Chroniques de Mornia
Dans Morbid : les sept Acolytes, vous incarnez la dernière survivante des Indéfectibles de Dibrom. Votre vie entière est vouée à une seule tâche : vaincre les sept Acolytes, des individus maudits et surpuissants possédés par des divinités malfaisantes nommées Gahars. Les Gahars ont lié leur esprit dément à la chair des sept Acolytes, car ils ont besoin d’hôtes pour survivre. Vous devez détruire les Acolytes pour priver les Gahars de leur emprise sur les terres de Mornia et espérer libérer le peuple.
En soit, rien de bien nouveau, une fois encore vous êtes l’élu(e) et il va falloir faire le ménage sur votre île. La grosse différence avec ce titre, c’est son univers et son genre. En effet bien que présenté comme un A-RPG (RPG d’action), Morbid est en fait un Souls-like en pixel art (comprendre, un jeu où vous affronterez des boss et des mini-boss gigantesques, des ennemis qui ne vous feront pas de cadeaux et où la moindre erreur causera votre perte et vous fera repartir du dernier point de contrôle/sauvegarde). L’ensemble est emballé dans un univers mélangeant des ambiances Lovecraftienne et Cronenbergienne… oui, oui, rien que ça !
Atteindre l’Exaltation
Vous dirigerez donc votre héroïne dans sa quête et commencerez avec… pas grand-chose… On entre très vite dans le bain et cela se fait un peu aux dépens de l’histoire dont vous obtiendrez parfois quelques informations en échangeant avec les quelques PNJ que vous croiserez, mais surtout en consultant votre encyclopédie, qui se remplira au fur et à mesure de vos rencontres… On regrette un peu qu’il faille lire en passant par un sous-menu pour comprendre, même si les éléments chroniqués sont vraiment complets. Mais revenons au jeu ! Très vite, vous mettrez la main sur votre première épée afin de trancher en pièces les premières abominations que vous croiserez. Mais il faudra rester vigilant et attentif aux différentes jauges ! La première, votre jauge de vie (forcément), ensuite, votre jauge d’endurance. Attention à ne pas la laisser baisser complètement durant un affrontement, car sinon votre personnage sera incapable de porter un nouveau coup ou de courir…
Il faudra donc souvent s’éloigner du combat, le temps de récupérer un peu. Votre armement est également à prendre en compte, car certaines armes vous coûtent plus d’endurance à chaque coup (elles font généralement aussi plus de dégâts). La troisième et dernière jauge qui a son importance est celle de la santé mentale… En effet si vous prenez des coups et en fonction de certaines attaques, celle-ci diminuera… Une fois au minimum, cela aura un impact sur la puissance de vos frappes et l’expérience que vous pourrez gagner… Un autre effet pervers sera de faire apparaître plus de monstres sur votre parcours et vous obligera même à affronter le spectre d’un adversaire que vous venez de vaincre… Pour vous défendre, vous aurez tout un panel d’armes, dont certaines aux compétences spéciales (mais plus vers la fin du jeu). Cela allant des épées, aux haches en passant par des pseudos coups de poings américains. Rajoutez également à cela un choix varié d’armes à feu comme des fusils à pompes, des pistolets, des arbalètes…Bref vous serez armés pour occire les légions monstrueuses. Au niveau des attaques, vous pourrez alterner entre une attaque normale et une attaque spéciale ; cela peut sembler un peu chiche, mais sachant qu’il est également possible de maîtriser les contres et qu’il faut toujours garder un œil sur la barre d’endurance c’est largement suffisant. On a noté par contre quelques difficultés pour viser correctement avec les armes à feu… la visée au stick manquant un peu de précision.
Cueillette dans les bois de Malbosc
Au fil de la partie, vous pourrez également ramasser des runes pour améliorer les capacités de vos armes (Vitesse, vol de vie, feu, etc…). Les items à ramasser sont nombreux, attention toutefois à bien veiller à la taille de votre inventaire. Celle-ci est fixe et n’évoluera pas au courant de la partie, il conviendra donc parfois de faire des choix et d’abandonner certaines armes ou objets pour libérer de la place… Attention également à l’accès à l’inventaire qui se fait en « temps réel » (comprendre les ennemis continuent de vous attaquer), il est primordial de bien préparer son équipement avant sous peine de perdre la vie… ou pire… une arme (ça nous est arrivé durant une partie et nous avons ragé de l’avoir perdue car nous étions en train de la déplacer pour faire de la place de notre inventaire au moment où nous avons péri sous les coups adverses… ). Il est également possible d’améliorer les capacités de notre personnage via des « bénédictions » à trouver dans les différents environnements du jeu. Ces dernières vous octroieront une barre de vie plus longue, une récupération plus rapide, et d’autres joyeusetés… Il est bien entendu possible d’améliorer ces bénédictions afin augmenter leurs effets, sachez toutefois qu’il n’est pas possible d’en porter plus d’un certain nombre en même temps….
