Certaines entités du jeu vidéo sont devenues au fil des années de véritables symboles pour leurs générations. S’il est impossible pour un gamer de Nintendo de passer à côté de la déferlante Mario, Link et autres Pikachu, d’autres licences ont permis de mettre en lumière de valeureux petits personnages tels que Desmond Miles ou encore un drôle de petit animal insolite répondant au nom, ô combien adapté, de Crash. Véritable petite boule de nerf, ce dernier a déjà fait ses armes sur les consoles de SONY au sein d’une célèbre série de jeux vidéos aussi savoureux qu’emblématiques. Pour le plus grand plaisir de tous ses fans, le Bandicoot déluré revient dans une nouvelle aventure tout aussi rocambolesque que les précédentes, prêt à sauter sur tout et n’importe quoi. La pile électrique parviendra-t-elle à nouveau à nous électriser de plaisir, ou bien, resterons-nous sur notre faim ?
Rentrer dans l’univers de Crash, ce n’est pas rien. Afin de pouvoir titiller du Bandicoot, il vous faudra d’abord confirmer votre compte Nintendo, mais aussi une licence de plusieurs dizaines de pages… on ne rigole pas avec ces choses-là ! Vous refusez ? Allez, salut !
On prend les mêmes… et on recommence !
Crash vous a manqué ? Vous serez heureux d’apprendre qu’il est d’ores et déjà possible de choisir entre deux types de jeu. Le premier s’adresse assurément aux confirmés, aux fortes têtes, pour ne pas dire aux plus obstinés des joueurs : le mode de jeu rétro reprend les règles d’antan, et vous force à recommencer le niveau une fois vos vies épuisées. Le second propose, lui, une version plus moderne et nettement plus facile (toute relative tout de même… nous y reviendrons !) avec des vies illimitées. Honorons dès à présent ceux qui termineront le jeu en mode rétro. Vous avez notre respect gaming éternel ! Une fois ce choix validé, l’aventure peut commencer. Attention les admirateurs de Bandicoots… vous allez aimeeeerr !
Tout débute en effet par une séquence vidéo, mettant en scène quelques personnages célèbres de la licence. Le titre est totalement traduit en français, un confort indéniable, même si, bien entendu, il faudra faire preuve d’un peu de tolérance vis-à-vis des mouvements de bouches des différents personnages. Un détail, un fort léger détail.
L’histoire, comme souvent dans ce genre d’aventure, ne restera assurément pas dans les esprits. Elle permet néanmoins de mettre en scène de multiples masques (décidément… ils sont partout !), offrant chacun un pouvoir bien spécifique. Crash et ses comparses parcourront ainsi toutes sortes de territoires, arborés, glacés, toujours plus exotiques. Les milieux sont variés et distincts, tout autant que les styles de jeu. Un crash comme on les aime…
Bandit-coot que coute !
Tout comme dans les années 2000, Crash se montre docile, fluide, agile et plein d’énergie. Sa prise en main est particulièrement aisée, avec des déplacements agréables. Capable de tourbillonner sur lui-même, l’objectif de chaque niveau sera multiple : bien entendu, atteindre la fin du niveau (rien que ça, en vérité…, vous serez content d’y arriver !), mais aussi collecter un nombre ahurissant de caisses (à détruire simplement en sautant dessus, bien que la toupie les dégomme à toute vitesse !), de pommes et bien d’autres petits trésors. La réussite de chaque objectif vous délivrera un diamant. Collectez tous les diamants et vous obtiendrez, après autant d’efforts, un joli skin. Quelle belle idée ! Mais comme il est ardu de tous les acquérir… bien sûr, au début… au TOUT début plutôt… vous vous obstinerez à être minutieux afin de parcourir le niveau à 100% et ainsi jouir d’un nouveau skin. Nul doute que vous lâcherez bien rapidement prise, tant la difficulté est pointue et corsée.
