Les shmups commencent à être légion sur notre console préférée et il y en a pour tous les goûts. Aujourd’hui avec Stellatum, c’est dans le style défilement vertical avec utilisation du twin stick que nous nous plongeons et, comme nous en avons l’habitude avec le studio Satur Entertainment, nous ne pouvons-nous empêcher de penser qu’il s’agit encore d’un hommage à un jeu mythique du genre, le dénommé Asteroids. Nous vous proposons une nouvelle fois d’embarquer avec nous dans un engin spatial, histoire de voir si Sometimes You a bien fait d’éditer ce titre sur Nintendo Switch.
La bonne excuse
La nouvelle excuse du studio russe pour que nous éclations tout ce qui bouge dans la galaxie, consiste à nous placer dans la peau d’extra-terrestres prêts à envahir l’espace extra-atmosphérique. Nous commençons dans le vif de l’action avec une météorite qu’il faut absolument détruire pour sauver notre planète, bon moyen d’intégrer un tutoriel pour que le joueur puisse prendre rapidement le jeu en main et puis, au tableau suivant, ce seront les attaques d’autres engins en tout genre qu’il va falloir éradiquer pour régner en maîtres à travers les quatre-vingts stages du jeu. En plus du mode Story, Stellatum propose le mode Arena. Il s’agit d’une survie sans fin où au fur et à mesure que nous détruisons les adversaires et terminons les niveaux, nous marquons des points et obtenons des améliorations aléatoires. Dès lors que nous perdons, le high-score est enregistré et 25% des ressources reçues restent en notre possession. Un bon moyen pour renforcer la durée de vie, mais aussi de satisfaire les fans de scoring.
Une méthode éprouvée
Comme nous le disions en introduction, Stellatum est un shoot them up vertical avec des déplacements multidirectionnels en mode twin stick. Pour mieux comprendre, avec le stick analogique gauche nous pouvons nous diriger dans les huit directions habituelles tandis que le stick droit sert à tourner sur soi-même à 360° et donc d’utiliser nos balles dans tous les sens. Cela nous permet de tourner autour de nos ennemis et cela dirige grandement le gameplay. Vous le savez si vous nous lisez régulièrement, qui dit jeu de tir de chez Satur Entertainment, dit hangar à vaisseaux, permettant d’améliorer nos appareils à l’aide de monnaie d’échange récupérée sur les antagonistes. Ici, l’argent extra-terrestre s’appelle la « Materia ». Dans le hangar, les possibilités sont variées et peuvent paraître compliquées au premier abord, mais au bout de quelques parties le principe est bien assimilé.
Alors comment ça marche au garage ?
Dans le hangar, avec notre materia nous pouvons construire différents composants qui vont nous servir à créer des modules que nous placerons sur notre vaisseau de la manière suivante. Tout d’abord les canons avec un module pour le tir principal, un autre pour le tir secondaire qui agit par intervalle et un autre pour le spécial. L’arsenal est assez varié avec fusil à pompe, mitraillette, canon à plasma et autres armes en tout genre. Nous avons également un module pour le moteur qui influe sur notre vitesse et surtout notre stabilité en vol, un pour l’armure, un pour le réacteur, un pour les mines et un dernier pour l’autoréparation. Le dernier module est nécessaire, car notre vaisseau dispose d’une barre d’énergie qu’il est possible de protéger grâce au module d’armure, mais surtout en régénérant notre bouclier. Comme nous le disions plus haut, le système peut sembler complexe au départ, car rien n’est expliqué et il faut se baser sur la seule indication laissée au joueur : la fonctionnalité des boutons lorsque nous sommes dans le hangar. Comme d’habitude avec les shoots them up de Satur Entertainment, n’ayant aucune ressource au départ, notre vaisseau est très mal équipé et lorsque nous effectuons les premières missions, nous avons l’impression d’être dans un jeu à la maniabilité exécrable où nous sommes plus une pierre de granite qu’on balance sur une piste de Curling plutôt qu’un engin de guerre extra-terrestre comme promis sur l’eShop. Très rapidement, en amassant de la materia, nous construisons nos modules, tout rentre dans l’ordre et la subtilité sera de choisir où nous placerons le poids du corps entre attaque, stabilité et défense, en fonction de notre style de jeu.
Veni, vidi, vici
Ceux qui font ou ont fait du latin savent que Stellatum, dans la langue morte, est un adjectif signifiant « étoilé », et il n’y a rien d’étonnant dans le titre lorsque nous savons que l’intégralité de l’histoire se passe dans l’espace dans des décors vraiment bien travaillés, aux belles couleurs intersidérales. Les cinématiques, dessinées à la main, sont de bonne facture également. Pour nous barrer la route, de nombreux ennemis, très bien détaillés et aux patterns divers, se feront une joie de nous attaquer. Mais plus nous avançons dans le jeu, plus les parcours sont longs et la variété d’ennemis ne change en rien le sentiment de répétitivité qui s’empare de nous. Alors oui, les protagonistes sont de plus en plus fort et leurs barres d’énergies plus grandes, mais cela ne fait que rallonger le moment où nous irons faire la peau des boss, qui faut le reconnaître, sont intéressants à combattre et en imposent niveau style. Nous avons apprécié les efforts fournis par les développeurs sur la partie graphique du jeu. La bande-son se fait plutôt discrète même si elle colle bien à la situation de vide intersidéral et l’accent a été mis sur les bruitages, qui sont bien tous différents suivant l’arme utilisée.
Conclusion
Même si les possibilités sont grandes, aussi bien pour l’évolution de notre vaisseau que par le nombre de missions à effectuer, entre l’absence de substance dans le scénario et le gameplay global, cela n’en reste pas moins rébarbatif après quelques heures de jeu dans des stages qui deviennent de plus en plus longs. Afin d’apprécier Stellatum, il faudra alors faire quelques longues pauses et y revenir entre deux jeux pour ne pas friser l’overdose. En revanche, Stellatum bénéficie d’un excellent travail artistique que ce soit visuellement avec des décors, effets et ennemis dessinés à la main, qu’auditivement avec un travail sur l’ambiance sonore aux petits oignons avec une excellente durée de vie pour les high-scorer (mais offline).
LES PLUS
- Une belle direction artistique
- Faire évoluer/moduler son vaisseau
- Quatre-vingts missions
- Les boss
- L’aspect twin stick multidirectionnel
- Le mode arène pour faire des high-scores…
- Son prix
LES MOINS
- …mais pas de mode online
- Scénario creux en mode story
- Pas de multijoueur
- Évolution des tableaux dans la longueur plutôt que dans l’innovation