Neoverse est un petit roguelike deckbuilding développé par Tinogamez, un petit éditeur coréen, à priori leur premier jeu. Alors comme vous le savez on aime les roguelike, on aime les cartes, alors c’est parti enfilez votre tenue qui montre le plus votre culotte et partons dans l’univers de Neoverse !
C’est coréen
Comment ne pas parler en premier lieu de l’aspect général visuel du titre ? C’est une patte très asiatique, des personnages très lisses, avec d’énormes seins et paire de fesses. Du Lens flare à foison, des effets lumineux qui éclatent la rétine, de la luminosité au max.
Pour rester sur la partie visuelle nous avons une modélisation globale très belle, les personnages (au nombre de 3) sont très bien modélisés, comme indiqué précédemment, avec une plastique irréprochable. Pourquoi nous en parlons ? Parce que tout simplement c’est flagrant ! Les costumes de base sont très sexy, un costume en maillot de bain est présent ce qui rend le tout encore plus sexy. Un effort est fait là-dessus, mais aussi sur les monstres du jeu fort bien modélisés.
Les ennemis ont finalement peu d’assets différents, mais ils ont le mérite d’être bien fait et surtout d’être bien différents les uns des autres. Les combats ont aussi leur lot d’actions bien chatoyantes, vous en prendrez plein les mirettes. Très peu d’aliasing de présent, c’est globalement très propre.
Les musiques sont très anecdotiques, tout comme les bruitages, ce n’est pas désagréable, mais comme le jeu s’apprécie vraiment en mode portable on a vite fait de couper le son.
L’interface est quant à elle très chargée, un peu compliquée à appréhender au départ, des raccourcis sont disponibles de partout à vous de les maîtriser. On regrettera la possibilité de jouer au tactile.
Slay The Sp… euuh … Neoverse !
Lors de la première prise en main, si vous êtes adeptes du genre comme par exemple Slay The Spire vous ne serez pas déboussolé. Le principe du jeu est classique vous avez un deck de cartes qui représentent vos actions. Des cartes classées en 5 couleurs. Rouge pour les cartes d’attaque, Bleu pour les cartes de défense, Jaune pour les consommables, Violet pour les instantanées et finalement Gris pour les cartes d’entrave. Les cartes jaunes vont souvent être des « pouvoirs » qui vont rester à chaque tour, par exemple gagner 1 de force au début de chaque tour, souvent consommées après utilisation il est intéressant parfois d’en cumuler plusieurs. Les violettes vont donner de gros bonus, mais pareil souvent consommées après une utilisation.
L’un des points forts du jeu et là où il se démarque des autres c’est dans un premier temps son principe de combos. Le jeu va vous « imposer » de jouer vos cartes dans un certain ordre. Si vous ne l’écoutez pas ou bien si vous cassez le combo ce n’est pas grave, cependant le réussir vous octroie un x2 pour la prochaine attaque que vous lancerez. Ce qui peut drastiquement changer le cours d’un combat !
L’autre point fort et encore une démarcation c’est son arbre de talent. Vous gagnerez des gemmes en fin de combat, ces gemmes peuvent être dépensées dans un arbre de talents. Ce qui peut totalement changer votre façon de jouer, il y a des talents « premium » à récupérer en complétant une ligne complète. Les talents sont tirés au hasard parmi un pool, donc à vous de vous adapter, ça va aller du simple « gagner entre 1 et 7 gemmes à l’obtention du talent » à « Chaque tour une carte coûtera 0 dans votre main ».
Un magasin est disponible entre chaque combat, vous pourrez y dépenser votre or pour acquérir des cartes, des objets ou bien des gemmes.
Chaque héroïne à sa spécialité !
Trois héroïnes sont disponibles : l’Agent Naya, La Paladin Claire et La Convocatrice Héléna. Chacune possède 3 types d’archétypes de deck pour commencer.
Naya, son gameplay est lié à deux choses : fusillades et radioactivités, la première est puissante, mais peut causer une surchauffe qui met alors une entrave ennuyante dans votre main. L’autre est la radioactivité, qui va fonctionner comme un poison qui inflige des dégâts directs à l’ennemi au début de chaque tour.
Claire fonctionnera avec la foi ou l’état vampirique. La foi se cumulera, au moment où 5 fois sont cumulées vous allez alors récupérer 5 points de vie et obtenir une carte aléatoire (10 dégât, 10 défense, 10 PV ou 10 punition). L’état vampirique est comme son nom l’indique un état qui permet de récupérer des points de vie à la hauteur des dégâts infligés aux PV ennemis. Punition quant à elle se cumule et inflige des dégâts à l’ennemi qui vous attaque du montant de votre Punition, la punition disparaît après avoir infligé des dégâts.