En effet, cette difficulté reviendra encore, et encore, et encore, titiller votre moindre soupçon de patience… il vous faudra recommencer les niveaux parfois plusieurs dizaines de fois afin d’espérer en atteindre la fin. Mais… nous vous avions dit qu’un diamant s’obtient en terminant le niveau sans perdre plus de 3 fois ? Ah non ? Ah non… bon, vous savez maintenant…
Malgré son aisance indéniable, notre ami bandicoot souffre tout de même d’une certaine lacune quant à la bonne réception de ses sauts (et qu’ils sont nombreux !), la faute notamment à une perspective parfois difficile à appréhender, avec une caméra qui refuse de se mouvoir correctement. Les développeurs ont eu la bonne (l’excellente !!!!) idée d’adjoindre à chaque saut un petit cercle permettant de localiser aisément la réception du personnage. Néanmoins, malgré ce petit plus, lourdement appréciable, nul doute que vous perdrez un (très) grand nombre de vies suite à de multiples mauvaises chutes. Trois vies les amis… trois vies. Vous allez en baver grave les adeptes du 100% !!!
Gloire à la masqu-arade !
Fait totalement improbable en cette période de crise sanitaire : les masques sont partout, y compris dans l’univers déluré de Crash ! En effet, votre aventure sera parsemée de rencontres diverses, vous endosserez même d’autres rôles, et de moult alliances avec de multiples masques. Il vous suffira d’enfiler l’un d’entre eux afin de pouvoir acquérir son pouvoir : arrêter le temps, tournicoter dans les airs (ouh là, la réception va encore vous rendre chèvre !). Néanmoins, le joueur est totalement guidé dans son aventure et les masques sont simplement disposés sur le chemin. Enfilez-le, et zou !
Ces masques sont un nouveau prétexte pour décupler les capacités de notre adorable Bandicoot. En effet, Crash et sa bande ne manquent pas de malice pour arriver à leurs fins. Si certains camarades utiliseront notamment le grappin avec une aisance déconcertante, les parties exclusivement dans la peau du Bandicoot restent celles qui se montrent les plus variées. Les codes d’antan sont repris, avec la même saveur. Il vous faudra à nouveau contrôler quelques véhicules, échapper à des bestioles à vos trousses et bien entendu, contrôler à la perfection le moindre pouvoir des masques.
Bandicoot, au pouvoir !
S’il est évident qu’il faudra faire preuve d’une certaine persévérance pour avancer (et clôturer) cette aventure pleine de rebondissements, les développeurs ont pris un soin considérable à dorloter les joueurs afin qu’ils puissent trouver nombreuses petites pépites au cours de leur partie. Ainsi, les niveaux pourront se jouer à l’envers, quelques cassettes sont disséminées afin d’offrir des stages supplémentaires, les bonus sont nombreux (et ardus !). Assurément, vous avez du pain sur la planche amis gamers !
Quoi, vous en voulez encore et encore ? Soit. Qu’il en soit ainsi…
Ce retour en fanfare de notre Bandicoot favori, c’est un peu comme un bon vin. Avec le temps, il s’est bonifié, mais qu’il est appréciable de le partager entre amis ! Allons-y ! Faute de tire-bouchon, la manette fera parfaitement l’affaire (et rien ne vous empêche de siroter quelque chose en attendant… attention l’abus d’alcool est dangereux… vous connaissez la suite !).
Un Bandicoot c’est bien… mais deux, c’est encore mieux !
Pour notre plus grand plaisir, les développeurs ont fait le choix d’inclure dans cet opus un mode multijoueur plutôt fun permettant de partager un moment entre amis/en famille.
Deux petits jeux sont disponibles, tout en restant dans l’univers typiquement Bandicoot. À tour de rôle, chaque joueur est invité à franchir certaines étapes des niveaux en un minimum de temps. Vous préférez tout dégommer sur votre passage ? Le second jeu sera vôtre ! L’objectif y est tout simple : détruisez un maximum de caisses, soyez rapide (et agile !), et votre score explosera !
Si ces petites sessions ne révolutionnent assurément pas le genre, elles ont le méritent d’offrir une petite halte dans l’aventure quelque peu stressante de notre Bandicoot favori.