Un petit tour dans le village d’Aer’Abuh
C’est donc bien équipé que vous explorerez les différents environnements du jeu. Ceux-ci sont d’ailleurs très variés (bois maudit, marécage, village, jardin d’un château abandonné,…) et toujours emprunts d’une certaine morbidité… Entendons-nous bien, l’ensemble est joli, mais les décors sont vraiment glauques et souvent dans des teintes sombres… L’emprise des Gahars menant le monde à sa putréfaction se fait bien ressentir… Il en est de même avec le bestiaire (plutôt varié) vous faisant affronter les sentinelles coléoïdes, les chamans ichtyens,les monstres de Wartburg, … Mais aussi des mini-boss tous aussi affreux les uns que les autres… évidement, nous n’oublions pas les sept Acolytes, Boss pour la plupart colossaux avec un pattern bien spécifique à apprendre pour espérer pouvoir les pourfendre ! Mention spéciale pour Dame Tristana qui usera d’une arme organique qu’aurait pu imaginer Cronenberg (vous n’avez pas idée des dégâts que peuvent faire un fœtus accroché à son cordon ombilical… glauque). Au niveau de l’ambiance sonore, la qualité est également au rendez-vous, que ce soit les bruitages lorsque l’on éclate un méchant (où que l’on se fait éclater) ou au niveau des musiques du jeu qui bénéficient d’une orchestration triste, sombre, avec des voix chantées qui participent à l’immersion dans le jeu. Le jeu tourne sans ralentissements, même avec plusieurs gros ennemis à l’écran, par contre on a constaté des temps de chargement plus longs en fonction des zones (la forêt par exemple), alors que pour d’autres c’est quasi instantané. À noter également une petite faille, qui permet de faire facilement augmenter le niveau de vos bénédictions (qu’on ne vous expliquera pas ici), mais qui sera sans doute corrigée prochainement ! Par contre, l’ambiance est par moment vraiment dérangeante et pas forcément encline à donner le sourire… Sachez que la majorité des quêtes annexes ne finira pas forcément bien (même si elle est réussie), on déconseillera donc d’y jouer si vous êtes sensibles ou sujets à la dépression… Pour les autres, vous y trouverez un challenge intéressant dans un univers travaillé, comptez huit à dix heures pour finir le jeu et les quêtes annexes. Ça peut sembler peu, mais le plaisir de jeu est là.
Conclusion
On ne va pas se mentir, Morbid est un bon jeu… Mais il lui manque deux ou trois petites choses pour en faire un jeu excellent. Toujours est-il que le titre ne se moque pas de vous et s’avère fidèle à ce qu’il annonce au niveau de son contenu... Morbid est un soul-like difficile, morbide, mais qui plaira assurément aux amateurs du genre.
LES PLUS
- L’ambiance graphique, vraiment morbide.
- Un Soul-Like exigeant, mais qui pousse à se dépasser.
- La gestion de la santé mentale.
- Ambiance sonore et musicale immersive.
- Certains boss aussi inventifs qu’épouvantables.
- Un grand choix d’armes et d’items à ramasser
- Entièrement en Français.
LES MOINS
- Déconseillé aux plus jeunes (en même temps c’est un PEGI 16).
- N’y jouez pas si vous êtes en pleine dépression XD
- L’absence de carte et d’interactions avec les PNJ’s
- Ils sont où les marchands ?
- Peu de quêtes annexes
- L’histoire, un peu en retrait
J’ai passé un très très bon moment sur ce jeu!
Exigeant mais pas trop dur!
Une ambiance du tonnerre, des graphismes en 2d vraiment aux top.
Des boss épiques (spécialement le pianiste totalement fou )