Les bons Beat Them All ne courent pas les rues, aujourd’hui nous vous proposons donc une virée anthropomorphique où les chiens règnent en maîtres dans les rues…
Wouf Ouch
War Dog’s : Red’s Return est l’œuvre d’un petit studio indépendant brésilien, Mito Games (oui, sans blague) et il est édité par QUByte Interactive (studio également brésilien). Toutefois, point de salsa dans ce titre, mais un déferlement de combos et de coups spéciaux ! War Dog’s se déroule dans une dystopie où les humains ont disparu, en tout cas génétiquement ils ont plus ou moins fusionné avec des canidés… Nous incarnons donc Red, un croisé Bulldog / Humain au sang chaud et plutôt doué pour la baston, qui se retrouve à arpenter les rues de son quartier suite à un combat officiel qui a « mal tourné ». Mais voilà t’y pas qu’en retrouvant son tripot préféré et sa copine, il constate que la vie dans la rue a bien changé et que son ancien quartier a désormais un nouveau chef de clan qui n’est pas du genre à respecter la loi de la rue… Ni une, ni deux, notre héros va jouer du poing pour apprendre la politesse aux vilains et découvrir qui a mis un contrat sur sa tête…
L’histoire est donc un prétexte à la baston, mais a le mérite de s’étaler sur 8 niveaux proposant des environnements différents et des ennemis plutôt retors… par chance Red est doué pour le combat !
Ouaf ma Ouaf !
War Dog’s est un Beat Them All tout ce qu’il y a de plus classique ! Après un petit tutoriel vous expliquant les commandes de base, vous êtes parés à casser des nez… enfin des truffes. C’est l’un des premiers points forts du jeu, il est franchement super accessible et facile à prendre en main ! Un bouton pour les coups de pied, un bouton pour les coups de poing (X et Y), un bouton pour bloquer (LR) et un autre à combiner (L) avec les touches Y, X et A pour utiliser les capacités spéciales, et enfin deux autres (A et R) pour utiliser des coups spéciaux. Le tout est bien placé et super intuitif et dans le cas où vous oublieriez l’effet de certaines combinaisons, le nom des touches à presser est affiché à l’écran à côté des différentes capacités. Il faudra être vigilant et surveiller sa barre de vie (qu’il est possible de remonter grâce à la capacité se soigner), mais aussi la barre d’endurance juste en dessous, qui vous permettra d’encaisser les coups quand vous bloquez.
Evidemment, des coups vous pourrez (et devrez) également en donner pour progresser dans les différents niveaux. Cela aura pour effet de faire monter votre barre de rage qui vous permettra d’utiliser les différentes capacités spéciales (Augmentation des dommages causés, Augmentation de la barre de vie, Coup de poing au sol imparable et fatal et enfin, dans les derniers niveaux, passage en mode rage qui vous fait frapper encore plus fort !). Les coups spéciaux se déclenchent facilement par simple pression sur le bouton correspondant. Vous pourrez alors soit faire un Rush flamboyant contre les adversaires, ou alors vous transformer en toupie de poing à faire pâlir Mike Haggar !
Comme dans tout beat them all, vous pourrez également sauter et vous déplacer librement dans les différents plans des niveaux, et bien entendu faire exploser des caisses pour récupérer des armes de poing, comme des battes de baseball ou… des balais !
Combo de Ouaf !
Jusqu’ici ce n’est plutôt pas mal, pas vrai ? Bon, c’est là que ça se complique un peu ! Enfin pas au niveau du jeu en fait… à dire vrai les commandes sont tellement faciles qu’on fait souvent un peu les mêmes combinaisons. En fait, il n’y a pas vraiment de combos à proprement parler, on enchaînera donc souvent le bourrinage de coups de pied et de poing, avant de tenter un finish avec un coup spécial. On appréciera d’ailleurs le ralenti qui se déclenchera après une attaque dévastatrice.
