Sortie en février 2012 sur Xbox 360 et PS3, Kingdoms of Amalur est revenue à la vie sur PS4/One en septembre 2020 et bien maintenant, c’est à notre tour de pouvoir jouer à ce monument du RPG occidental. Préparez votre plus belle armure, affûtez votre meilleure épée et partons dans les contrées d’Amalur ensemble…
Des noms de renoms
Kingdom of Amalur part quand même avec de sacrer atout, écrit par l’écrivain R.A. Salvatore, célèbre dans l’univers des romans d’heroic fantasy avec notamment sa saga des Royaumes oubliés. Il est épaulé par Todd McFarlane, créateur de Spawn, pour tout ce qui est visuelle et direction artistique. Ils sont aussi accompagnés de Ken Rolston, qui a travaillé sur de petits jeux … Morrowind et Oblivion entre autres.
Autant vous dire qu’on part déjà avec un super a priori ! L’histoire commence par la création de votre personnage, vous aurez le choix entre 4 races, vous choisirez le sexe, les cheveux, le visage, tout ce qu’il y a de plus classique. Une fois ce choix effectué, vous revenez à la vie. Des gnomes ont enfin réussi à ressusciter quelqu’un et c’est vous ! Bon, bien sûr, vous êtes unique, car tout pète et vous devez alors vous échapper de la tour.
Toute cette échappatoire va vous permettre de prendre en main tout le gameplay du jeu, très agréable et facile à prendre en main d’ailleurs. S’en suis alors, un jeu qui va s’avérer très fleuve. Vous êtes alors une personne sans destin, quand chaque personne du royaume est liée à sa destinée, vous, qui êtes revenus à la vie, n’avez plus de destin, vous allez alors pouvoir modifier celui des autres et interférer dans le grand destin. Vous allez vite alerter les démons et autres créatures, notamment lors de votre simple réveil, vous serez coursé par des assassins.
Le jeu est énormément fleuve comme dit précédemment, c’est à la fois un point positif et aussi négatif. C’est positif, car franchement, tout l’univers est travaillé, les personnages, qui vous donnent des quêtes, sont tous doublés, et écrit. Ils vont avoir beaucoup de dialogues possibles, vous allez pouvoir en apprendre énormément sur le Lore. Mais c’est aussi négatif, car on en oublie très souvent l’histoire principale, on se perd dans les quêtes secondaires et on perd très vite le fil rouge de l’histoire. Dommage, mais on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre.
En plus de doubler la presque intégralité du jeu, les musiques et les bruitages sont vraiment juste à chaque fois. Les sons et musiques d’ambiance collent parfaitement à l’univers et au lieu dans lequel vous êtes.
Un contenu toujours aussi riche
Autant se le dire tout de suite, le jeu ne dispose pas de contenus supplémentaires à sa version de 2012, cependant les DLC sont bien évidemment inclus. Un tout nouveau contenu devrait sortir en 2021 : Fatesworn, à priori, il n’est pas inclus et sera vendu en option. Mais ne vous inquiétez pas le jeu propose déjà plus de 100h de jeux, voire même bien plus.
Des quêtes à foison, du Lore à foison, du loot à foison, tout est opulence dans Kingdom of Amalur, ce qui en est presque indigeste, mais ne boudons pas notre plaisir. Nous sommes dans un RPG occidental pur jus, avec tout ce qu’on aime dedans, de l’action, de l’aventure, du loot et du craft.
Car oui, en plus, d’être complet scénaristiquement, il est complet aussi dans ses mécaniques. Du craft, armures, armes, démantèlement, mais aussi craft de potions, ce qui implique de trouver des composants et des plantes lors de votre périple.
Une gestion de destinée au poil
Vous êtes maîtres de votre destin ! À vous de choisir votre destinée, voleur, guerrier, mage, un mix des deux ? Des trois ? À vous de choisir.
Lors de l’augmentation de niveau, vous aurez la possibilité d’augmenter des statistiques « globales ». Par exemple, votre talent à crafter des armures, ou bien les potions, votre observation du monde (qui débloque par exemple les coffres visibles sur la carte), le crochetage, etc.
Mais surtout, vous aurez 3 points à dépenser soit en Finesse, Puissance ou Sorcellerie, à vous de décider de votre destin (vous pourrez bien évidemment reset tous ces points moyennant finance). Une fois vos points dépensés, vous pourrez éventuellement améliorer votre destinée. Par exemple, si vous dépensez vos points en Finesse, vous commencerez Voleurs, et si vous continuez à dépenser dans Finesse vous pourrez passer éclaireur. Chacun va vous procurer des bonus permanents très puissants, le voleur, par exemple, augmente ses dégâts à distance de 10%, ses dégâts perforants de 5% et résistes aux dégâts en esquivant de 30%, l’éclaireur va passer ces bonus a 13, 7 et 35%. En passant chasseur, vous allez encore augmenter ces bonus, mais aussi prendre 5% de chance de critiques en plus.
Vous imaginez donc que tout est possible, le système de classe est donc modifiable en cours de route, si vous trouvez que le gameplay en finesse ne vous intéresse pas plus que ça, vous pourrez changer pour aller en sorcellerie.
Divers types d’équipement sont disponibles, que ce soient armes ou armures, ils vont fournir des bonus et un gameplay qui diffère (notamment les armes). Pour la plupart, vous aurez une arme au « corps-à-corps » puis une arme à distance, deux équipements sont équipables en même temps.
