir personnaliser pour qu’il vous corresponde. Plusieurs objets vont se débloquer via les renommées, je n’ai pas eu l’impression d’en looter au cours de mes combats. C’est dommage.
Une technique … mitigée
Torchlight 2 nous avait fourni un portage au poil, un peu d’aliasing, mais c’est souvent le cas avec notre cher Switch. Mais Torchlight 3 change totalement de patte graphique, les deux premiers lorgnaient vers un univers coloré, très joli avec des assets très « dessin animé » (sans tomber dans le cell shading). Ici nous avons une utilisation de l’Unreal Engine très classique, ce n’est pas moche, mais ça n’a pas de charme. Très classique, mais très propre malgré une réutilisation à outrance de ses assets.
Pareil, Torchlight 2 nous offrait une prise en main à la manette au poil, ici très souvent la sélection se barre en cacahuète et on ne sait plus ce qu’on cible, ce n’est pas clair ni limpide, heureusement on peut sélectionner en mode portable avec le tactile, c’est très pratique surtout lors de l’utilisation des portails.
Le jeu souffre aussi d’un gros souci de ralentissements lorsque trop de monstres apparaissent à l’écran, le jeu devient une sorte de slider d’images, c’est dommage surtout quand on propose des spé comme celle de notre tireur qui invoque plein de compagnons.
Cerise sur le gâteau, et pas des moindres, il n’y a pas de partage de personnages entre le mode multijoueur et le mode solo. Cela veut dire que vous ne pouvez pas jouer avec vos amis avec votre personnage monté en solo, dommage pour ceux qui voudraient jouer dans les transports sans internet et continuer le soir avec ses amis…
Conclusion
Vous l’aurez sûrement deviné, mais on ne vous conseille pas l’achat de Torchlight 3, nous irons même jusqu’à vous conseiller de prendre Torchlight 2 à la place. Torchlight 3 n’est pas foncièrement un mauvais jeu, mais il fait vraiment moins bien que ses prédécesseurs, il souffre de ses errances en cours de développement. Mal optimisé, peu complet (une douzaine d’heures pour le finir), pas de réel rejouabilité, et cette absence de partage de personnage du solo au multi sont vraiment ennuyant.
LES PLUS
- Un système de relique intéressant
- La personnalisation de son fort
LES MOINS
- 12h de jeu puis … don’djinn sans réelle envie de continuer
- Une absence totale d’histoire et d’objectif de jeu
- Peu de talents différents disponibles
- Manque d’intérêt du loot et des stats
- Séparation du solo et du multi
Bonsoir,
Pas du tout aimé ce 3ᵉ opus, effectivement ça rame quand beaucoup de mob à l’écran et quelques fois le jeu crash tout simplement, j’ai même pas été jusqu’à la fin, je me suis arrêté au niveau 39 (le crash de trop), grosse déception.