Syd la Shiba travaille à plein temps à Canine-da, mais cet été, elle décide de retourner sur l’île de Shiba Inu! Elle reprend contact avec son vieil ami Max et rencontre un mystérieux labrador retriever nommé Quei-Li. Avec ses amis, anciens et nouveaux, Syd redécouvre ses vieilles escapades urbaines et ses plats de rue préférés. Cependant, ses bons souvenirs de l’île ne sont peut-être pas ce qu’ils semblent, car elle est attaquée et envoyée dans une réalité émulée où ses ennemis passés l’attendent … Un synopsis pour le moins intéressant et pouvant motiver à l’achat du jeu, si toutefois il était en Français.
Basé au Canine-da (à Toronto), le studio Quill existe depuis 2017 et ne nous a proposé pour l’heure qu’un seul et unique jeu : A summer with a Shiba inu (un été avec un chien Shiba) ; un visual novel centré sur un monde alternatif, ou plus exactement, étant donné le lore de celui-ci, un monde alternatif d’un monde alternatif. Puisqu’en effet dans ce jeu, les chiens sont les équivalents des humains. Ceux-ci s’habillent, commercent, parlent et pensent de manière tout à fait humaine. Leur mobilier est aussi celui des hommes, et un premier point négatif se confirme. Graphiquement, il manque de la cohérence et de l’application, c’est évident rien qu’avec les visuels, mais disons-le tout de même. Difficile d’être pris par un jeu à l’univers graphique peu convaincant. Prendre de vrais chiens dans des habits n’était décidément pas la bonne idée, les décors réels non plus. Le choix s’est donc porté sur des dessins très réalistes (photos modifiées ? Ou pas?), c’est au détriment de toute patte graphique propre ainsi que de toute notion de « réaliste », pas dans la vraie vie, mais envers son propre monde. Les images de type »render » (images d’un personnage ou d’un objet avec un fond transparent pour être apposées sur une autre image, tel un décor) des chiens sont donc collés et placés sur des photos et c’est, vraiment spécial…
On ne doute pas que les plus gagas des shibas et autres canidés apprécieront l’effort méritoire. Moi qui les adore, ce fut compliqué malgré tout.
Prenons cependant le jeu pour ce qu’il est, un visual novel très classique, vous suivez un personnage sans le moindre gameplay autour, avec de nombreux dialogues et, de temps en temps, des choix impactant pouvant donner lieu à différentes fins plus ou moins sympas. C’est très, très basique, beaucoup de licences ont rénové le genre depuis belle lurette et il semble ne pas en tenir compte (je pense par exemple aux jeux de la licence Persona qui ont savamment mélangé l’histoire visuelle avec d’autres genres tel que le RPG). Mais si le gameplay est un point important, la réalisation graphique se doit de l’être aussi, comme évoqué plus haut. Là où d’autres réussissent bien, OxenFree par exemple (qui avait été offert sur PC via l’Epic Game Store) ; ici l’incohérence des collages et de l’ensemble de l’univers n’aide vraiment pas.
Gameplay, non, patte graphique, non plus… Que reste-t-il alors ? En dehors du fanservice de ses nombreuses images de chiens trop mignons dans des vêtements et des situations ubuesques.
La Narration !
Si le jeu n’a reçu aucune récompense, il fut néanmoins nominé deux fois au cours de sa création, c’est probablement grâce aux Shibas trop cute et à l’histoire, bien sûr, elle est 100% en anglais et bannit donc tous les joueurs non anglophones, tous ceux dérangés par le fait de devoir réfléchir à la traduction et tous ceux pas parfaitement bilingues, moi-même j’ai dû à plusieurs reprises user de traducteurs, n’étant pas parfaitement bilingue. Le calvaire aidant : il aura fallu un temps de repos avant de rédiger le test plus à froid. Admettons donc au moins cela sans spoils ; l’histoire est bien ficelée et ses différents chemins sont tout aussi cohérents et impactant ce qui n’est pas donné à tous les visual novels. Et ce sera vraiment le gros point positif à retenir.
Conclusion
Si vous êtes anglophones et que vous voulez réviser votre anglais avec un visual novel assez long pour son prix (~70,000mots), avec pas moins de dix fins différentes permettant une certaine jouabilité, toutes proportions gardées du fait qu'il faudra aussi être gaga de Shiba et de chiens de manière plus générale. Si vous répondez à ces critères, alors ce sera un bon investissement, sinon, passez votre chemin. Si vous regrettez alors, munissez-vous de votre smartphone et de Google traduction via photos et, avec un peu de patience, vous en viendrez à bout !
LES PLUS
- Beaux dessins...
- Histoire bien écrite
- Fins utiles et variées
- Fan service de Shibas trop mignons
- Durée de vie de 2€ de l'heure (donc supérieure à la moyenne!)
- Prix relativement bas
- Les musiques font bien le taf.
LES MOINS
- … Mais DA pas toujours cohérente
- Uniquement en Anglais...
Merci pour le test ! En français, je me serais peut être laissée tenter… mais là, sans façon.