Un gameplay bif bof
Le gameplay est un peu problématique, en 2008, il passait crème. Maintenant, c’est plus compliqué. Le jeu est orienté action RPG, une touche pour attaquer avec l’arme principale, une touche pour l’arme secondaire, une gâchette pour parer, une touche pour esquiver. Donc très orienté action.
Le souci vient de sa caméra plus qu’erratique et aux fraises totales. Nous sommes en vue TPS, c’est-à-dire que nous voyons notre héros de derrière. Le souci, c’est qu’en combat, on ne peut pas vraiment s’occuper de la caméra, elle est donc automatique, et c’est quand même très ennuyeux quand notre perso est par exemple collé à gauche de l’écran, il n’est pas toujours centré, c’est très étrange voir dérangeant.
Les attaques à distances comme au corps-à-corps ont une visée « automatique » c’est-à-dire que ça va lock « le plus proche », donc 70% du temps, pas celui que l’on veut, pas moyen de locker manuellement un ennemi, on va donc parfois bien descendre un ennemi et hop notre héros va attaquer un autre ennemi. Que c’est rageant ! La furtivité est très agréable, car l’on va tuer un ennemi d’un coup, cependant, c’est assez rare d’y arriver vu que plusieurs ennemis regardent souvent dans tous les sens. Mais très agréable lors d’une réussite.
La gestion de l’inventaire est aussi datée, 60 emplacements, sachant que vos équipements équipés prennent de la place, vos potions et surtout vos objets de crafts … bah ils ne vous restent qu’une vingtaine de slot en permanence, un calvaire. Pas de possibilité de lâcher un objet, vous êtes obligés de le détruire, et même là, c’est fastidieux, il faut l’envoyer dans le bric-à-brac puis supprimer du bric-à-brac !
Une technique d’un autre temps
On se pose la question sur la version que nous avons eue sur switch, est-ce un portage de la version de 2008, ou bel et bien du remaster de l’année dernière ? On est à deux doigts de se poser la question. Cependant, il y a quand même pas mal d’effets visuels donc nous pensons quand même au remaster, mais en low.
Alors certes, ce n’est pas à se taper l’arrière-train sur le macadam, mais clairement, il est très agréable sur notre petit switch, notamment en mode portable où clairement le jeu prend tout son intérêt. L’univers étant vaste et chronophage pouvoir y jouer quand on veut et où on veut ça s’y prête à tout point de vue.
Ce qui est carrément problématique à nos yeux, ce sont les freezes et les ralentissements en combat trop régulier. Si tout se passe plutôt bien quand on est en train de se balader, en dehors d’un popping parfois violent, en combat, ce n’est pas le même délire. Le jeu passe souvent en mode PowerPoint, on passe à très peu d’images par seconde, c’est fortement dommage, car ça arrive régulièrement quand les ennemis utilisent de la magie.
On parlait à l’époque de monde ouvert, il faut dire que maintenant, on se rend vraiment compte du subterfuge ! Skyrim est passé par là et lui a collé une claque. Ce sont de grandes zones ouvertes, mais le monde reste découpé en petite zone. À l’entrée dans chaque maison, vous avez un chargement un peu long. Vous avez la possibilité de vous téléporter à chaque endroit découvert (grotte, ville, lieu important). Cependant le jeu ne permet pas de sauter, ce qui reflète une époque lointaine.
C’est pour qui ?
C’est là où est toute la question de ce Re-Reckoning. Si le jeu est franchement excellent dans son fonctionnement et sa générosité, il n’apporte aucun intérêt à celui qui l’a fait à l’époque. Vouloir se replonger dans Kingdom of Amalur en 2021 n’est pas forcément une bonne idée. Sa technique et son fonctionnement d’un autre temps font qu’ils pourraient presque plus vous gâcher un super souvenir que replonger dans la nostalgie.
Cependant, si vous ne l’avez pas fait et que vous aimez les RPG occidentaux, il est presque indispensable dans votre culture vidéoludique tellement il a été l’un des meilleurs à son époque. Plus d’une centaine d’heures de contenu, une liberté (presque) totale, vous êtes maîtres de votre destinée dans un univers riche et complet.
Conclusion
Si vous avez déjà fait Kingdom of Amalur, alors gardez votre souvenir d’un grand jeu, cependant si vous ne l’avez pas fait alors c’est un monument du jeu vidéo. Daté et d’un autre temps dans ses mécaniques et son gameplay il n’en reste pas moins jouable et agréable, son univers, son écriture, sa profusion de contenu font qu’il reste un très bon jeu. Tout comme à l’époque, il faut compter plus de 100h si vous voulez tout faire (voir même beaucoup plus si vous flânez). Si l’on devait juger le portage Kingdoms of Amalur: Re-Reckoning, on se dit que 9 ans après la sortie du premier ce n’est franchement pas à la hauteur (on est très proche de la version de PS3/360 de l’époque), mais le jeu en lui-même est toujours aussi riche et le jeu est toujours aussi bon dans son fond, ce qui reste finalement le plus important.
LES PLUS
- Le Lore
- La Direction artistique
- Un contenu gargantuesque
- Une durée de vie énorme (+ de 100h) !
LES MOINS
- Un aspect visuel qui a pris un coup de vieux
- Un gameplay un peu daté
- La quantité énorme de quêtes secondaires font que l’on oublie régulièrement la quête principale
- Cette gestion d’inventaire de l’enfer !
- Un « remaster » paresseux
niveau ps3….ca va , on est pas loin des capacites de la switch …
Au prix ou te coute les jeux ça passe 😉
Encore en train de critiquer. Tu attends quoi pour la revendre ?