Alors qu’on attend toujours l’annonce de Persona 4 Golden sur Switch (et qu’on rêve secrètement de Persona 5/ Persona 5 Royal aussi), Atlus nous sort en Europe Persona 5 Scramble qui change de nom pour devenir Strikers !
Persona 5 : le retour
Tout d’abord attention à ceux qui jouent actuellement à Persona 5, le jeu se déroule après l’histoire de Persona 5, donc vous risquez d’être potentiellement spoiler (à priori très peu l’histoire est indépendante, mais vous serez spoilé par les personnages rencontrés, car nous avons ici l’équipe des Voleurs Fantômes au complet).
Point à éclaircir aussi, c’est la timeline, celle de Persona 5 est embêtante. Persona 5 Strikers est la suite de Persona 5, pas de Persona 5 Royal, d’ailleurs Persona 5 Royal est la timeline canon de Persona 5. Nous n’avons pas réussi à avoir l’information de la situation chronologique de Strikers, est-il canon ? Il est la suite d’un épisode plus canon, donc à priori non, mais les événements étant indépendant la question peut se poser, ça ne gâche en rien le plaisir du jeu cependant, mais les plus tatillons pourront être dérangés par ce détail. Vous pouvez alors oublier la présence, et même l’existence de Kasumi Yoshizawa.
Persona 5 Strikers se déroule donc, après les aventures de nos Voleurs Fantômes, tous leurs soucis étant réglé, ils pensaient se la couler douce jusqu’à leurs rencontres avec Alice Hiragi, qui est soudainement devenu la plus grande idole du moment, mais à tel point que des gens deviennent fou, s’endettent voir même pètent des plombs sans aucune raison au préalable. Étrange tout ça, et bien évidemment le tout ressemble beaucoup à ce qui se déroulait avec les évènements de Persona 5. Cependant pas de Palais Mentaux ici, mais l’utilisation d’une application mobile (comme dans P5), nommée EMMA. Ce n’est plus la même que dans Persona 5, c’est une sorte de SIRI/Ok Google. EMMA, peut tout faire pour vous, trouvez les bons achats à faire pour votre prochaine sortie camping barbecue ou bien encore votre chemin.
Emma, cette nouvelle application va se révéler être plus complète que prévue, lorsqu’on utilise certains mots-clés à certains endroits on accède alors au monde alternatif. Alice l’utilise par exemple pour y enfermer ses adorateurs et récupérer leurs désirs.
Nos Voleurs Fantômes se retrouvant mêlés à cette histoire et étant probablement les seuls à pouvoir y remédier, alors c’est parti allons-nous battre de nouveau au côté de nos Personas pour résoudre cette affaire.
Persona 5 Warriors
Pour commencer, exit le gameplay RPG tour par tour, et bonjour au gameplay à la warrior, on est sur un musou atypique. On lance les combats un peu comme un RPG classique soit on fonce sur un ennemi présent sur la map, soit on le choppe par surprise. Une fois l’ennemi attaqué, il va alors se transformer en une dizaine d’unités, s’en suit alors un combat musou classique avec matraquage de X et de Y. Mais plus fin qu’un Hyrule ce n’est pas que du bourrinage, il faut penser à utiliser les affinités des ennemis (et surtout leurs faiblesses), chose qui est totalement dans l’essence même de la saga Persona. Les ennemis utilisent aussi nos faiblesses, ce qui peut faire très mal. Le jeu n’est finalement pas si facile.
Vous aurez à votre disposition toute l’équipe de Persona 5 (excepté Kasumi), avec un nouveau personnage Sophia. Sophia est une IA présente dans votre téléphone, mais qui se manifeste lors de vos visites de Prison (Prison qui remplace les Palais). À vous de choisir soit vos affinités favorites, soit vos personnages favoris, chacun va avoir son propre gameplay (même si comme dans tout Warrior ce n’est pas le jour et la nuit d’un personnage à l’autre).
Mais nous retrouvons tout ce qu’on aime dans un Persona, nous pouvons nous déplacer en ville, faire les magasins, la Velvet Room est bien présente pour fusionner et améliorer les Personas de notre héros (qui commence toujours avec Arsène), des longues séquences de dialogues à l’étage du café Leblanc sont bien présente, bref tout ce qui fait l’âme de Persona, sans parler de l’habillage visuel magnifique.
Persona 5 Strikers
Avec la crainte au départ d’avoir un Dynasty Warriors portant un beau skin Persona 5, nous avons ici un véritable jeu. Un jeu même plus proche de Persona que d’un Warriors. On passe presque plus de temps à lire qu’à jouer, attention donc à ceux qui s’attendent à un jeu bourrin comme les Musou classiques.
Point très agréable et pas des moindres, le jeu est totalement en français ! Et vous aurez le choix entre les voix japonaise et anglaise ! Le jeu est d’ailleurs très beau en docké et en portable, alors certes, on est sur Switch, vous aurez de l’aliasing un peu partout in game (c’est très flagrant, car les scènes de dialogue et donc les assets visuels eux sont ultra propre et totalement sans aliasing), mais entre nous ça reste très agréable.
La musique est aussi un point important à la saga, toujours très rythmé et agréable, voir même assez étonnant car souvent « chanté » (à savoir que les musiques ont du coup des paroles), quel bonheurs. Attention par contre on peut rapidement devenir fou sur de longue sessions de jeux car la musique est vite en boucle.
On est donc bien dans un Persona, presque plus proche du Visual Novel que du Musou, avec tout ce qui nous fait aimer cet univers, ceux qui sont un peu frileux aux dialogues-fleuves et à la licence ce n’est pas forcément un super point d’entrée, bien que l’histoire soit totalement accessible et compréhensible sans avoir fait le précédent.
Impression
Notre voyage au côté des Voleurs Fantôme se cantonnait à la première Prison avec Alice, ce qui résulte à 7-8h de jeu environ, si on retire les scènes de dialogue, nous avons environ 4h de jeux. Le jeu est très bon et fluide, il est très beau et agréable, et quel pied d’avoir du Persona sur notre Switch ! Nous avons très hâte d’avoir la suite de l’histoire et de finir notre aventure auprès de toute l’équipe ! En attendant, vous pouvez retrouver notre test de la version japonaise du jeu.