Ne serait-ce que pour son titre, nous nous devions de tester Monster Bugs Eat People, un de ces nombreux titres à petit prix que nous propose régulièrement QubicGames sur Nintendo Switch. Nous nous sommes donc prêtés au jeu pour incarner des sortes de bonnes grosses scolopendres mutantes, prêtes à tout dévorer sur leur passage. C’est maintenant l’heure de la digestion, l’expérience fut extrêmement courte en solo et pas très novatrice en multi.
Des bestioles colorées
Sur le menu principal, deux façons de jouer nous sont proposées : en solo, pour le mode Campagne et en solo/multi jusqu’à quatre joueurs pour le mode Party. Pour les options, quelques réglages son et image mais c’est très succinct. En se lançant dans le mode campagne nous en apprenons un peu plus sur nous et notre but dans la vie. Nous sommes des insectes nés en laboratoire et nous cherchons à grandir en mangeant ce que nous considérons comme de la nourriture. Lorsque nous apparaissons dans les missions, que ce soit pour la première fois ou bien après être déjà mort, l’insecte que nous incarnons est attribué aléatoirement parmi trois disponibles, chacun ayant sa couleur et sa particularité qui influeront sur le gameplay. Dedly Red, le rouge, a une préférence gustative pour les humains, Vegetarian Green, aime la verdure tandis que Terrfying Steel, le cyber insecte, mangera tout ce qui est métallique.
Manger sans être mangé
Le mode campagne propose quatre missions avec des objectifs différents. La première consiste à atteindre notre taille maximale en mangeant nos aliments de prédilection. La seconde nous demande de survivre à des vagues d’ennemis. Dans la troisième, nous devons tuer une quinzaine de nos congénères et pour la dernière mission, le but est de manger vingt-cinq humains. Avec le temps qu’il faut pour prendre le jeu en main, le mode campagne se termine en moins d’une heure ; les objectifs à atteindre sont très courts et il n’y a aucun choix de niveau de difficulté dans les options. Pour rallonger la faible durée de vie de Monster Bugs Eat People, il faudra jouer au mode Party. Jouable de un à quatre joueurs, cela ne devient intéressant qu’à partir de deux joueurs. Effectivement, les modes de jeu restent identiques à ceux de la campagne, lorsque nous jouons en solo. Il y a tout de même une subtilité car nous pouvons choisir parmi les quatre décors du jeu, ce qui permet de jouer chaque objectif dans tous les backgrounds. En multijoueur ce sera la même chose, avec un mode Kill Players où le but est de rester le dernier survivant en liquidant vos amis/adversaires.
Gameplay
Comme nous l’avons indiqué plus haut, il est possible de dévorer tous les autres insectes qui se promènent sur les territoires du jeu, et pour ce qui est des autres consommables, chacun des trois protagonistes disponibles a ses préférences qui lui permettent par la même occasion de grandir à la façon d’un bon vieux Snake sur 3310, ou plus récemment, Dragon Snakes sur Nintendo Switch. En revanche, en fonction de l’insecte qui nous est attribué, il y a certaines choses à ne pas manger au risque d’y laisser un morceau de soi, voire notre vie, si nous n’étions pas encore assez développé. Pour nous aider à y voir clair suite à l’absence d’explications, les développeurs ont opté pour un contour vert ou rouge autour de ce qu’il est possible d’ingurgiter ou non. Il y a donc deux façons de perdre notre scolopendre dans Monster Bugs Eat People ; soit en avalant ce qu’il ne faut pas lorsque nous ne sommes encore qu’une larve, soit en se faisant dévorer la tête par un autre insecte. Il y a bien des humains, des soldats même, lorsque nous sortons du laboratoire pour la base militaire, mais à aucun moment ils ne nous attaqueront. Enfin, nous avons à notre disposition deux coups spéciaux qui peuvent être utilisés en rechargeant leur barre d’énergie ; une accélération courte, rapide, afin de s’échapper ou de fondre sur un ennemi et un venin paralysant.
A Bug’s Life
Peu importe le mode choisi, seuls quatre aires de jeu sont proposées dans Monster Bugs Eat People : Le laboratoire, la base militaire, un village agricole et une ville. Le jeu est en vue du dessus avec des backgrounds basiques, des éléments de décor parfois difficiles à reconnaître et des textures grossières, mal taillées. Même si le jeu est clairement dans un style arcade, cela aurait été appréciable qu’il soit un peu plus soigné vu le thème abordé. Du côté de la maniabilité, rien de spécifique, cela répond correctement. Certainement dans l’idée de coller à une ambiance cinématographique, le choix de la bande son s’est orienté vers des musiques entraînantes, avec trompettes et cordes, mais étrangement, sur le menu principal et les deux premiers tableaux, nous avons plutôt l’impression de jouer dans un OSS 117 ; dans le village c’est ambiance bandonéon et orchestre façon Kusturica, tandis que pour le dernier niveau les guitares nous rappellent un certain Pulp fiction. Cela aurait été plus pertinent d’utiliser une bande son un peu plus épique, orientée films de séries Z avec des insectes mutants, même si cela reste fun d’entendre des humains hurler en se faisant dévorer sur un petit air d’accordéon.
Conclusion
Monster Bugs Eat People ne nous retiendra pas vraiment longtemps devant notre Nintendo Switch. Des graphismes peu travaillés, une difficulté inexistante et seulement quatre missions font que nous nous sommes divertis qu’une petite heure à tout casser et que nous n’y reviendrons pas. Le mode multijoueur aurait pu prolonger la durée de vie du jeu, mais cela reste ennuyeux au final de refaire les mêmes missions qu’en mode campagne. Malgré tout, si vous cherchez un petit jeu d’arcade pour passer le temps avec vos amis, le jeu est vendu à moins de deux euros.
LES PLUS
- Les cris des humains qui se font dévorer
- La thématique du jeu
- Jouer à une sorte de Snake en multijoueur
LES MOINS
- Des graphismes bâclés
- Une bande son peu adaptée
- Seulement quatre missions