En alpha sur PC depuis 2014, disponible en version finale en 2017, le jeu débarque sur Switch en 2020. Ce jeu de survie, reconnu et très suivi par Hinterland Studio, se fait sa place parmi nous. Alors, prenez votre plus beau bonnet, vos bottes les plus chaudes, vos moufles les plus confortables et c’est parti dans le froid de The Long Dark !
En cours de création
Comme indiqué juste avant, le jeu est très suivi, tellement suivi qu’il est en « kit ». Alors attention, ce n’est pas un kit payant, qui va vous demander de repasser à la caisse, mais il est très souvent agrémenté de contenu. Le mode histoire par exemple, est limité pour le moment à 3 épisodes (5 sont prévus), c’est dommage, car l’eShop n’indique pas que le jeu n’est pas encore « complet ». Ce mode histoire d’ailleurs se nomme : Wintermute.
Ces épisodes sont « stand-alone », c’est-à-dire que si vous commencez par le 1 vous pouvez embrayer sur le 2, puis le 3. Le tout en gardant la progression de votre personnage, mais vous pouvez aussi commencer depuis l’épisode que vous voulez.
Cette première saison (considéré pour le moment comme seule histoire) nous raconte la relation entre Will Mackenzie et Astrid Greenwood. Nous n’avons pas envie de vous décrire l’histoire plus en profondeur, car elle est développée au cours du jeu. Mais sachez quand même que vous allez devoir survivre après un crash d’avion, et Will cherchera à retrouver Astrid suite à ce crash. Les deux premiers épisodes nous placent du côté de Will tandis que le 3ème nous place au côté d’Astrid.
Ce mode histoire est un grand tuto, voir un mode « facile » et « assisté » du mode survie (nous reviendrons dessus), vous trouverez moult vivres, endroits type maison pour se reposer et se réchauffer, bref finalement aucune difficulté, mais on appréciera le mode pour prendre en main tout ce qui fait l’essence de ce jeu : survivre. Le tout construit autour d’un monde ouvert, vous n’aurez des temps de chargement que lors d’une entrée dans un bâtiment (exclusif au mode histoire). Attention ! Le sentiment d’être un livreur Fedex est très présent.
La survie c’est ne pas mourir de froid
Avant de parler du mode survie, nous allons parler de la survie en elle-même. Au cœur même du gameplay de The Long Dark et qui fait sa réputation, la survie est ultra réaliste.
Vous aurez besoin de maintenir 4 jauges pour survivre, une jauge de chaleur, une de repos, une de soif et finalement une de faim. Le tout est assez évident à prendre en main, il faudra du feu pour vous réchauffer, dormir près d’un feu vous requinqueras, mais attention plus vous dormez plus le temps passe, et la nuit … il fait très très froid. Il faut prendre en compte le vent (vous aurez parfois des tempêtes), vous aurez dans votre menu la possibilité de voir la température dehors et celle ressentie, vraiment utile, car vous comprendrez rapidement qu’éviter d’avoir froid est vital, c’est d’ailleurs la plus grande cause de décès dans nos différentes parties.
Car avoir soif et faim, ça se corrige assez facilement, on trouve des baies, pour la soif ? Faire fondre de la neige près du feu et hop. Mais le froid en dehors d’un feu s’est compliqué, de plus, on a beaucoup plus rapidement froid qu’on a soif. Une jauge de vie et d’endurance sont aussi présente, mais finalement assez optionnelle dans les modes classiques (sauf l’endurance, on ne peut pas courir bien longtemps).
Vous l’aurez compris, survivre ne sera pas une partie de plaisir, d’ailleurs, nous avons souvent péri pendant la première nuit, on a tendance à vouloir parcourir un peu la zone, récupérer du bois, etc. Sauf qu’en faisant ça on s’épuise très rapidement, alors il faut dormir, mais dormir loin d’un feu est très dangereux, mais en s’épuisant trop vite, on veut se coucher tôt et il n’est alors pas rare de s’endormir et se réveiller en plein milieu de la nuit noire… nuit noir très froid et très noire, et très souvent quand votre feu n’est plus alimenté. Bref … vous êtes mort !
C’est un véritable jeu de survie, pas facile et exigeant, le mode survie, justement, ne vous donne aucune ressource, vous avez juste la base pour démarrer un feu. Ce sera à vous de trouver de quoi crafter des équipements ou des objets qui vous serviront à survivre, aucun principe de création de bâtiment (en dehors d’un igloo). Vous ne pouvez donc pas vraiment vous faire un emplacement à la cool pour vivre comme dans Ark par exemple.
Vous êtes lâché dans une zone énorme en monde ouvert, des dizaines de zones sont disponibles, et de nouvelles s’ajoutent via des mises à jour gratuites. Vous n’avez pas d’objectif, de quête ou autre, juste survivre pour survivre. Plus vous survivrez longtemps, ou ferez des choses spécifiques plus vous débloquerez des médailles qui vous boosteront après, un peu à la manière d’un roguelite, plus vous jouez plus vous partez facilement en randonnée.
Techniquement frais
L’ambiance sonore est vachement propre, elle est même très importante, vous saurez au son si un ennemi sauvage est proche de votre position, si le vent souffle, vous n’aurez pas de musiques enivrantes, mais un bruitage vraiment au top.
Visuellement, c’est assez compliqué, le jeu a un parti-pris intéressant, une sorte de cel-shading dessin animé très agréable, cependant il souffre sur Switch, les ombres sont des amas de pixel horribles, les textures sont assez baveuses, clairement le portage ne le met pas sur un piédestal.
En termes de prise en main, c’est chargé, voir un peu trop. Vous aurez un menu radial in game très désagréable, il est à voir comme un raccourci pour atteindre pas mal de choses, mais n’est franchement pas pratique à l’utilisation. Le menu classique (atteignable avec + ) est quant à lui de meilleure qualité, il est très complet et très chargé, mais plutôt clair. Là encore, il demande de l’investissement comme tout le jeu. La visée est aussi assez étrange, quand on veut lancer un caillou sur un lapin (pauvre lapin, mais il faut bien survivre), la pierre ne part pas vraiment en rapport avec la main qui vise ou alors le centre de l’écran, c’est un coup à prendre, mais pas facile de s’y accommoder.
Conclusion
C’est assez compliqué de résumer The Long Dark, si on ne considère que le mode Wintermute, il faut alors garder son argent, c’est très court (pour le moment environs 6/8h), mais surtout incomplet. Si c’est la survie pure qui vous intéresse alors le jeu saura faire palpiter le Bear Grylls à l’intérieur de vous. Dans ce second cas, vous aurez une durée de vie presque infinie. Le jeu est exigeant et difficile, sachez dans quoi vous vous lancer, il ne vous tiendra pas la main.
LES PLUS
- Exigeant
- Difficile
- Une ambiance au top
- Mode histoire intéressant ...
LES MOINS
- Difficile d’accès
- Aucun objectif
- … mais incomplet
- Graphisme passable sur Switch