Généralement, le « combo » associant l’utilisation de la capacité Augmentation des dégats et du coup spécial Toupie de Haggar fait plutôt mal, parfois même un peu trop… Les info-bulles qui apparaissent durant les courts chargements indiquent qu’il est possible de s’équiper d’implants pour gagner en pouvoir si les niveaux sont trop durs, mais honnêtement, si vous vous offrez le meilleur, vous serez quasiment invulnérable (en tout cas en mode Normal). Bien entendu ces « implants » ne sont pas gratuits, mais s’obtiennent au fil de vos victoires dans les niveaux. Vous pourrez également remporter de l’argent à dépenser dans la boutique pour vous offrir de nouvelles tenues. Alors certes, ça reste cosmétique, mais ça peut être un défi supplémentaire pour les complétistes.
En effet, malgré sa relative facilité pour finir le mode histoire (8 petits niveaux), les choses peuvent se compliquer avec le mode mission, qui vous permet de rejouer les niveaux du mode histoire, mais dans un mode de difficulté plus élevée (et franchement en very hard, c’est une autre paire de manche(ttes) ). Le titre propose également un mode Horde, dans lequel vous affronterez des vagues incessantes d’ennemis croisés durant le jeu, dans une arène en forme de cage. Au fil des vagues, les ennemis s’avèreront de plus en plus coriaces.
Bienvenue dans ma ouaf
D’un point de vue visuel, le jeu est une très bonne surprise. Basé sur le moteur Unity, les personnages sont représentés en 3D avec un léger effet cell Shading donnant un petit côté dessin animé/comics à l’ensemble. Cela est d’ailleurs renforcé par les cut-scenes du mode histoire, où les personnages échangent façon Visual Novel, mais avec des dessins à l’aspect comics franchement réussis !
Il en est de même pour les décors, vraiment propres et variés ! Les 8 zones du jeu vous feront aller dans des ruelles sordides, en passant par le métro et les toits de la ville… sans oublier un laboratoire high-tech ! Ce renouvellement dans les décors est d’ailleurs appréciable et casse un peu la monotonie que l’on peut ressentir au niveau du gameplay. Nous apprécions également le design des ennemis propres à chaque environnement… Entre le chien samurai avec son code buchiotdo et les chiens fous qui vouent une foi sans faille au feu façon pyromane, les adversaires rencontrés s’avèrent plutôt variés.
Chaque niveau s’achève d’ailleurs sur un combat contre un Boss, lequel, disposant d’un design spécifique et original, propose un challenge un peu plus relevé et des capacités spéciales souvent spectaculaires. Ce sont d’ailleurs souvent les BOSS qui vous coûteront des vies, au nombre de trois, que vous pourrez utiliser pour terminer les niveaux. Par contre, perdre toutes ses vies ne donne pas lieu à un gameover définitif, vous pourrez en effet reprendre à loisir depuis le début les niveaux dans lesquels vous avez échoués !
Un travail a également été fait au niveau de la bande-son qui est punchy et colle parfaitement à l’action, tout comme le travail sur le sound design qui donne des coups qui semblent faire mal. Visuellement, le jeu n’a rien à envier à d’autres cadors du genre, il arrive même à faire ressortir son propre univers ce qui est franchement un bon point… Un regret par contre, il n’est pas possible d’arpenter les rues de la ville avec un ami, le jeu étant exclusivement solo ! Toutefois, nous n’excluons pas la possibilité qu’un mode 2 joueurs soit proposé sous la forme d’un DLC dans les mois à venir… En tout cas, des nouveaux niveaux ont été annoncés… à voir si la promesse sera tenue !
Conclusion
Sans être parfait, War Dog’s : Red’s Return est un bon beat them all. Certes il n’est pas très long, il n’y a pas de mode multi-joueurs et les combos sont plutôt limités. Comptez deux bonnes heures quand même pour finir le mode histoire et vous faire quelques missions, rajoutez également que les développeurs annoncent des niveaux supplémentaires (sous forme de DLC payant ?)… Même si le prix ne doit pas toujours être un facteur déterminant, il faut dire que dans le cas de ce jeu c’est un atout non négligeable ! En effet pour un peu moins de 2 euros, vous en aurez clairement pour votre argent !
LES PLUS
- Un bon beat them all.
- Les items à collectionner.
- Le mode mission avec les niveaux en very hard qui offrent un challenge corsé.
- Très accessible et facile à jouer.
- Le prix !
LES MOINS
- L’absence de mode multi.
- Mode histoire un peu court.
- Un peu trop facile avec les implants au max (en mode normal).