Tchou, tchouuuu !! Excalibur Games (Road to Guangdong) dégaine, sur Nintendo Switch, un jeu adressé aux petits comme aux grands enfants : Tracks, dans son édition Coffre à Jouets, nous propose de construire des circuits de trains, montés sur rails en bois, avec toute une panoplie de décors et d’effets spéciaux en tous genres et en mode bac à sable. Nous nous sommes donc transformés en petits cheminots, le temps d’un test. Alors, munissez-vous de votre titre de transport et c’est parti !
En voiture, le train va partir
Au lancement du jeu, en cliquant sur « Jouer », le menu nous propose de nous lancer directement dans une partie libre avec tutoriel intégré dans un environnement ouvert, dégagé, bref, complètement vide. En revanche, si nous choisissons l’option sélection de niveau, plusieurs modes de jeu et décors nous sont proposés. Nous pouvons alors choisir à nouveau le vide ou, si nous préférons démarrer notre construction avec un minimum de mobilier, nous pouvons jouer dans le salon d’un appartement moderne, dans une chambre d’enfant ou même sur la Lune. Chacun de ces environnements étant proposés de jour comme de nuit (sauf pour la Lune) avec une décoration de Noël pour la chambre et une ambiance tamisée pour le salon. Le mode « Passagers » nous propose d’atteindre des objectifs où il faut acheminer des personnages d’un point A à un point B avec ou sans course contre la montre. Ce mode est pratique pour débuter et il permet de ne pas se sentir démuni face à la page blanche du bac à sable, malheureusement il ne nous a occupé que moins d’une heure par son manque de difficulté ; il peut tout de même être un très bon amusement pour les tout petits joueurs.
Bac à jouets
Quel que soit le mode choisi, le résultat reste le même : nous avons à notre disposition un coffre à jouets rempli de merveilles à exploiter à volonté. Ce sont plus d’une centaine d’éléments qu’il est possible de positionner autour de nos rails. Pour citer quelques exemples, il y a des maisons de toutes les tailles, des commerces, des moulins, une usine, un cirque, une grande roue, un parc de jeu, une caserne de pompiers, une école, des figurines d’animaux ou d’humanoïdes petits et grands, représentant tout un tas de métiers comme la police, la médecine, le bâtiment, la pêche et bien d’autres. Nous pouvons aussi placer des routes terrestres ou marines, sur lesquelles il est possible d’ajouter toute une diversité de véhicules et de panneaux de circulation. Pour enjoliver le background, de la végétation de type buissons, arbres et plantes comme des palmiers, du roseau ou des nénuphars. Tracks en édition Coffre à Jouets offre deux packs de contenu intitulés « Banlieue » et « Science-fiction », ce qui ajoute pratiquement soixante-dix éléments supplémentaires.
Parc à Tracks-ion
Pour créer notre circuit, rien de plus simple : il nous suffit de placer notre pointeur à l’extrémité du rail précédent, de cliquer, puis d’orienter la direction dans laquelle nous voulons partir – tout droit, à gauche ou à droite. Ensuite il suffit de répéter la scène pour réaliser un cheminement et il est également possible d’élever ou abaisser le rail que nous allons poser afin de créer, petit à petit, des pentes montantes, descendantes et même en colimaçon. Autant vous dire que le simple ovale ou le si classique parcours en forme de huit se transforme très vite en un immense parc d’attractions avec son coaster le plus dément à travers des villes, des campagnes, des plages ou tout ce qui pourra être imaginé avec ce qui est mis à disposition dans le coffre à jouets. D’autant plus qu’il est possible d’intégrer la locomotive du train pour la piloter en vue à la première personne. Ainsi, nous avons pu jouir d’une visite en gros plan des multiples décors que nous avons mis en scène lors de la réalisation de notre test.
Jouer au petit train en bois
Pour créer notre monde, autour, en dessous et même au-dessus des rails, le bouton R permet d’ouvrir le coffre à jouets et il n’y a plus qu’à se servir pour ensuite déposer notre élément où bon nous semble. Comme nous vous l’indiquions plus haut, beaucoup d’objets sont à notre disposition pour mettre en place notre biome-rama. Ce qui est vraiment plaisant dans Tracks, c’est la possibilité de placer tout un tas de choses animées : la grande roue est en activité, les luminaires s’activent si vous êtes en mode nuit, comme par exemple les lampadaires, les lumières aux fenêtres des maisons ou les sapins de Noël et autres guirlandes. De plus, une dizaine d’éléments actifs sont proposés dans la liste des objets. De gros réservoirs remplis de billes de plomb qui viennent se placer au-dessus des rails vous délivreront de la marchandise, à condition d’avoir équipé votre train de wagons de cargaison et de rouler doucement en passant en dessous ; bien entendu, pour jouer, les cheminots livreurs d’autres réservoirs dits de dépôt sont disponibles et fonctionnent à l’inverse de ceux de collecte. Dans les éléments actifs, il y a également une pyramide de petits blocs en bois prévue pour partir en éclats au passage de votre train et dans la même veine, une tour de Kapla. Malheureusement, chaque fois que nous avons essayé de les placer, elles s’écroulent directement. Certainement un bug qu’il faudrait patcher. Toujours dans les objets actifs, quatre types de feux d’artifice nous sont proposés : les automatiques qui, une fois déposés, allument la mèche pour s’envoler et exploser, les fusées à déclenchement qui s’allument au passage de nos trains, des sortes de lanternes à fontaine que nous pouvons activer/désactiver nous-mêmes, et des boîtes de feux d’artifice qui fonctionnent comme les simples fusées, en automatique. Cela crée son petit effet, mais ce n’est pas non plus super spectaculaire et il est préférable de les utiliser sur les décors de nuit, bien évidemment. Enfin il reste deux éléments actifs, dont un qui nous a plus particulièrement occupés. De petites roulettes de frictions peuvent être disposées sur chaque extrémité de chaque rail et permettent de faire accélérer notre train de façon significative, ce qui est très utile pour monter les pentes en colimaçon ; et puis il y a l’objet « notes de musiques ». Il s’agit de petits piquets de bois, sur lesquels sont montés de petites clochettes qui activent une note de notre choix au passage des trains. Ainsi, en plaçant ces clochettes à bonne distance et ajustant la vitesse de notre locomotive, il a été possible de jouer quelques airs connus.