Dans le petit monde des Bandicoots…
… il fait plutôt bon vivre ! Les univers y sont colorés et variés, offrant aux joueurs de nombreux milieux à parcourir et à fouiner de fond en comble. Les petits passages secrets sont multiples, les détails ne manquent pas, les touches d’humour, enfin, viendront réveiller le grand enfant qui vit toujours en vous !
Néanmoins, la Nintendo Switch montre rapidement ses limites et les graphismes sont souvent flous, notre petit Crash scintillant. Le confort de jeu ne s’en voit pas nécessairement impacté, mais la comparaison avec d’autres plateformes reste bien entendu fort révélatrice.
Les musiques et tous les petits bruitages qui viennent à se succéder au cours de l’aventure sont cohérents et permettent une bonne immersion du joueur dans cet univers déluré. La touche « Bandicoot » est bien présente et ravira assurément les admirateurs de cette drôle de bestiole.
Crash 4 : It’s about Time est disponible sur l’eshop de la Nintendo Switch au prix de 50 euros environ. Une version boite est disponible dans les commerces traditionnels.
Le saviez-vous ?
Véritable personnage emblématique, les anecdotes sur Crash Bandicoot ne manquant pas, tâchons de vous surprendre. Connaissez-vous les origines du célèbre masque Aku Aku, allié de choc de notre petit marsupial ? Les développeurs se seraient inspirés du restaurant « Aku Aku » situé, à l’époque, juste à côté des studios de Naughty Dog. Ce personnage apparaît dès le premier épisode de Crash Bandicoot sous les traits d’un masque tribal, mais quelques croquis préparatoires laissent supposer qu’il aurait parfaitement pu prendre l’apparence d’une petite fée souris, d’un génie ou encore d’un drôle de sorcier guérisseur ! Le masque, c’est une bonne idée non ? Peut-être aurions-nous eu affaire à une ribambelle de petits rongeurs dans ce 4ème opus si le choix de la petite souris avait été retenu !
Conclusion
Le plaisir et la joie de retrouver Crash pour de nouvelles aventures sont intacts. Quelques erreurs de parcours sont, tout de même, à souligner notamment une difficulté bien corsée qui pourrait rebuter certains joueurs et assurément décourager les plus jeunes, mais aussi une réception manquant de précision malgré un certain effort des développeurs pour aider le joueur à visualiser la zone d’impact de notre cher Bandicoot. Ces aspects assimilés (avec notamment la mise en place de vies illimitées pour se détendre un minimum), la prise en main de Crash, mais aussi de tous ses confrères, est rapide et agréable. Les surprises ne manquent pas, les niveaux sont riches et variés, avec un nombre incroyable de bonus et autres collectables. Si le principe des skins devient rapidement utopiste tant ils sont difficiles à acquérir, les plus doués dans le domaine de la plateforme pourront se frotter à un challenge de taille, avec quelques récompenses à la clef. La durée de vie du soft est énorme, le tout desservi par un univers propre et soigné, malgré des graphismes manquant assurément de précision sur Nintendo Switch, notre chère console montrant ses limites !
LES PLUS
- Un Crash (et tous les autres !) en grande forme !
- Un contenu riche et diversifié
- Un univers soigné et cohérent, avec des musiques et des bruitages adaptés
- Un soupçon d’humour toujours appréciable
- Un multijoueur plutôt fun même s’il ne révolutionne pas le genre
- Une difficulté qui séduira les amateurs de challenges...
LES MOINS
- ... mais qui pourrait bien freiner l’engouement de nombreux joueurs qui ne souhaitent pas d’un « Die and Retry » !
- Une réception des sauts pas toujours très précise... et source de bien des vies perdues !
- Des graphismes qui scintillent parfois, manquant de netteté souvent.
« Une version boite est disponible dans les commerces traditionnels. » Non, malheureusement le jeu n’est finalement pas sorti en boite en Europe… Uniquement dispo sur l’eShop ou alors en import.
Effectivement, nous n’avons pas encore la chance de le trouver sous nos contrées… pourvu qu’il arrive un jour ! Merci pour ton retour.