Développé par le studio polonais Red Dev Studio connue pour leurs petits jeux sur les plateformes Steam et mobile, Down to Hell débarque sur Nintendo Switch comme étant leur « grand jeu ».
Un Slasher et quoi d’autre ?
Down to Hell est un Slasher en 2D / 3D le tout en défilement horizontal, vous dirigez un chevalier anxieux qui descend aux enfers. Les premières minutes serviront de tutoriel pour vous familiariser avec les commandes. Vous êtes donc dans un monde damné et vous vous retrouvez attaqué par des démons, au bout de quelques minutes de jeu et après avoir compris les rudiments du gameplay les ennemis se feront de plus en plus nombreux jusqu’à vous mettre réellement en danger. Une fille inconnue essaie de venir à votre secours et vous sauve la vie, mais hélas se fait kidnapper. N’écoutant que son courage le chevalier prend alors la décision de partir la sauver… Même si l’histoire est maladroitement amenée le décor est planté et l’aventure va pouvoir débuter.
Taper pour taper !
Comme tout Slasher le but est simple, frapper et avancer… le jeu alterne entre des séquences de plateforme et des séquences d’attaque. À votre disposition vous aurez un bouton de saut, un pour les coups forts et faibles, un de dash qui vous servira d’esquive ou d’élan pour les sauts et enfin un bouton pour utiliser les potions ou la magie. Commençons par les séquences de plateforme, celles-ci restent anecdotiques, car elles se résument par des plateformes disposées un peu n’importe comment, à croire qu’elles sont là uniquement pour combler un vide. Coté séquences d’attaque nous n’avons pas beaucoup mieux… les ennemis sont mous et votre héros l’est tout autant, la différence entre les coups forts et faibles est quasi inexistante, on se retrouve donc à taper sans vraiment grand intérêt et surtout sans possibilité d’effectuer des combos… Pour arranger les choses, nous nous retrouvons avec une gestion de la caméra pas très logique. Lors des phases d’attaque, la caméra zoome et dézoome et l’on se retrouve par moments caché par une partie du HUD et donc l’action est illisible, à croire que le cameraman a abusé de la Zubrowka (vodka polonaise). Et pour couronner le tout, la hit box de vos armes est complètement folle, il vous faudra taper avec le centre de celles-ci pour infliger des dégâts à vos ennemies alors qu’ils pourront vous toucher du bout de leurs griffes. L’input lag n’est guère mieux, car vous aurez beau matraquer le bouton, seul 1 coup sur 3 sortira…
Que le crépuscule est beau !
Une chose que l’on ne peut pas reprocher à Down to Hell, c’est la qualité de ses arrière-plans. En effet, le fond des niveaux est magnifique, il se marie très bien avec l’ambiance voulue de cette histoire et fait parfaitement ressortir le côté apocalyptique des enfers et les effets de lumière mettent encore plus l’accent sur ces décors complètement chaotiques, ils font ressortir la mélancolie et le désespoir à merveille.
Mais, hélas, cela restera la seule chose de bonne dans ce jeu… Le héros et les démons sont quant à eux réalisés en 3D, mais de façon grossière, lorsqu’il y a trop d’ennemies à l’écran on a du mal à savoir où est notre chevalier. Malgré le côté apocalyptique, le héros et les démons sont trop sombres, en contraste avec les arrière-plans on a beaucoup de mal à distinguer l’action dans sa globalité. Les animations sont rigides, on a l’impression par moment que l’animation est en 10fps…
Concernant les options, rien de transcendant, gestion du volume et des vibrations, mais chose amusante dans les options générales on y voit « langage » calé sur English et tout bon joueur pourrait se dire qu’il peut changer la langue du jeu… eh bien non impossible de la modifier, cette ligne est uniquement là pour rappeler au joueur que le jeu est en anglais.
L’ambiance sonore quant à elle essaye faussement de rappeler l’ambiance de Sillent Hill avec un air de guitare à 4 accords, mais ne réussit pas du tout, elle est interrompue à répétition par des crashs qui tentent de faire office de bruit de coups le tout avec en fond une voix narrative relativement plate.
Down to Hell est disponible depuis le 23 décembre 2019 sur l’eShop de la Nintendo Switch pour 9,99€ et prendra 2,2Go sur votre Nintendo Switch.
Conclusion
Par sa bande-annonce et ses arrière-plans somptueux plus d’un serait tenté de s’essayer à Down to Hell, mais cela reste un trompe-l’œil... le studio a très bien choisi son nom traduit en français « en enfer », c’est exactement là que le joueur se retrouvera. Avec un gameplay rigide et répétitif sans fond et une bande-son à faire saigner les oreilles. Le seul bon ressenti que le joueur pourra en avoir sera d’admirer les arrière-plans, mais faudrait-il encore qu’il soit assez patient pour aller jusqu’au bout du jeu…
LES PLUS
- Les arrière-plans magnifiques
- L’ambiance scénaristique choisie…
LES MOINS
- …mais peu d’inspiration hélas
- Les combats répétitifs
- Level design mal choisi
- Caméra aux fraises
- N’est pas à hauteur de ce que la Nintendo Switch peut faire
- La bande-son