Héléna elle, se repose principalement sur l’invocation d’un compagnon. Trois compagnons sont disponibles : le Lion qui inflige des dégâts à l’ennemi le plus faible en fin de tour, le Griffon qui donne de l’armure à la fin du tour et le Dragon qui inflige des dégâts à tous les ennemis à la fin du tour. Un seul compagnon peut être invoqué à la fois, invoquer une seconde fois le même compagnon le fait évoluer et augmente son bonus (une évolution possible). L’effet s’active si Héléna possède 1 commandement à la fin du tour.
Maintenant que vous comprenez chaque personnage, on revient sur les decks, pour Naya et Claire il y a un deck de base basé sur chacune des spécialités, quant à Héléna ça sera basé sur défensif ou offensif. Le 3ème deck est pour chacune d’entre elles hybride et mélangera les deux.
Trois modes disponibles
Trois modes sont disponibles : Aventure, Chasseur et Défi.
Le mode aventure est le mode « Histoire », bien qu’il n’y ai pas du tout d’histoire dans le jeu. Ce mode va vous permettre de partir dans un voyage, vous ressentirez l’effet roguelite principalement dans ce mode. Avant chaque combat vous allez sélectionner parmi 3 quêtes, chaque quête va vous apporter différents bonus. De l’or, de l’argent, des cartes d’un certain type, augmenter vos cartes, des gemmes, des bonus pour tout le run (5 d’armure en début de combat, première attaque inflige le double de dégâts, un bouclier au début de chaque combat …), récupérer de la vie, retirer une carte de son deck, bref tout ce qui est classique, mais vous êtes maître de votre destin ! Les bonus les plus intéressants sont souvent liés à un combat plus puissant et une quête plus difficile. Si le combat choisi se déclenche instantanément au choix de la quête, cette dernière peut être faite quand vous le désirez. Vous aurez des étapes tous les 5 combats qui sont des boss. Au bout de 20 combats, vous aurez terminé … sauf si vous avez le cube alors là l’histoire continuera … Dans ce mode vous pouvez acheter des objets avec des trophées, obtenus après chaque boss. Ces objets vous aideront, modifierons un peu le gameplay ou alors débloquerons la suite du mode aventure, à vous de tester ! De plus vous cumulerez de l’expérience, qui va alors débloquer de nouvelles cartes et talents pour votre personnage.
Le mode Chasseur quant à lui peut être assimilé et comparé à un mode draft, au début vous constituerez votre deck avec 1 carte parmi 6 (et ça 6 fois). Ensuite vous aurez là aussi 20 niveaux à battre, les différents paliers serviront à débloquer des costumes pour la première fois que vous atteignez le palier 10 et le palier 20, mais aussi des bonus pour votre prochain mode Chasseur. Les équipements sont acceptés dans ce mode aussi. Vous regagnerez 20% de PV entre chaque combat, mais vous n’aurez pas le principe de quêtes qui va vous fournir beaucoup d’avantages. Par contre chaque ennemi battu va vous donner une prime en or assez conséquente ! Ce mode permet donc d’avoir un score et de le comparer avec ses amis.
Le mode Défi est en quelque sorte la suite de votre mode Aventure. Quand vous terminez une aventure et que vous estimez avoir un super deck et de super talents alors vous pouvez sauvegarder votre personnage. Le mode défi vous permet donc d’utiliser ce personnage, après paiement de 10 trophées ! Vous allez avoir à enchainé des combats qui contiendront tous un boss, donc autant vous dire que c’est corsé.
Conclusion
Neoverse est un roguelike de type deckbuilding de qualité, il faut passer outre son a priori sur les graphismes un peu cheap. Quand je dis cheap c’est plutôt artificiel, c’est très beau, mais très générique. Mais le gameplay quant à lui est solide et vous permet de créer vraiment plusieurs variantes de deck, la rejouabilité est très présente. Si vous avez envie de vous changer un peu de Slay The Spire alors Neoverse saura vous combler.
LES PLUS
- On en prend plein les mirettes
- Trois personnages vraiment différents
- Des possibilités de constructions intéressantes
- Des modes intéressants et différents
- Tout en français
LES MOINS
- Mais des graphiques un peu trop « lisses »
- Des musiques anecdotiques
- Absence de tactile
- Interface un peu chargée