Le mode bac à sable fait ses preuves avec une belle efficacité au niveau de la durée de vie du jeu, mais nous aurions quand même souhaité qu’il y ait un mode online afin de partager nos créations et aller voir ce que font les autres joueurs de ce merveilleux outil qu’est Tracks ; c’est dommage de devoir rester dans sa bulle après avoir passé des dizaines d’heures, voire des centaines pour les plus créatifs, et de ne pas pouvoir partager le travail accompli. Il est également dommage de ne pas pouvoir jouer en tactile en mode nomade. Enfin, dernier détail et non des moindres sur le gameplay pour un jeu de ce type : une fois qu’un objet est déposé, il n’est pas possible de l’attraper pour le déplacer ; nous devons l’effacer pour en recréer un autre ailleurs et c’est parfois vraiment rageant.
Alors qu’est-ce qu’on a sous le capot ?
D’un point de vue graphique, le jeu est très bien réalisé. Chaque pièce que nous plaçons a ses petits détails, les textures utilisées, souvent du bois, sont extrêmement réalistes et il est possible de zoomer au maximum dessus sans qu’il n’y ait de baisse de framerate ou autres bugs, pendant que plusieurs véhicules sont en train de tourner. Il est possible de modifier les couleurs de notre tapis de jeu en couleur sable, foin, neige, herbe, boue ou de le laisser vide. La couleur du ciel, et même d’un grand nombre d’éléments à placer, peut être modifiés à notre goût à l’aide un camembert chromatique. Enfin, nous avons également la possibilité de changer la météo en choisissant qu’il pleuve finement ou à torrents, qu’il neige ou qu’il fasse très beau, tout en pouvant ajouter un pourcentage de densité de brouillard ; encore une fois de larges possibilités de mise en scène pour jouer au petit train de bois. Si le jeu est très bien réalisé techniquement, en plus du bug des objets actifs que nous avons relevé plus haut, nous en avons trouvés d’autres comme l’absence de certains éléments du décor prédéfini dans la chambre lorsque nous rechargeons une partie sauvegardée ; cela donne un lit et une commode en moins sur lesquels nous avions fait grimper nos rails et nous nous retrouvons avec les éléments que nous avions placés dessus qui se retrouvent dans le vide. Le choix musical qui a été fait pour nous accompagner durant nos longues heures de créativité s’est porté sur quelques musiques douces au piano. C’est doux et agréable, mais pas mémorable.
Conclusion
Qui n’a jamais entendu ses aînés lui répéter « de mon temps, nous n’avions pas tous vos jeux vidéo pour nous amuser, nous avions quelques jouets en bois et cela nous suffisait largement ». Et bien maintenant, les gamers petits ou grands peuvent presque toucher du doigt ce plaisir de création des temps anciens avec leur Nintendo Switch. Même sans mode online et quelques bugs mineurs, avec de beaux graphismes, une animation sans reproche, des centaines d’objets figés ou animés à placer et la possibilité de conduire les trains pour visiter ses œuvres de près, ce sont des heures assurées de création que propose Tracks Édition Coffre à Jouets, qui sera un joli cadeau à placer sous le sapin de Noël, avec une carte eShop ou en boîte.
LES PLUS
- Une durée de vie infinie en mode bac à sable
- Pouvoir faire circuler plusieurs trains en simultané
- Conduire son train
- Une multitude d’objets pour créer de jolis biomes
- Jeu en français
- Construire un circuit dans sa chambre, le salon et même la Lune !
- 2 packs de contenus supplémentaires intégrés, mais…
LES MOINS
- …il y en aura-t-il d’autres ?
- Impossible d’attraper un objet pour le déplacer
- Pas de mode tactile
- Pas de mode en ligne
- Quelques bugs sur la physique des objets
- Un mode « passagers » trop léger
- Pas de mode multijoueur
- Impossible de passer en mode nuit si l’on a démarré en mode jour (et inversement)