Enfin ! Je suis arrivé devant l’entrée du temple. Vous ne le savez sûrement pas mais pour en arriver là, j’en ai bavé. Trouver la position du temple n’a pas été une mince affaire. Je ne vous raconte pas les déboires que j’ai eu à traverser cette jungle. Heureusement que ma machette et mon pistolet sont en bon état, sinon je serais probablement déjà mort à l’heure qu’il est. Bon, il est temps d’entrer dans ce temple afin de découvrir tous les trésors qu’il renferme. Hein ?! La porte se referme derrière moi ! Je n’ai plus le choix désormais, il me faut avancer dans la pénombre. Si j’avais su la malédiction qui habite ici, je ne me serais peut-être pas aventuré à l’intérieur. La malédiction des dieux morts …
Indiana Jones et le temple maudit
Je ne vous ai pas dit comment je m’appelais ? Ce n’est pas important. Appelez moi Indiana Jones si ça vous chante, c’est comme ça que mes amis m’appellent. Pourquoi ?! Parce qu’un mec qui se balade dans la jungle à la recherche d’un temple maudit, qui utilise parfois un fouet et qui récupère des crânes de cristal, ça ne vous fait pas penser à Indiana Jones ? Je penserai à acheter un chapeau pour compléter le tableau. Enfin si je sors vivant de ce temple maudit. Vivant, je le suis oui, mais ce lieu s’imprègne dans mes veines. Chaque fois que je succombe, je reviens à l’Outre Monde, mon point de départ. Je peux utiliser les crânes de cristal que j’ai récupéré pour débloquer de nouvelles armes, de nouvelles bénédictions et de nouveaux autels. Ces bénédictions sont bien pratiques ! Elles me permettront sans doute de sortir d’ici. Grâce à elles, j’ai de puissants pouvoirs passifs. Je peux en avoir trois, c’est déjà pas mal. Les autels ? Quand je peux je les rafistole. Ils me permettent de partir explorer le temple bien équipé. Plus je les rénove et plus ils me proposent des armes de qualité. Mais comme les bénédictions, je ne peux en porter que trois maximum. L’arme principale peut être une masse, une épée ou des couteaux de lancer. L’arme secondaire est à choisir parmi des dagues, des pistolets, des boucliers ou des fouets. Le fameux fouet d’Indiana Jones ! Et enfin une arme lourde. Cette arme lourde est à choisir parmi un arc, un marteau ou une lance. Toutes ces armes ont une particularité. Certaines font des dégâts critiques, d’autres des dégâts de feu, de foudre ou de poison et enfin d’autres sont plus efficaces contre les ennemis coriaces. Il y en a même qui restaurent de la santé lorsque je viens à bout d’une créature qui hante cet endroit de malheur.
Ces armes, je peux les utiliser de plusieurs façons. Je peux effectuer des combos en martelant mes ennemis avec la même arme, mais je peux aussi effectuer un combo main gauche. C’est une attaque spéciale qui est effectuée lorsque j’assène un combo avec deux armes différentes. Enfin, je peux faire une attaque chargée qui fait plus de dégâts. Mais tout ceci à un prix. Cela coûte de l’endurance. Lorsque celle-ci arrive à zéro, je devrai attendre quelques secondes avant de récupérer mes cinq points d’endurance. Ces points d’endurance sont aussi utilisés lorsque j’effectue une esquive. Si j’esquive au bon moment ou que j’effectue une parade avec le timing parfait, je récupère instantanément des points d’endurance. Bref, il faut que je gère au mieux ma condition physique.
Car oui, je ne suis pas seul en ces lieux. Ses habitants seraient-ils des aventuriers comme moi dont le cœur a été corrompu ? Je ne sais pas mais ils sont très agressifs. Et le seul moyen d’avancer de salle en salle, c’est de vider ses occupants. En fonction de la zone que j’explore, les ennemis à affronter seront bien différents. Il existe trois sections du temple à explorer : le temple du jaguar, le temple de l’aigle et le temple du serpent. Dans la première section, de nombreux pièges enflammés nous attendent. Dans la seconde, nous devrons traverser des tempêtes électriques. Dans la dernière, le venin du serpent pourra vous empoisonner. Heureusement pour moi, les créatures maudites peuvent aussi subir de lourds dégâts à cause de ces pièges. Parfois je les déclenche intentionnellement pour m’aider à m’en débarrasser. Si je ne voyais pas tous ces mécanismes à l’aide de ma torche, je ne donnerais pas cher de ma peau. Ma fidèle torche …
Entre ombre et lumière
Une autre particularité de cet endroit concerne la lumière. J’ai remarqué que les coups que je recevais étaient bien plus douloureux dans l’ombre. Heureusement que vous êtes là devant votre écran, à vérifier si le petit symbole de lumière est affiché. Cela me permet de savoir si mon corps est affaibli par la pénombre. C’est pour cela que je n’hésite pas à enflammer tout ce que je peux. Je reste le moins possible dans l’ombre. Sauf si je possède une arme maudite qui change la donne.
D’ailleurs, vous qui êtes confortablement installé, vous pouvez m’observer avec de magnifiques graphismes. L’impression d’observer une BD interactive est flagrante. On se rapproche des graphismes d’un jeu tel que Borderlands ou bien un jeu de Telltale Games. De plus, vous n’observerez pas de ralentissements sur votre petite console hybride. Les temps de chargement sont aussi très corrects. Que cela soit en docké ou en portable, vous pouvez profiter de mon aventure en très bonne qualité. Enfin, pour compléter le tout, une petite musique mystérieuse vous accompagne, sans prendre trop le dessus. Peut être que cela aurait été intéressant de la mettre plus en avant.
Mais retournons à notre temple maudit, car je ne vous ai pas tout dit ! Chaque fois que j’ouvre la porte d’une nouvelle salle, je subis la corruption des dieux. Cette corruption est matérialisée sur votre écran par une jauge violette. Lorsque cette jauge est remplie, je subis une malédiction aléatoire. Celle-ci peut être plus ou moins gênante. Mais si j’atteins la cinquième malédiction, mes temps seront comptés. Cette dernière malédiction est très pénalisante car elle me faire perdre de la santé à chaque seconde qui passe jusqu’à ce qu’il ne me reste plus qu’un seul point de vie. Il faudra donc faire attention à cette jauge, sachant que les obscures créatures du temple peuvent m’infliger des dégâts de corruption. Heureusement, il existe des moyens de réduire cette corruption. Offrir à un dieu une arme plutôt que de l’équiper peut être la solution. Certaines armes permettront également de récupérer de la santé ou de l’or en échange de cette offrande. Quoi ?! De l’or ?!
Oui, je ne suis pas venu ici pour rien. À travers les salles, je récupère de l’or à droite et à gauche. Certaines salles en sont remplies. Il suffit d’aller dans la bonne salle. À chaque porte ouverte, une carte apparaît. Une carte qui ressemble très fortement à celle que l’on peut voir dans le jeu Slay the Spire. Nous pouvons voir ce qu’il y a dans la salle et voir les autres salles connectées afin de planifier notre chemin. Les salles ont toutes une particularité. Elles peuvent contenir beaucoup d’or, des améliorations (armes, reliques ou statistiques de personnage) ou enfin une fontaine de soins. Si quelque chose est intéressant mais que l’or vient à manquer, il est possible de l’obtenir malgré tout en échange de corruption.
Un beau roguelite, sombre, qui mériterait un peu plus de profondeur
Si vous avez bien suivi le récit d’Indiana, vous aurez compris que Curse of the Dead Gods est un roguelite sombre dans lequel on parcourt un temple maudit. De salle en salle, nous récupérons diverses améliorations qui nous aideront à atteindre les différents boss. L’équipe française de Passtech Games nous propose, avec Curse of the dead gods, son deuxième jeu sur la console de Nintendo après « Masters of Anima » dont le test se trouve ici . Tout comme leur premier jeu, on ne peut rien reprocher techniquement à leur nouveau bébé. En revanche, nous pouvons regretter un certain manque de profondeur car il n’y a pas de réelle histoire. De plus, les salles ne sont pas générées aléatoirement. Cela peut nous donner une impression de déjà vu et donc de répétition. Pour casser la routine, nous avons malgré tout des événements journaliers qui nous permettent de parcourir le temple d’une nouvelle manière. Mais si on ajoute à cela le fait que les décors et ennemis ne se renouvellent pas beaucoup, on se dit que c’est vraiment dommage et qu’il ne manque pas grand-chose pour faire de ce bon jeu un très grand jeu.
Conclusion
Curse of the Dead Gods est un bon roguelite que nous vous recommandons. Vous serez sans aucun doute séduits par ses graphismes, sa fluidité et son gameplay. Nous avons l’impression d’incarner Indiana Jones et c’est très plaisant. En revanche, pas sûr que vous restiez de nombreuses heures dessus car l’impression de répétitivité peut vite prendre le dessus. Le jeu aurait mérité un peu plus de profondeur avec l’incorporation d’une histoire et un peu plus de contenu. Mais vous passerez malgré tout un très bon moment à tenter de rompre la malédiction des dieux morts.
LES PLUS
- Des graphismes de toute beauté
- Une musique adaptée
- Les inspirations d’Indiana Jones
- La carte façon Slay the Spire
- Fluide en mode docké comme en mode portable
- Des temps de chargement très corrects
- Les défis quotidiens
- Une difficulté progressive
- Des pièges que l’on peut déclencher pour infliger des dégâts aux ennemis
LES MOINS
- Des salles qui ne sont pas générées aléatoirement
- Répétitif
- Des décors peu variés
- Un bestiaire pas énorme
- Pas d’histoire